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Sissy Dipoko

Sissy Dipoko, de son vrai nom Catherine Elolongue Mbango, née le à Douala au Cameroun, est une chanteuse camerounaise[1].

Sissy Dipoko
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Biographie
Naissance
Nom de naissance
Catherine Elolongue Mbango
Pseudonyme
Sissy Dipoko
Nationalité
Activités

Biographie

Enfance

Sisi Dipoko est née en décembre 1953 à Douala. Elle est la cinquième dans une famille de huit enfants. Elle a six frères et une sœur. Elle passe son enfance et adolescence à Yaoundé, c'est là-bas qu'elle se lance dans le sport en pratiquant le basket et l'athlétisme[2].

Carrière

À sa majorité, elle quitte le Cameroun pour la France, et se fait remarquer en 1980 par le chanteur camerounais Bill Loko et chante avec lui sur son plus grand tube « Nen Lambo »[3]. Elle pose également comme modèle pour le créateur Paco Rabanne, qui utilise son visage pour la couverture de l'album au succès international de l'artiste Kéké Kassiry Afrika[4].

C'est à ce moment-là que l'artiste saxophoniste camerounais Manu Dibango la remarque. Celui-ci lui fait passer des essais et la recrute pour faire partie de la formation de sa troupe musicale le « Soul Makossa Gang », elle devient sa choriste officielle[2]. C'est dans le « Soul Makossa Gang » qu'elle choisit son nom de scène : Sissy Dipoko.

Tournées avec Manu Dibango

Elle va enregistrer plusieurs albums avec lui, elle chante dans ses clips, et fait le tour du monde en tournée avec lui pendant près de 8 ans. Manu Dibango et Sissy Dipoko collaborent ensemble jusqu'à la mort de celui-ci [5]. Elle devient alors de plus en plus demandée et collabore avec les artistes les plus célèbres de la musique africaine tels que Miriam Makeba, Pierre Akendengué, Ray Lema, Guy lobé, Aladji Touré, Toto Guillaume, Tala André Marie, Moni Bilé et Dina Bell, etc[6]. Elle rencontre aussi Nelson Mandela et Michael Jackson et devient très amie avec la chanteuse camerounaise Charlotte Mbango.

En 1987, elle quitte les tournées de Manu Dibango car elle devient mère de son fils ainé Kevin.

Collaboration américaine

En 1989, le compositeur américain Paul Simon fait appel à elle pour qu'elle devienne la chef de ses chœurs pour l'album The rythm of the saints[7]. Elle apparait dans son clip de la chanson Proof et chante le solo de la chanson She moves on. Elle tourne avec lui jusqu'en 1991. Elle accompagne également la chanteuse française Vanessa Paradis en tant que choriste en tournée pour la promotion de son single tandem.

Le succès de l'album Munam

Le succès solo de Sissy Dipoko arrive en 1991. Le pianiste compositeur et arrangeur Justin Bowen compose avec elle un album sur-mesure, ce sera l'album à succès Munam[2]. De nombreux artistes camerounais et africains de renom participent à cet album. Munam est un immense succès dans toute l'Afrique. Elle donne des concerts dans plusieurs pays d'Afrique et apparait sur plusieurs plateaux télé parmi lesquels Afrique Étoile en Côte d'Ivoire où elle sera plusieurs fois invitée[8].

Le tube de l'album est la chanson Munam qui veut dire mon enfant en langue douala. Dans cette chanson, elle raconte le choix de sa vie, celui de garder son enfant Kevin et de privilégier sa vie de mère célibataire à sa carrière. Cette chanson devient un hymne féministe et enthousiaste partagé par toutes les femmes africaines. Le fameux « yélélé » du refrain fait son succès[9].

Dans cet album aux sonorités Makossa et Bikutsi, il y a d'autres tubes comme Bikutsi-hit, Mouvement Uniforme une ballade qu'elle dédie à ses parents, et Time (le temps est passé). Après ce succès, elle fait une pause en 1997 après la naissance de ses jumeaux.

Après les années 2000

Sissy Dipoko décide de reprendre la scène et la musique en 2001, elle sort l'album L'inattendu'[10].En décembre 2001, à l'occasion de la journée internationale contre le Sida, elle y chante l'un de ses titres de prévention pour le préservatif. La chanson Zoétélé est l'un de ses succès.

Elle continue sa carrière en faisant une tournée et décide de créer son label pour se consacrer à porter la voix des chanteuses africaines, elle crée Mulato Entertainment[11]. Elle compose et chante la chanson hymne de l'équipe féminine de football camerounais « les lionnes d'Afrique » pendant la Coupe du Monde de 2015 ainsi que la chanson Les reines d'Afrique.

En 2022, elle sort un nouveau single en collaboration avec le chanteur Dina Bell, la chanson est Lo Bia Pon[12] et elle fait le tour des médias pour le présenter[13] - [14].

Elle fait aussi partie de la SONACAM, la société des droits d'auteur. Elle est présidente de la FACSO, elle lutte pour la survie et la protection des artistes camerounais[15].

Vie privée

Elle a trois enfants, et un petit-fils et vit entre Paris et le Cameroun.

Notes et références

  1. Télé'Asu, « Sissy Dipoko se raconte...| O'phare Episode 2 », sur Télé'Asu, (consulté le )
  2. « Sissy Dipoko, Biographie », sur www.camerounweb.com (consulté le )
  3. « Sissy Dipoko the enchanting voice of the 70s into the 90s is the godmother of the Balafon Music Awards 2021 – Radio Balafon » (consulté le )
  4. Sona Ekambi Kotto, « Sissy Dipoko revient avec la réédition de son album à succès Munam », sur www.peuplesawa.com, (consulté le )
  5. glancemag, « Hommage à Manu Dibango – Glance Magazine » (consulté le )
  6. « Sissy Dipoko », sur Discogs (consulté le )
  7. steph, « Vincent Nguini et Paul Simon - Proof », sur Agenda Culturel du Cameroun, (consulté le )
  8. (en-US) « Sissy Dipoko - Chante Mumam sur le Plateau d'Afrique Etoile - », sur Cameroon Music, (consulté le )
  9. « Sissy Dipoko à Afrique Etoile 1/2 » (consulté le )
  10. « 2. Invités : Sissy Dipoko et David Tayorault », sur RFI Musique, (consulté le )
  11. 237online, « Cameroun: Sissy Dipoko et les voix de femmes », sur 237online.com, (consulté le )
  12. « Albums et discographie de Sissy Dipoko », sur Last.fm (consulté le )
  13. « Sissy Dipoko se raconte...| O'phare Episode 2 | Télé'Asu » (consulté le )
  14. « Sissy Dipoko, le chœur aimant de Manu Dibango : interview dans l'émission Ckoment Canal 2 International », (consulté le )
  15. Simon Ngaka, « FACSO : la Sonacam lance son Fonds d’Action Culturelle et Sociale ce 16 juillet 2021 », sur Saimondy Arts et Culture, (consulté le )

Liens externes

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