Sherry Rehman
Shehrbano Rehman ou Sherry Rehman (en ourdou : شیری رŘمان), nĂ©e le Ă Karachi, est une femme politique pakistanaise membre du Parti du peuple pakistanais.
Sherry Rehman | |
Sherry Rehman en 2018. | |
Fonctions | |
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Ministre pakistanaise du Changement climatique | |
En fonction depuis le 1 an, 2 mois et 15 jours |
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Premier ministre | Shehbaz Sharif |
Gouvernement | Shehbaz Sharif |
Prédécesseur | Zartaj Gul |
Ambassadrice du Pakistan aux États-Unis | |
– 1 an, 5 mois et 21 jours |
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Prédécesseur | Husain Haqqani |
Successeur | Jalil Abbas Jilani |
Ministre fédérale de l'Information | |
– 11 mois et 11 jours |
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Premier ministre | Youssouf Raza Gilani |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Karachi, Sind, Pakistan |
Nationalité | pakistanaise |
Parti politique | Parti du peuple pakistanais |
Diplômé de | Smith College Université du Sussex |
Profession | Journaliste |
Députée de l'Assemblée nationale de 2002 à 2011, elle est brièvement ministre de l'Information de 2008 à 2009 dans le gouvernement de Youssouf Raza Gilani. Elle abandonne son siège pour devenir ambassadrice du Pakistan aux États-Unis de 2011 à 2013. Elle est élue sénatrice en et réélue en 2021. En avril 2022, elle devient ministre du Changement climatique.
Vie personnelle
Sherry Rehman est née le à Karachi, dans la province du Sind. Son père était un juriste et sa mère a été vice-présidente de la Banque d'État du Pakistan. Sherry Rehman est diplômée du Smith College et de l'université du Sussex en histoire de l'art et en science politique[1].
Elle entame ensuite une carrière de près de vingt ans en tant que journaliste. Elle est notamment directrice de la rédaction de The Herald, journal pakistanais de langue anglaise. De 1988 à 1998, elle est membre du conseil pakistanais des éditeurs de journaux[1].
Carrière politique
Sherry Rehman a été députée à l'Assemblée nationale de 2002 à 2011. Elle occupe alors l'un des soixante sièges expressément réservés aux femmes et elle n'a donc pas été directement élue. Elle devient notamment l'une des rares femmes non-voilées membres du Parlement. Elle introduit des propositions de lois contre les crimes d'honneur et les violences domestiques ainsi qu'en faveur des droits de la presse, des droits des femmes et de la discrimination positive[1].
En , alors que le Parti du peuple pakistanais (PPP) vient de remporter les élections législatives, elle est nommée ministre de l'Information. Elle démissionne le en signe de protestation contre des restrictions imposées aux médias.
À la suite de l'affaire du « mémo » de l'ambassade du Pakistan aux États-Unis, Husain Haqqani doit démissionner et Sherry Rehman est nommée à sa place au poste d'ambassadeur le [2]. Alors que gouvernement civil et pouvoir militaire semblent s'affronter dans cette crise, Sherry Rehman aurait été choisie pour ses bonnes relations avec l'armée[1]. Elle doit alors abandonner son siège de députée. Elle cesse ses fonctions d'ambassadrice en , quand son parti quitte le pouvoir.
En , elle est élue sénatrice pour un mandat de six ans[3]. Le , elle est élue à la tête de l'opposition au Sénat et devient la première femme à occuper ce poste[4]. Elle perd toutefois ce poste dès le au profit de Raja Zafar ul Haq, quand la Ligue musulmane du Pakistan (N) devient le principal parti de l’opposition[5]. En , elle est réélue pour un nouveau mandat de six ans[6].
Le , elle est nommée ministre du Changement climatique dans le gouvernement de coalition de Shehbaz Sharif, avec neuf membres de son parti. Remplaçant Zartaj Gul, elle est chargée de la politique de reforestation et annonce sa volonté de bannir les bouteilles plastiques dans son ministère[7].
Prises de positions
Au cours de l'affaire Asia Bibi, Sherry Rehman défend avec quelques autres membres de son parti cette femme chrétienne, condamnée à mort en pour blasphème, une affaire très polémique dans le pays. À ce titre, Sherry Rehman dépose un projet d'amendement de la loi interdisant le blasphème à l'Assemblée nationale, ce qui lui vaut plusieurs menaces de mort de la part de mouvements islamistes. Elle propose alors d'abolir la peine de mort pour blasphème et de limiter la peine d’emprisonnement à un maximum de dix ans, mais cette mesure n'est pas soutenue par son parti. Elle bénéficie depuis d'une protection policière.
Par ailleurs, elle est présidente de l'Institut Jinnah, proche des positions tenues par la puissante armée pakistanaise[1].
Le , Sherry Rehman fait partie d'un groupe de sénateurs du PPP qui critique le gouvernement d'Imran Khan pour son manque de fermeté envers les islamistes du Tehreek-e-Labbaik Pakistan, lesquels protestent contre l'acquittement de la chrétienne Asia Bibi par la Cour suprême. Pour la sénatrice, l'autorité de l’État n'a jamais été autant remise en question que lors de cette crise[8].
Références
- (en) Sherry Rehman - profile sur Dawn.com, le 23 novembre 2011
- Scandale du mémo: le Pakistan nomme un nouvel ambassadeur à Washington sur Libération, le 23 novembre 2011.
- (en) Party-wise Senators sur senate.gov.pk
- (en) Sherry Rehman becomes the first female Leader of the Opposition in Senate sur Dawn.com, le 22 mars 2018
- (en) PML-N's Raja Zafarul Haq replaces Sherry Rehman as leader of the opposition in Senate sur Dawn.com, le 26 août 2018
- (en) « Results 2021 », sur www.ecp.gov.pk (consulté le ).
- (en) Plastic bottles banned in climate change ministry sur The News International, le 23 avril 2022
- (en) In Senate, opposition parties criticise government for not being forceful enough in dealing with TLP sur Dawn.com, le 6 novembre 2018