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Shangpa KagyĂŒ

La lignĂ©e Shangpa KagyĂŒ, ou Shangpa KagyĂŒpa est une des huit lignĂ©es de transmission du bouddhisme au Tibet.

Présentation

Niguma (en)

La lignĂ©e Shangpa KagyĂŒ est gĂ©nĂ©ralement peu connue. Elle est souvent considĂ©rĂ©e comme une lignĂ©e secondaire de la lignĂ©e Karma KagyĂŒ (la cĂ©lĂšbre lignĂ©e de Marpa, MilarĂ©pa et les Karmapas), mais en rĂ©alitĂ© ces deux lignĂ©es naquirent Ă  peu prĂšs au mĂȘme moment en Inde, autour du Xe siĂšcle apr. J.-C. La lignĂ©e Karma KagyĂŒ dĂ©bute avec Tilopa et Naropa. La lignĂ©e Shangpa KagyĂŒ commence avec la sƓur de ce dernier, la dakini Niguma (en) et la dakini Sukhasiddhi (en). Son fondateur au Tibet est Khyungpo Naljor. Depuis lors, chacune des deux lignĂ©es a eu son propre dĂ©veloppement, mĂȘme si elles sont restĂ©es trĂšs proche dans l’histoire du Tibet.

Durant toute son histoire, la lignĂ©e Shangpa ne s’est jamais transformĂ©e en institution ou en Ă©cole. Elle est avant tout une lignĂ©e de pratique et n’a jamais Ă©tĂ© impliquĂ©e dans les luttes pour le pouvoir ou les richesses. La plupart de ses dĂ©tenteurs furent de grands yogis vivant dans des ermitages, ayant tous atteint un haut niveau de rĂ©alisation spirituelle.

La lignĂ©e Shangpa a eu trĂšs peu de monastĂšres, Ă©tait sans hiĂ©rarchie, et est restĂ©e une lignĂ©e « secrĂšte » transmises de maĂźtre Ă  disciple. À chaque gĂ©nĂ©ration, plusieurs branches sont apparues ; certaines d’entre elles ont disparu et d’autres ont perdurĂ©. De plus, elle fut souvent dĂ©tenue par des maĂźtres d’autres lignĂ©es et Ă©coles du bouddhisme tibĂ©tain.

Au XIXe siĂšcle, alors qu’elle Ă©tait quasiment Ă©teinte, les grands maĂźtres Jamgön Kongtrul Lodrö Thaye et Jamyang Khyentse Wangpo ont rĂ©uni les transmissions des diffĂ©rentes branches et ont redonnĂ© de l’énergie Ă  la lignĂ©e.

Kalou Rinpoché

Au XXe siĂšcle, un de ses principaux dĂ©tenteurs, Kalou RinpochĂ© (1905-1989) – considĂ©rĂ© comme une Ă©manation de Jamgön Kongtrul Lodrö Thaye – permit Ă  la lignĂ©e Shangpa de quitter le Tibet et de se dĂ©velopper grandement dans le monde entier[1]. Dans les annĂ©es 1970 et 1980, Kalou RinpochĂ© a fondĂ© de nombreux centres du dharma Ă  travers le monde et plusieurs centres de retraite dĂ©diĂ©s aux enseignements Shangpa. Il transmit son influence spirituelle Ă  certains de ses plus anciens disciples, dont le principal fut Bokar RinpochĂ© qui disparut en 2004, et Ă©tait le supĂ©rieur du monastĂšre de Mirik, au Ouest Bengal, en Inde.

AprĂšs la mort de Kalou RinpochĂ© en 1989, son tĂŒlku (Ă©manation), Yangsi Kalou RinpochĂ© – qui est sorti de retraite en 2008 – est devenu le dĂ©tenteur du siĂšge de la lignĂ©e (le monastĂšre de Sonada en Inde du Nord). Les autres dĂ©tenteurs Ă©tant les lamas que Vajradhara Kalou RinpochĂ© a reconnu comme tels.

MĂȘme aujourd’hui, la lignĂ©e reste relativement mĂ©connue. Ses enseignements et ses pratiques se transmettent quasi exclusivement dans le cadre des centres de retraites de trois ans Shangpa. NĂ©anmoins, elle demeure trĂšs vivante et ne s’est pas dĂ©tĂ©riorĂ©e.

