Koukou
Koukou (en kabyle: Kuku, en arabe: ÙÙÙÙ), est un village de la commune algĂ©rienne de AĂŻt Yahia, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, en Kabylie. Ce village est particuliĂšrement connu pour avoir Ă©tĂ©, du XVIe au XVIIIe siĂšcle, le centre d'une principautĂ© berbĂšre, dite « royaume de Koukou ».
Koukou | ||||
Vue de Koukou depuis Tafrawt | ||||
Noms | ||||
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Nom arabe algĂ©rien | ÙÙÙÙ | |||
Nom amazigh | Kuku | |||
Nom kabyle | Kuku | |||
Administration | ||||
Pays | Algérie | |||
Wilaya | Tizi-Ouzou | |||
Commune | AĂŻt Yahia | |||
Statut | Village | |||
GĂ©ographie | ||||
CoordonnĂ©es | 36° 35âČ 58âł nord, 4° 21âČ 39âł est | |||
Localisation | ||||
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Géolocalisation sur la carte : Algérie (nord)
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GĂ©ographie
Localisation
Koukou est situé sur la RN71 (Ain El Hammam-Azazga), qui relie le village au chef-lieu de la commune.
Koukou est délimité :
Relief
Koukou est Ă©tabli sur les hauteurs dâune colline abrupte. Le sommet de cette colline constituait autrefois un rempart naturel de protection du village. Le village est toujours trĂšs difficile d'accĂšs.
Le pic qui domine toute la vallée de Messouya et de l'oued Sebaou, permet d'embrasser aisément la région qui va d'Illoula Oumalou à l'est, jusqu'à Ouaguenoun à l'ouest. C'est cette topographie qui conféra une importance militaire au lieu : un rempart qui protégeait de l'ennemi et qui permettait aux occupants des lieux de se défendre avec peu de moyens.
Hameaux
Le village est constituĂ© de plusieurs hameaux : At Harun (Ait Haroun), At Bali (Ait Bali), Bugtool, IÉŁil-កfaáž, Tagemut-n-Kuku et Taddart Ufella qui culmine Ă 940 m d'altitude.
Histoire
La dynastie des Aït-Lqadi (en arabe : Ibn al Qadi, Ben el Qadi, Belkadi), fondée à la suite de la prise de Béjaïa, par les Espagnols, en 1510, fait de ce lieu bien protégé le quartier général d'un pouvoir indépendant des autorités de la régence d'Alger, mise elle aussi en place, vers cette époque, par les frÚres Barberousse.
Louis Rinn (1891), dans une note de son ouvrage, Histoire de lâinsurrection de 1871 en AlgĂ©rie, sur l'insurrection de 1871, Ă©crit :
« Le royaume de Koukou fut fondĂ© en 1510 par Ahmed-ben-el-Qadi, qui Ă©tait juge Ă la cour des derniers rois de Bougie. Lors de la prise de cette ville, le 6 janvier 1509, il sâĂ©tait rĂ©fugiĂ© chez les QbaĂŻls [= Kabyles] des AĂŻt-Ghoubri, Ă Aourir ; il Ă©tait devenu le chef dâune confĂ©dĂ©ration puissante. Ă partir de 1618, la famille se divisa, son influence dĂ©clina, le nom mĂȘme dâOuled-el-Qadi, portĂ© par les chefs de Koukou, cessa dâĂȘtre employĂ©, et il fut remplacĂ© par celui dâOuled-Boukhetouch. Aujourdâhui la famille a Ă©tĂ© absorbĂ©e par lâĂ©lĂ©ment berbĂšre et nâa plus quâune influence insignifiante dans le haut SĂ©baou. Koukou est une taddert de 600 habitants rĂ©partis en six hameaux ; il fait partie de la fraction des Imessouhal des AĂŻt-Yahia, aux sources du SĂ©baou[1]. »
Notes et références
- Louis Rinn, Histoire de l'insurrection de 1871 en Algérie., Alger, Librarie Adolphe Jourdan, , 680 p. (lire en ligne), p. 10
Voir aussi
Bibliographie
- N. Robin, « L'organisation turque administrative et militaire en Kabylie », Revue Africaine, 1873.
- Louis de Marmol, Descripcion général de Africa, 1573-99.
- Carrera de Cordoba, Relaciones de las cosas succedidas en el corte de Espana desde 1599 hasta 1614, Madrid, 1857
- Mustafa Ben Hussain Al-Hussayni dit « Djennabi », El bahr ez zekhan wa l'ilem et teyyar, vers 1590 (traduction E. Fagnan, Alger, 1924).
- A. Noureddine, Ghazawat Aroudj wa Kheir eddin, Alger, 1934