Sigifredo LĂłpez
Sigifredo López Tobón (né le à Pradera Valle del Cauca) est un avocat et homme politique colombien.
Il est marié à Silvia Patricia Nieto et a deux fils, Lucas Guillermo et Sergio Alejandro.
EnlĂšvement
Il a Ă©tĂ© enlevĂ© par les FARC le , alors qu'il Ă©tait dĂ©putĂ© de l'AssemblĂ©e Departementale de Valle del Cauca, en mĂȘme temps que 11 autres dĂ©putĂ©s (Rufino Varela, Carlos BarragĂĄn, John Jairo Hoyos, Alberto Quintero Herrera, Juan Carlos NarvĂĄez, Edinson PĂ©rez, Nacianceno Orozco, Carlos Charry, Francisco Giraldo, Ramiro Echeverry et HĂ©ctor Arismendy). Tous ont Ă©tĂ© enlevĂ©s de l'AssemblĂ©e rĂ©gionale Ă Cali grĂące Ă une fausse alerte Ă la bombe ayant entrainĂ© l'Ă©vacuation des locaux. Les dĂ©putĂ©s ont alors Ă©tĂ© invitĂ©s Ă monter Ă bord d'un bus par des guerilleros dĂ©guisĂ©s en militaires colombiens, puis emmenĂ©s dans la jungle. Un policier ayant essayĂ© de s'interposer a Ă©tĂ© poignardĂ© au cours de l'opĂ©ration.
Le , au cours d'un épisode encore confus (les hommes des FARC, voyant des hommes armés les approcher, se seraient crus à tort attaqués par l'armée colombienne alors qu'il s'agissait d'un autre détachement des FARC qui croyait quant à lui attaquer un régiment de l'ELN, autre mouvement de guerilla colombien[1]), 11 députés furent assassinés par balles, selon la consigne donnée à leurs gardiens. Seul Sigifredo López a survécu, car les FARC l'auraient fait rejoindre peu de temps avant un autre groupe de détenus, parce qu'il était malade, ou par punition.
Il a Ă©tĂ© libĂ©rĂ© par les FARC, a priori sans contrepartie, le , dans le dĂ©partement de Cauca. Contrairement Ă Ăngrid Betancourt, il a affirmĂ© au cours d'une confĂ©rence de presse que les otages redoutaient avant tout une intervention de l'armĂ©e colombienne, et s'est montrĂ© trĂšs critique envers le prĂ©sident Ălvaro Uribe et sa stratĂ©gie de raids militaires[2].
Sigifredo Lopez est considéré comme le dernier otage politique retenu par les FARC, qui, aprÚs sa libération, détiennent encore des policiers, des militaires de l'armée colombiennes, et de simples civils (souvent des paysans dont ils espÚrent obtenir des rançons).
AprĂšs sa libĂ©ration, Sigifredo Lopez a demandĂ© et obtenu une indemnisation de l'Ătat colombien qui a reconnu que les services de sĂ©curitĂ© de l'AssemblĂ©e nationale n'avaient pas rempli leur rĂŽle[3].
En 2011, il annonce sa candidature, au nom du Parti Libéral, comme maire de la ville de Cali. Les sondages lui attribuent 17 % d'intentions de vote.
Accusations
Le , Sigifredo LĂłpez est arrĂȘtĂ© Ă Cali, et accusĂ© d'avoir participĂ© Ă l'assassinat de ses 11 camarades, en fournissant des informations aux FARC sur la façon d'entrer dans le bĂątiment de l'AssemblĂ©e GĂ©nĂ©rale Ă Cali.Il est soupçonnĂ© d'apparaitre sur une vidĂ©o de prĂ©paration de l'attaque retrouvĂ©e sur un ordinateur de l'ancien chef guerillero Alfonso Cano[4] - [5]. Il est libĂ©rĂ© le .
Liens externes
- Las voces del secuestro, site consacré au souvenir des personnes enlevées par les FARC*
Notes et références
- « Clara Rojas et Emmanuel », sur Skyrock (consulté le ).
- Marie Delcas, « La guĂ©rilla colombienne libĂšre son dernier otage politique », Le Monde,â (lire en ligne).
- « Pourquoi Ingrid Betancourt a-t-elle rĂ©clamĂ© une indemnisation ? », Le Monde,â (lire en ligne).
- « time.com/time/world/article/0,⊠»(Archive.org ⹠Wikiwix ⹠Archive.is ⹠Google ⹠Que faire ?).
- http://www.elnuevoherald.com/2012/05/26/1212899/detencion-de-exdiputado-sigifredo.html
Sources
Cet article est essentiellement issu de la traduction de l'article présent sur Wikipedia espagnole.