Les huit lignées de pratique

La lignĂ©e Shangpa KagyĂŒ est une des huit lignĂ©es de pratique de la tradition tibĂ©taine. Les quatre grandes Ă©coles sont gĂ©nĂ©ralement bien connues : Nyingma, GĂ©lug, Sakya et KagyĂŒ qui reposent sur plusieurs courants des huit lignĂ©es de pratique. La nature des huit lignĂ©es de pratique est gĂ©nĂ©ralement beaucoup moins connue. Ces derniĂšres sont des lignĂ©es de transmission de corpus particuliers d’enseignements et de pratiques, transmises de maĂźtre Ă  disciple depuis leur origine. Historiquement, certaines de ces lignĂ©es sont devenues des institutions, et ont donnĂ© naissance aux quatre grandes Ă©coles. Les autres, comme la lignĂ©e Shangpa sont restĂ©es plus diffuses mais sont cependant totalement vivantes aujourd’hui.

Ces huit lignĂ©es sont : Nyingma, Kadampa (qui est devenue l’école GĂ©lug), LamdrĂ© (qui est devenue l’école Sakya), Marpa KagyĂŒ, Shangpa Kagyu, Chöd (Padampa SangyĂ© et Machik Labdrön), Jordruk (Kalachakra Jonangpa), DorjĂ© Sum (le Grand Orgyenpa Rinchen Pal).

Le mouvement Rimé

Au XIXe siĂšcle, un extraordinaire mouvement de renouveau spirituel s’est dĂ©veloppĂ© au Tibet : le mouvement rimĂ©. Le mouvement rimĂ© n’était pas une nouvelle Ă©cole ou une nouvelle lignĂ©e. RimĂ© est un terme tibĂ©tain qui signifie « sans dĂ©viation », « non sectaire ». Le mouvement RimĂ© a dĂ©veloppĂ© une vision d’unitĂ© dans la diversitĂ© des diffĂ©rentes Ă©coles et lignĂ©es : une profonde identitĂ© d’expĂ©rience spirituelle, dans une diversitĂ© d’expression et de moyens y menant ; cette diversitĂ© Ă©tant considĂ©rĂ©e comme une richesse.

Les principaux architectes de cette renaissance furent l’Omniscient Jamyang KhyentsĂ© Wangpo (1820-1892), le tertön Chokgyur Dechen Lingpa (1829-1870) et Jamgön Kongtrul Lodrö Thaye (1813-1899), que le tibĂ©tologiste E. Gene Smith a appelĂ© le « LĂ©onard de Vinci tibĂ©tain ». L’activitĂ© de ces trois maĂźtres fut immense. Au-delĂ  de tout sectarisme, avec une complĂšte dĂ©votion envers tous les enseignements du Bouddha, ils se sont mis Ă  collecter tous les enseignements et transmissions de toutes les lignĂ©es, transcrivant toutes celles qui Ă©taient demeurĂ©es orales et les transmettant Ă  leur tour afin de continuer Ă  les maintenir vivantes, et ce Ă  une Ă©poque oĂč certaines de ces lignĂ©es Ă©taient en passe de disparaĂźtre. Jamgön Kongtrul eut la responsabilitĂ© de compiler cette immense richesse de savoirs dans cinq grandes anthologies connues sous le nom des Cinq Grands TrĂ©sors. On peut dire que non seulement le bouddhisme tibĂ©tain, mais le bouddhisme en gĂ©nĂ©ral ne seraient pas ce qu’ils sont sans ce chef-d’Ɠuvre.

Histoire de la lignée Shangpa

Aux Xe et XIe siĂšcles, Ă  l’apogĂ©e du bouddhisme en Inde, juste avant les invasions musulmanes et que la domination hindoue le fasse quasiment disparaĂźtre, de nombreux grands maĂźtres accomplis (les mahĂąsiddhas) sont apparus comme Luipa, Tilopa, Naropa, Maitripa, Saraha. Parmi eux, il y eut deux femmes extraordinaires qui avaient atteint le parfait Ă©veil : Nigouma et Sukkhasiddhi. Il est mĂȘme dit qu’elles avaient reçu des enseignements directement du Bouddha Vajradhara, le bouddha primordial, l’essence de tous les bouddhas.

