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Sir! No Sir!

Sir! No Sir! est un film documentaire de 2005 Ă  propos du mouvement anti-guerre au sein des rangs de l'armĂ©e amĂ©ricaine durant la guerre du ViĂȘt Nam. Il est sous-titrĂ© « l'histoire cachĂ©e du mouvement des GI pour arrĂȘter la guerre au ViĂȘt Nam[1] ». Il a remportĂ© en 2005 le prix du public au Los Angeles Film Festival et la rĂ©compense du Golden Starfish Award du meilleur documentaire.

Sir! No Sir!

RĂ©alisation David Zeiger
Scénario David Zeiger
Acteurs principaux

Edward Asner (narration)

Sociétés de production Displaced Films
BBC
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Durée 85 min.
Sortie 2005

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Résumé

Le film consiste en partie d'interviews de vĂ©tĂ©rans du ViĂȘt Nam qui racontent les raisons pour lesquelles ils ont manifestĂ© leur opposition Ă  la guerre voire ont quittĂ© l'armĂ©e.

DĂšs le dĂ©but de la guerre, par exemple parmi les bĂ©rets verts, une rancƓur voit le jour dans les rangs de l'armĂ©e sur la diffĂ©rence entre le conflit vietnamien et les « guerres justes[2] » (selon l'expression de Jane Fonda dans le film) pour lesquelles leurs pĂšres s'Ă©taient battus. Au commencement quelques soldats ont quittĂ© l'armĂ©e sur une base individuelle. Selon les chiffres du Pentagone, 500 000 dĂ©sertions ont eu lieu aux États-Unis entre 1966 et 1971[3]. Avec le temps, par contre, il est devenu Ă©vident que les GI Ă©taient massivement opposĂ©s Ă  la guerre et l'on a commencĂ© Ă  parler d'un mouvement. Howard Levy l'a remarquĂ© quand il a arrĂȘtĂ© d'entraĂźner des soldats et qu'il a reçu un important soutien de ses camarades soldats. Des journaux protestataires ont commencĂ© Ă  ĂȘtre imprimĂ©s. Des mesures de sĂ©vĂšre rĂ©pression ont alors Ă©tĂ© prises par l'ArmĂ©e, rĂ©sultant en des mesures d'emprisonnement pour un grand nombre d'annĂ©es. Un organisateur d'un journal contestataire a ainsi Ă©tĂ© envoyĂ© en prison pour dix ans, officiellement pour possession de cannabis.

Une autre cause de mĂ©contentement a Ă©tĂ© la proportion de soldats noirs parmi ceux envoyĂ©s au front, Ă  l'Ă©poque de l'Ă©mergence d'un mouvement noir d'Ă©mancipation. L'idĂ©e que les Noirs se devaient de se battre contre l'oppression les concernant a menĂ© Ă  l'idĂ©e qu'ils n'avaient pas en consĂ©quence Ă  se battre au ViĂȘt Nam, et a eu entre autres pour consĂ©quence une rĂ©volte Ă  la prison militaire de Long Binh Jail (Sud-Vietnam) en , durant laquelle un soldat blanc a Ă©tĂ© tuĂ©[4].

Le mouvement a finalement sĂ©rieusement compromis le bon fonctionnement de l'armĂ©e amĂ©ricaine. Face Ă  cette situation, le prĂ©sident Richard Nixon a dĂ©cidĂ© de « vietnamiser » la guerre, en laissant les combats au sol Ă  des troupes sud-vietnamiennes et en limitant la participation amĂ©ricaine aux bombardements. En consĂ©quence, il a Ă©tĂ© niĂ© qu'il puisse se trouver des soldats amĂ©ricains Ă  la frontiĂšre et ces derniers ont dĂ» se dĂ©brouiller seuls. Quand six de ces soldats ont reçu un ordre pour ce qui constituait en rĂ©alitĂ© une mission suicide, ceux-ci ont refusĂ© et ont dĂ©cidĂ©, Ă  la place d'obĂ©ir, d'envoyer le message au pays. Nixon a rĂ©pondu Ă  cela en retirant la compagnie du front, mais d'autres compagnies ont Ă  leur tour commencĂ© Ă  se rebeller. Certains officiers ont mĂȘme Ă©tĂ© tuĂ©s par leurs propres hommes. Comme ces meurtres avaient souvent lieu Ă  la grenade Ă  fragmentation, le mot d'argot fragging est alors apparu pour dĂ©signer la pratique.

Quand, durant une offensive, plus de bombes ont Ă©tĂ© lĂąchĂ©es sur le ViĂȘt Nam par les États-Unis que pendant la Seconde Guerre mondiale par les deux camps rĂ©unis, la Navy a elle aussi commencĂ© Ă  protester. Un vote a ainsi eu lieu sur le porte-avions Constellation, par lequel l'Ă©quipage a dĂ©cidĂ© de ne pas aller au ViĂȘt Nam.

Fiche technique

  • Photographie : May Rigler et David Zeiger
  • Montage : Lindsay Mofford et May Rigler
  • Musique : Buddy Judge
  • Production : Peter Broderick
  • SociĂ©tĂ© de distribution : Balcony Releasing
  • Langue : anglais

Notes et références

  1. Traduction libre de the suppressed story of the GI movement to end the war in Vietnam.
  2. Traduction libre de « good wars ».
  3. On retrouve ce chiffre dans (en) « Memory's Revenge », JoAnn Wypijewski, Mother Jones, septembre-octobre 2005, p.2
  4. (en) Rapport sur la révolte de Long Binh Jail sur le site du film

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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