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Sita chante le blues

Sita chante le blues (Sita Sings the Blues) est un film d'animation américain réalisé en 2005 par Nina Paley et sorti en 2008. Il assemble récits de légende indienne (le Râmâyana), interludes musicaux et scènes de la propre vie de l'auteur.

Sītā pleure le comportement impitoyable de son mari envers elle.
Sita chante le blues
Description de cette image, également commentée ci-après
Affiche du film
Titre original Sita Sings the Blues
Réalisation Nina Paley
Scénario Nina Paley
Acteurs principaux

Sanjiv Jhaveri
Nina Paley
Deepti Gupta
Debargo Sanyal
Reena Shah
Pooja Kumar
Aladdin Ullah

Sociétés de production Nina Paley Productions, Llc
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Animation, comédie, fantastique
Durée 82 minutes
Sortie 2008

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Il est distribué sous une licence libre CC0, permettant la libre distribution, la copie et la modification[1] - [2]. Nina Paley renforce cette licence en interdisant explicitement l'usage de système Digital Restrictions Management (DRM)[3].

Synopsis

Ce film est une évocation du Rāmāyana, une légende indienne, sous forme de comédie musicale mise en parallèle avec la vie de la réalisatrice[4]. Il raconte l'histoire de Sītā, la femme de Rāma, prisonnière du démon Râvana.

Fiche technique

Distribution

  • Annette Hanshaw : Sītā (chant, sons d'archives)
  • Aseem Chhabra : narrateur - ombre chinoise 1 (voix)
  • Bhavana Nagulapally : narrateur - ombre chinoise 2 (voix)
  • Manish Acharya : narrateur - ombre chinoise 3 (voix)
  • Reena Shah : Sītā (voix)
  • Sanjiv Jhaveri : Dave / Dasharatha / Ravana / Dhobi / Valmiki (voix)
  • Pooja Kumar : Surphanaka (voix)
  • Debargo Sanyal : Rāma (voix)
  • Aladdin Ullah : Mareecha / Hanuman (voix)
  • Nitya Vidyasagar : Luv / Kush (voix)
  • Nina Paley : Nina (voix)
  • Deepti Gupta : Kaikeyi (voix)

Production

Ce film a été entièrement réalisé, scénarisé, animé et monté par Nina Paley. Il est composé de saynètes, dans quatre styles différents.

Univers visuel

Les différentes narrations sont distinguées par quatre styles d'animations.

Rāmāyana

Ravana se rapproche de Sītā pendant sa captivité.

Les épisodes dialogués du Rāmāyana mettent en scène des peintures de personnages de profil inspirés par la peinture râjput du XVIIIe siècle. Le style râjput de la peinture au pinceau a été principalement adoptée sur les manuscrits et couramment employé dans l'illustration des épopées telles que le Rāmāyana. Dans le film ils servent un style plus traditionnel de la narration dramatique, même si le dialogue est souvent ironique, anachronique ou humoristique.

Les décors de chaque scène sont généralement statiques et les poses des personnages sont maintenus minimales, le mouvement réalisé par simple déplacement de la figure sur l'écran sans altérer sa pose. La parole est signifiée par l'alternance de la figure avec une version légèrement liquéfiée où la mâchoire est plus basse.

Narration et commentaires sur le Rāmāyana

Les narrateurs en marionnette d'ombre discutent de l'attitude de Rāma envers Sītā après son procès par le feu.

La narration est assurée par trois silhouettes de théâtre d'ombres traditionnel indonésien[4]. Ils relient les épisodes du Rāmāyana par des discussions à bâtons rompus sur leurs impressions personnelles et leur connaissance de l'épopée. Ils contextualisent et commentent l'histoire, qui a d'innombrables variations régionales.

Les voix sont résolument contemporaines et irrévérentes, à l'inverse de leur apparence — ce qui établit le contraste enter la « tragédie ancienne et la comédie moderne »[4]. Le Chhaya Natak (théâtre d'ombres indien) sert à raconter les légendes comme le Rāmāyana[6].

Dans ces sections, les idées et les contradictions soulevées au cours des discussions des marionnettes sont visualisés dans des compositions photographiques animées en arrière-plan.

Épisodes musicaux

Les chansons sont des enregistrements des années 1920 de la chanteuse de jazz Annette Hanshaw ; Sītā les interprète à l'écran, dans une technique moderne d'animation de graphismes vectoriels.

Le style — dû au logiciel d'animation numérique — est en contradiction avec la qualité un peu rustique des vieux enregistrements musicaux, mais permet la synchronisation étroite avec les voix.

Parallèle contemporain

Lorsque Nina arrive en Inde, son mari est distant.

Les éléments modernes et plus personnels de l'histoire sont représentés par une animation rough, esquissée, animée traditionnellement (en) avec la technique énergique de Squigglevision (en).

Distribution

La sortie du film au cinéma en France a rencontré des problèmes liés au respect du droit d'auteur pour certaines chansons de la bande sonore. Ces problèmes de droits musicaux ont été réglés après de longues négociations.

Sortie et accueil critique

Le film est donc sorti le , distribué sur copies neuves en 35 mm version originale sous-titrée par Eurozoom.

Distinctions

Le film a reçu le Cristal du long métrage au festival international du film d'animation d'Annecy en 2008[7] et un Ours de cristal « mention spéciale » au festival de Berlin 2008. Sita Sings the Blues a également reçu de nombreuses récompenses dans les festivals d'animation, un peu partout dans le monde.

Annexes

Bibliographie

  • Olivier Cotte, Le grand livre des techniques du cinéma d’animation, Paris, Dunod, , 360 p. (ISBN 978-2-10-077778-5), « Les coulisses de Sita chante le blues (Sita Sings the Blues) »

Notes et références

  1. Site officiel
  2. (en) [RTF] Nina Paley, « Synopsis (version longue) », section presse, sur www.sitasingstheblues.com.
  3. En grande partie pour la musique, la gestion du problème de copyright et la distribution.
    (en) Nina Paley, « Sita’s Distribution Plan », sur blog.ninapaley.com, .
  4. « Shadow Puppets », sur www.puppetindia.com.
  5. « Palmarès 2008 », sur www.annecy.org, festival international du film d'animation d'Annecy, (consulté le ).

Liens externes

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