Shuidonggou
Le site de Shuidonggou (chinois : æ°ŽæŽæČéć ; pinyin : ; EFEO : Chouei-tong Keou) est l'un des premiers sites palĂ©olithiques dĂ©couverts en Chine. Il se trouve dans l'Ordos, Ă proximitĂ© de la ville de Lingwu, dans la rĂ©gion autonome hui du Ningxia, sur la rive droite du fleuve Jaune, et secondairement en Mongolie-IntĂ©rieure toute proche. Il figure sur la liste des sites historiques et culturels majeurs protĂ©gĂ©s au niveau national (Ningxia) (3-185) depuis 1988.
Shuidonggou | |
L'un des locus du site paléolithique de Shuidonggou, devant la muraille de Chine | |
Localisation | |
---|---|
Pays | Chine |
RĂ©gion autonome | Ningxia |
Ville-préfecture | Yinchuan |
Ville-district | Lingwu |
Protection | Sites historiques et culturels majeurs protégés au niveau national (Ningxia) (3-185) |
CoordonnĂ©es | 38° 17âČ 26âł nord, 106° 30âČ 17âł est |
Altitude | 1 240 - 1 300 m |
Histoire | |
Ăpoque | PalĂ©olithique supĂ©rieur |
Il est situé prÚs d'un segment ruiné de la Grande Muraille de Chine et a été intégré dans un parc touristique local en 2006. Il est présenté sur place dans le cadre d'un musée du paléolithique, qui a ouvert ses portes en [1].
Localisation
Shuidonggou est un complexe d'une douzaine de sites de plein air qui se trouvent prĂšs du fleuve Jaune, Ă cheval sur les provinces de Ningxia et de Mongolie-IntĂ©rieure, Ă une altitude de 1 240 Ă 1 300 m, dans une zone aride couverte de dĂ©pĂŽts de lĆss, qui facilitent l'analyse des occupations humaines, mais pas forcĂ©ment la prĂ©servation du matĂ©riel organique[2].
Historique
DĂ©couvert dans les annĂ©es 1920 par les palĂ©ontologues jĂ©suites Ămile Licent et Pierre Teilhard de Chardin, qui le prĂ©sentent alors comme un site reprĂ©sentatif de la culture de l'Ordos, il a depuis lors fait l'objet de nombreuses Ă©tudes, aussi bien par des chercheurs chinois qu'occidentaux.
Chronologie
Son occupation s'étend de 43 000 à 12 000 ans avant le présent (AP)[2], ce qui correspond au Paléolithique supérieur et à la derniÚre phase de la derniÚre période glaciaire.
Vestiges
Les techniques de dĂ©bitage Levallois et de dĂ©bitage laminaire volumĂ©trique sont prĂ©sentes de 43 000 Ă 25 000 ans AP, en mĂȘme temps qu'une industrie du PalĂ©olithique supĂ©rieur initial, datĂ©e de 43 000 Ă 33 000 ans AP[2]. Ces industries semblent originaire d'Eurasie occidentale, tandis qu'on trouve en Chine intĂ©rieure et mĂ©ridionale des assemblages fondĂ©s sur la production d'Ă©clats[2]. Par ailleurs, le site a livrĂ© un grand nombre de grattoirs et de racloirs.
Contrairement au site voisin de Sjara-osso-gol (de), il n'a livrĂ© que peu de vestiges d'animaux. Il s'agit essentiellement d'hĂ©mione et de coquilles d'Ćufs d'autruche, plus rarement de bovidĂ©s, rhinocĂ©ros laineux, hyĂšne des cavernes, gazelle Przewalski et Spiroceros kiakhtensis[3].
Références
- Gao Xing, «Un musée du paléolithique ouvre dans le Ningxia», Le quotidien du peuple, 21 juin 2011
- (fr) Jaubert Jacques. «International Symposium in Commemoration of the 90th Anniversary of the Discovery of Shuidonggou et 6th Annual Meeting of the Asian Paleolithic Association» . Yinchuan (Ningxia, Chine), 25 juin-1er juillet 2013.. In: Bulletin de la Société préhistorique française, tome 110, n°4, 2013. pp. 763-765
- Yamanaka, Ichiro. «L'industrie lithique du site de Shuidonggou (Choei-tong-keou) dans l'Ordos en Chine.», Memoirs of the Faculty of Letters, Kyoto University (1993), 32: 105-154
Bibliographie
- Yamanaka, Ichiro. «L'industrie lithique du site de Shuidonggou (Choei-tong-keou) dans l'Ordos en Chine.», Memoirs of the Faculty of Letters, Kyoto University (1993), 32: 105-154.
- Gao X., Wang H. M., Guan Y. (2013) â Shuidonggou: Excavation and Research (2003-2007). Report, PĂ©kin, IVPP, Institut dâarchĂ©ologie de la province autonome de Ningxia, 377 p. [en chinois; rĂ©sumĂ© anglais de 22 p.].
- Pei S., Gao X., Wang H., Kuman K., Bae C. J., Chen F., Guan Y., Zhang Y., Zhang X., Pei F., Li X. (2012) â The Shuidonggou Site Complex: New Excavations and Implications for the Earliest Late Paleolithic in North China, Journal of Archaeological Science, 39, p. 3610-3626. DOI 10.1016/j.jas.2012.06.028