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Sido (Colette)

Sido est un roman autobiographique de Colette, qui décrit sa mère Sidonie Landoy, surnommée Sido, mais également son entourage familial. Il s'agit d'un livre de souvenirs d'enfance et de jeunesse de l'écrivaine.

Sido
Auteur Colette
Pays France
Genre Roman
Éditeur Kra
Lieu de parution Paris
Date de parution 1929
Nombre de pages 132

Contexte familial

Colette est la dernière des quatre enfants (deux filles et deux garçons[1]) de Sidonie Landoy, dite « Sido » (12 août 1835 - 25 septembre 1912). Son père, second mari de Sido, est le capitaine Jules-Joseph Colette (26 septembre 1829 - 17 septembre 1905), Saint-Cyrien, zouave qui a perdu une jambe lors de la bataille de Melegnano en 1859 et est devenu percepteur[2].

Elle passe une enfance heureuse dans sa maison natale à Saint-Sauveur-en-Puisaye, un gros village de Bourgogne[3] - [4]. Adorée par sa mère comme un « joyau tout en or » au sein d'une nature fraternelle[5], elle reçoit une éducation laïque. Sido, féministe et athée convaincue qui ne craint pas de troubler le curé de Saint-Sauveur avec son chien ou de lire Corneille caché dans un missel, lui apprend l'art de l'observation, notamment dans le jardin donnant sur la cour de la maison.

Résumé

Dans ce roman, Colette Ă©voque les membres de sa famille.

  • Chapitre 1 : Sido (sa mère)
  • Chapitre 2 : Le capitaine (son père)
  • Chapitre 3 : Les sauvages (ses frères)

Analyse

La dimension cosmique de la mère

Sido au centre de la rose des vents

Sido, « la pythonisse »

Être inspiré, la mère communique avec les forces cosmiques : « elle captait des avertissements éoliens… ». Le microcosme du jardin de St-Sauveur, espace clos, s'ouvre sur le monde, l'univers macrocosmique. Ciel de neige qui fait de la maison un « navire natal » dans l'immensité et associe « les abîmes du ciel » et l'infiniment petit des cristaux de neige. La mère « au centre d'une rose de jardins, de vents, de rayons », perçoit les messages de l'univers, et Sido s'achève sur cette image grandiose.

Sido mythique

La mère prend une dimension mythique : comme Antée, elle reprend ses forces chaque fois qu'elle touche la terre. Elle est aussi l'image d'une Flore ou d'une Pomone, divinités tutélaires. Les frères, marqués par l'hérédité maternelle, sont des sylphes, p. 64-65. La mère initie sa fille, la plus proche d'elle, aux merveilles du monde : sa connaissance de la nature est supérieure à celle, livresque et artificielle, du capitaine, cf. p. 44, « le poète et citadin » qui communique mal avec les animaux.

Éditions

Le roman est inclus dans les ouvrages de la collection Bibliothèque de la Pléiade recensant les Œuvres de Colette, paru chez Gallimard. Le livre est précédé d'une première édition sous le titre : Sido ou les points cardinaux en 1929 (surtout centré sur sa mère) que Colette complètera l'année suivante. Il est également publié en livre de poche avec une préface inédite d'Antoine Compagnon, suivi par Les Vrilles de la vigne, l'ensemble faisant par ailleurs l'objet d'une édition pédagogique parue en juin 2022 dans le cadre du programme du baccalauréat 2023.

Références

  1. Elle possède une demi-sœur Juliette (née en 1860), un demi-frère Achille (né en 1863) et un autre frère Léopold, dit Léo (né en 1868), né du même père qu'elle. Cf. Julien Dieudonné, Aurélie de Cacqueray, Myriam Provence, Sophie Condat, Familles d'écrivains, Archives & culture, , p. 64.
  2. Biographie de Colette, Ă©crivain et artiste..
  3. « Une maison-livre », sur La Maison de Colette (consulté le )
  4. Voir la photographie de la maison d'enfance de Colette sur evene.lefigaro.fr.
  5. « https://www.cairn.info/amour-maternel-ou-sublimation-de-femmes--9782749216409-page-30.htm »

Liens externes


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