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Sidi M'hand Oumalek

Sidi M'hand Oumalek, dit aussi Ahmed Oumalek est un marabout du XVe siècle natif de Tizemourine-Ith Yâala où sont enterrés son père Malek et son frère Ali. Après un passage à Hendou, il s'est établi à la fin du XVe siècle dans le village qui est nommé aujourd’hui Tifrit n'ath Oumalek. Sa zaouïa fut fondée, selon les divers sources, entre 1467 et 1496 Il semblerait que la controverse porte sur la date de l'édification du mausolée et celle du lieu de culte. Sidi M'hand Oumalek fait partie des quatre marabouts (Sidi Mansour, Sidi Abderahman et Sidi Ahmed Udriss) , cités par la tradition kabyle, qui ont contribué à la chute de la tyrannie des Belkadi et du royaume de Koukou[1].

Sidi M'hand Oumalek
Image illustrative de l’article Sidi M'hand Oumalek
Naissance Vers XVe siècle
Tizemourine-Ith Yâala
Décès Vers XVe siècle
Tifrit n'ath Oumalek
Vénéré à Kabylie
FĂŞte Achoura, Mawlid
Saint patron Akfadou, Idjeur, Zekri, Adekar

Postérité

Sidi M'hand Oumalek, est un saint marabout qui s'est établi à la fin du XVe siècle, dans le village qui est nommé aujourd’hui Tifrit n'ath Oumalek. La majorité de ses descendants se sont installés dans la région Zekri. Les tombeaux respectifs de son fils Sidi Mouffok et son petit-fils Sidi Mhend-elmouhoub sont situés à Tighzert et Targa-Hiyoun. Leur descendants se sont installés par la suite à Taaroust.

Après sa mort, Sidi M'hand Oumalek laisse quatre fils.

  • Les At mhand oumalek : Sidi Mouffok, Sidi Mouhoub Embarek, Sidi Cherif et Sidi M’hend SaĂŻd Ameziane.
    • Sidi Mouffok s'est installĂ© Ă  Tighzert (commune d'Adekar) et y laissa 4 fils dont Sidi Mhand elmouhoub Ă  Targa Hyoun.
      • Sidi Mhand elmouhoub laissa Ă  son tour quatre fils : Saddik, Mouffok, Bessaa ainsi que Hand (sans postĂ©ritĂ©) qui se sont installĂ©s Ă  Taaroust dans le douar de Zekri.

Les descendants des Ait-ou-Malek

. Sidi M'hand Oumalek est de descendance chérifienne, son ancêtre paternel est Abdeslam Ben Mchich Alami, qui est lui même descendant de Idris 1er arrière arrière petit fils de Ali Ibn Abi Talib et de Ftima Zohra, fille du prophète Mohammed.

La première descendance de chacun de ses fils s'est éparpillée entre les communes de :

D'après Ernest Carette [2] Les At-ouMalek, dont actuellement [à l'époque ?] la commune de Zekri et d'Adekar occupent le territoire, compris entre Imadâlen, les At yahya ouYoucef, la tribu de Tazrout, les Beni Ayad, les Mzâla, fraction des Beni Ksila, et enfin les At-Hssain. Elle est séparée des At yahya ouYoucef par le ruisseau d'Assif elHammam, et des At-Hssain par une montagne assez élevée, dont le sommet est occupé par un mausolée couvert en tuiles et consacré à Sidi Aïssa.

Les Aït-ou-MAlek avaient, dans leur pays, un marché qui se tenait tous les dimanches, et qui, pour ce motif, porte le nom de Had- Aït ouMalek - plus tard El-Hed g-Ighil n'zekri- (le dimanche des Aït-ouMalek); il se tenait près de Timizar Hand. Les Aït ouMalek fréquentaient, au dehors, le lundi des Fenaïa et le vendredi des Beni Azzouz.

On comptait, à l'époque de la colonisation française, comme villages appartenant à la tribu des Ait ouMalek, les villages de : Tabarourt, Timizar Hand, Taaroust, Azra, Targa-Hiyoun (Targa-Haggoun) et Aïnsis.

Les Ait OuMalek se sont également implantés dans la région de Fenaia (Ifnayen), au niveau du village appelé Zuvia (Zaouia), ils seraient des descendants directs de Sidi Mouffok, le fils de Sidi M'hand Oumalek.

Les Aït OuMalek se sont également implantés dans la région d'Aït Aïssi au niveau du village appélé Tighzert.

Histoire et traditions

Selon la tradition locale rapportée par J. Servier[3], le premier des occupants de l'actuel territoire de Tifrit N'Aït Ou Malek, était Amara, le forgeron. Il s'installa au lieu-dit Bezziwa; Ses voisins étaient soumis à une lourde contribution par un dragon (ou hydre talafsa) qui vivait dans une source et auquel il fallait chaque matin donner une jeune fille en pâture; Amara s'en fut à la source habillé en femme, emportant avec lui du charbon, un soufflet, ses pinces et une pointe d'araire qu'il fit rougir. Lorsqu'au lever du soleil l'hydre vint pour le dévorer, il lança dans la gueule ouverte, du bout de ses pinces, la pointe rougie. Le dragon poussa un cri terrible, une vapeur humide sortit de sa gueule qui recouvrit la montagne voisine, puis il disparut dans la source. La montagne, sous l'haleine du dragon, s'était recouverte de chênes.

Cette tradition rapporte que lorsqu'arriva Sidi M'hand Oumalek Ă  Tifrit au lieu-dit Tazemurt Ihadadan, sanctuaire des Ait Amara, il chassa les descendants de Amara le forgeron (Moussa, Kaci, Hammou et AĂŻssa) vers le village de Tifra dans le douar de Taourirt ighil. Ils leur promis un avenir de seigneur.

Une autre tradition[4] garde intacte le souvenir d’un Mouheb en 1824 qui offrit l’hospitalité à un pacha turc -l'Agha Yahia caïd de la Sebaou- en tournée dans la région. Ce dernier pour le récompenser, édifia un sanctuaire en l’honneur du saint fondateur à Tifrit n'Ath Oumalek.

Notes et références

  1. Le Djurdjura à travers l'histoire depuis l'Antiquité jusqu'en 1830 : organisation et indépendance des Zouaoua (Grande Kabylie), Alger 1925, 409 pp. (rééd. Alger s.d)
  2. Exploration scientifique de l'Algérie pendant les années 1840, 1841, 1842 -Etude sur la Kabylie E. CARETTE
  3. Tradition et civilisation berbères-les portes de l'année. Jean Servier. 1985 Editions du Rocher
  4. bulletin de l’institut d’histoire du temps présent, Bulletin n°87, 2007, p.80-88, Les administrations coloniales. Etat de l'histographie. Structure et acteurs.
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