Sicco Mansholt
Sicco Mansholt, né le à Ulrum et mort le à Wapserveen, est un homme d'État néerlandais. Membre du Parti travailliste (PvdA), il est président de la Commission européenne du au .
Sicco Mansholt | |
Sicco Mansholt en 1974. | |
Fonctions | |
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Président de la Commission européenne | |
– (9 mois et 14 jours) |
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Commission | Mansholt |
Prédécesseur | Franco Maria Malfatti |
Successeur | François-Xavier Ortoli |
Vice-président de la Commission européenne chargé de l'Agriculture | |
– (14 ans, 2 mois et 15 jours) |
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Président | Walter Hallstein Jean Rey Franco Maria Malfatti |
Commission | Hallstein I et II Rey Malfatti |
Prédécesseur | Fonction créée |
Successeur | Carlo Scarascia-Mugnozza |
Biographie | |
Nom de naissance | Sicco Leendert Mansholt |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Ulrum (Pays-Bas) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Wapserveen (Pays-Bas) |
Nationalité | Néerlandaise |
Parti politique | PvdA |
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Présidents de la Commission européenne | |
Ministre néerlandais de l'Agriculture, de la Pêche et de l'Approvisionnement alimentaire du au sous Wim Schermerhorn, Louis Beel et Willem Drees, il est à cette date nommé commissaire européen chargé de l'Agriculture et vice-président de la Commission. Il exerce la fonction jusqu'au , date à laquelle il prend la direction de la commission Mansholt. Il est de nos jours connu comme l'un des Pères de l'Europe et l'un des principaux artisans de la politique agricole commune (PAC).
Lettre Mansholt
Dans une lettre (ouverte) adressée le au Président de la Commission européenne Franco Maria Malfatti, Sicco Mansholt fit grand bruit en prônant une politique écologiste fondée sur la décroissance de l'économie, après avoir lu le rapport Meadows, publié la même année par le Club de Rome et publié en France sous le titre Halte à la croissance ? Il y défendait aussi l'idée d'un revenu minimum garanti à l'échelle européenne[1].
Parmi les Français, le président Georges Pompidou, le vice-président de la Commission européenne Raymond Barre et le secrétaire général du Parti communiste français Georges Marchais critiquèrent durement cette lettre ouverte[2]. André Gorz la commenta favorablement dans Le Nouvel Observateur et invita Mansholt à un débat du magazine organisé à Paris le avec la participation de Herbert Marcuse et Edgar Morin[3].
Bernard Charbonneau nota le revirement de Mansholt dans son ouvrage Notre table rase en 1974 : après avoir, selon lui, notablement contribué à la destruction de l'agriculture paysanne et favorisé le développement de l'agriculture industrielle pour subvenir aux besoins européens, Mansholt milita en faveur de l'écologie et de la limitation de la croissance.
Mandats politiques
- 30.04.1945 - 22.05.1945 : bourgmestre par intérim de Wieringermeer.
- 25.06.1945 - 01.01.1958 : ministre de l'Agriculture, de la PĂŞche et de l'Approvisionnement des Pays-Bas.
- 07.01.1958 - 22.03.1972 : vice-président de la Commission européenne, chargé de l'agriculture.
- 22.03.1972 - 05.01.1973 : président de la Commission européenne.
Distinctions
- Grand-croix de l’ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne ( Allemagne)
- Grand-cordon de l'ordre de LĂ©opold ( Belgique)
- Grand-croix de la LĂ©gion d'honneur ( France)
- Commandeur de l'ordre du MĂ©rite agricole ( France)
- Grand-croix de l'ordre de la Couronne de chĂŞne ( Luxembourg)
- Grand-croix de l'ordre d'Orange-Nassau ( Pays-Bas)
- Grand-croix de l'ordre du Lion néerlandais ( Pays-Bas)
Références
- Mai 68, révolte des tracteurs.
- Timothée Duverger, « Souvenirs, Mansholt et les limites de la croissance », sur Biosphère, le point de vue des écologistes (consulté le )
- Willy Gianinazzi, André Gorz. Une vie, La Découverte, 2019, p. 236, 242.
Compléments
Lectures approfondies
- La Lettre Mansholt, réactions et commentaires, Paris : J.-J. Pauvert, 1972 [contient le texte de la lettre de Sicco Mansholt à F.M. Malfatti, président de la Commission des communautés européennes, ].