Simone Ovide
Simone Ovide, née Simone Faine, épouse Duvalier (née le à Port-au-Prince et morte le à Saint-Cloud[1]), surnommée « Mama Doc » ou « Maman Simone », fut Première dame d'Haïti de 1957 à 1971, en tant qu'épouse du dictateur et président à vie François Duvalier dit « Papa Doc », puis conseillère auprès de son fils Jean-Claude Duvalier dit « Bébé Doc ».
Simone Duvalier | |
Jean-Claude Duvalier avec sa mère Simone. | |
Première dame d'Haïti | |
---|---|
– (13 ans, 5 mois et 30 jours) |
|
Prédécesseur | Carmen Jean-François |
Successeur | Michèle Bennett |
Biographie | |
Nom de naissance | Simone Ovide |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Léogâne, Haïti |
Date de décès | (à 84 ans) |
Lieu de décès | Saint-Cloud, France |
Conjoint | François Duvalier |
Enfants | Marie-Denise Duvalier Nicole Duvalier Simone Duvalier Jean-Claude Duvalier |
Biographie
Famille
En 1939, Simone Faine épouse le Dr François Duvalier dit « Papa Doc ».
Ensemble ils auront 4 enfants :
- Marie-Denise Duvalier,
- Nicole Duvalier,
- Simone Duvalier,
- Jean-Claude Duvalier (président à vie de 1971 à 1986).
Épouse de dictateur
En , l’armée organisa des élections : Duvalier fut élu président de la République, grâce au soutien des nationalistes. Dès le départ, il imposa une politique répressive en éloignant les officiers peu fiables de l’armée, en interdisant les partis d’opposition, en instaurant l'état de siège et en exigeant du Parlement l’autorisation de gouverner par décrets (). Le , il prononça la dissolution du Parlement. Après des rumeurs de complot au sein de l'armée, il renforça la répression et, le , il se proclama président à vie, s'octroyant ainsi les pleins pouvoirs[2].
Mère de dictateur
En avril 1971, après la mort de François Duvalier, c'est son fils, Jean-Claude, âgé de 19 ans, à la mort de son père qui lui succède comme président à vie héréditaire d'Haïti, devenant ainsi le plus jeune chef d'État au monde[3]. Initialement, Jean-Claude Duvalier, dit « Bébé Doc », résiste à l'arrangement dynastique qui l'a fait leader de Haïti, préférant que le pouvoir revienne à sa sœur ainée, Marie-Denise Duvalier, et il est satisfait de laisser le côté administratif de la fonction sous la direction de sa mère, Simone, et un comité mené par Luckner Cambronne, le ministre de l'Intérieur et de la Défense nationale.
Exil et décès
Le , Jean-Claude se marie avec Michèle Bennett, une jeune métisse de la haute bourgeoisie haïtienne, avec qui il aura deux enfants. Ce mariage est organisé par Simone Duvalier, désireuse que son fils donne naissance à un « héritier ». Très vite, la rivalité entre la mère et la belle-fille se fait connaître. Finalement, Michèle Bennett parvient à écarter sa belle-mère. En 1982, Simone est exilée en France où elle meurt en 1997[4].
Notes et références
- Relevé des fichiers de l'Insee
- « Haiti et le duvaliérisme », sur cahierslibres.fr, (consulté le )
- (en) « The Ghosts of Duvalier », sur foreignpolicy.com, (consulté le )
- Larry Rohter, « Simone Duvalier, the 'Mama Doc' of Haiti », The New York Times, 31 décembre 1997