Contemporain de Marpa le traducteur, Khyungpo Neldjor naquit probablement en 984 Ă  Nyemo Ramang, au centre Ouest du Tibet. À sa naissance, l’adepte Amogha atterrit du ciel pour offrir des prophĂ©ties extraordinaires sur le jeune enfant. Khyungpo Neldjor se rendit sept fois en Inde et au NĂ©pal, Ă  la recherche du dharma authentique ; il Ă©tudia et pratiqua auprĂšs de grands maĂźtres comme Maitripa, Dorjedenpa et Rahula. De retour au Tibet, il fonda un monastĂšre Ă  Shang-Shung dans le centre du Tibet. C’était son siĂšge principal, et il devint vite renommĂ© comme le « Lama de Shang », ce qui donna son nom Ă  la lignĂ©e Shangpa. De plus, il Ă©tait renommĂ© pour avoir fondĂ© des centaines de monastĂšres et avoir des milliers de disciples. Il transmit les enseignements de Nigouma Ă  un seul de ses disciples, Mochok Rinchen Tsondru (Mochokpa). La lignĂ©e Shangpa est souvent citĂ©e comme Ă©tant la « lignĂ©e secrĂšte », car Nigouma donna comme instruction Ă  Khyungpo Neldjor de ne transmettre les enseignements qu’à un seul disciple pendant les sept premiĂšres gĂ©nĂ©rations (en commençant au Bouddha Vajradhara et Ă  Nigouma). De Mochokpa, la lignĂ©e passa Ă  Kyergang Chökyi SenguĂ© (Kyergangpa), puis Ă  Nyentön Rigung Chökyi Sherab (Rigongpa), et SangyĂ© Tönpa.

Ces sept premiers maĂźtres sont connus comme les Sept Grands Joyaux de la tradition Shangpa. SangyĂ© Tönpa fut le premier maĂźtre qui donna ses instructions Ă  plus d’un seul de ses disciples, et Ă  partir ce moment, plusieurs lignes de transmissions se sont dĂ©veloppĂ©es. La raison pour laquelle la lignĂ©e resta secrĂšte de cette maniĂšre fut pour l’empĂȘcher de devenir une tradition monastique ; elle devait ĂȘtre pratiquĂ©e plutĂŽt que codifiĂ©e.

Parmi les dĂ©tenteurs de la lignĂ©e, on trouve des maĂźtres trĂšs connus comme Thangtong Gyalpo, Kunga Drölchok, Khatok Tsewang Norbu, TrinlĂ© Shingta (le 7e Gyalwang Droukpa) et JetsĂŒn Taranatha qui eut une grande influence dans l’histoire du Tibet et qui est rĂ©putĂ© pour avoir reçu en vision des enseignements de la dakini Nigouma.

Bien que les enseignements Shangpa fussent considĂ©rĂ©s comme trĂšs Ă©levĂ©s et fussent assimilĂ©s par de nombreuses Ă©coles, la tradition ne s’est jamais transformĂ©e en institution, avec de grands monastĂšres, et utilisant le systĂšme de transmission des tĂŒlkus. MalgrĂ© tout, ses enseignements sont toujours pratiquĂ©s et transmis dans de petits centres de retraite dans tout l’Himalaya et en Occident. Au XIXe siĂšcle, Jamgön Kongtrul rassembla les transmissions toujours vivantes ce cette lignĂ©e et assura leur continuitĂ© en les incluant dans son cĂ©lĂšbre TrĂ©sor des Instructions SacrĂ©es (dam ngak mdzöd).

La transmission de la lignĂ©e Shangpa fut aussi incorporĂ©e dans les Ă©coles Sakya et plusieurs autres Ă©coles KagyĂŒ. Tsongkhapa, qui fonda l’école Gelugpa Ă©tait aussi versĂ© dans les enseignements Shangpa KagyĂŒ.

Les particularités de la lignée Shangpa

En plus de ne s’ĂȘtre jamais convertie en institution durant son histoire et d’avoir Ă©tĂ© souvent dĂ©tenue par des maĂźtres d’autres Ă©coles, la lignĂ©e Shangpa est aussi unique pour son origine remontant Ă  deux femmes Ă©veillĂ©es extraordinaires : Nigouma et Sukhasiddhi. L’érudit et accompli Khyungpo Neldjor Ă©tait tout aussi extraordinaire, bien qu’il soit beaucoup moins connu que ses contemporains Naropa, Marpa et MilarĂ©pa. Khyungpo Neldjor Ă©tait considĂ©rĂ© par Jamgön Kongtrul comme l’un des plus grands yogis ayant jamais existĂ© au Tibet. Il Ă©crit de lui dans l’Histoire impartiale des sources des enseignements (ris med chos ‘byung):

« Ses accomplissements étaient inégalés, sauf par les maßtres indiens Luhipa, Krishnacharya et Ghantapa. Au Tibet, il apparaßt que parmi les vingt-cinq disciples [de Guru Rinpoché] durant la premiÚre vague [de diffusion du dharma] et parmi les maßtres de la seconde vague, personne ne pouvait rivaliser avec son érudition, sa réalisation spirituelle, ses pouvoirs miraculeux et son activité spirituelle. »

La lignée Shangpa est considérée comme exceptionnelle pour la profondeur de ses enseignements et pour la réalisation spirituelle de ses maßtres.

Jetsun Taranatha Ă©crivit au XVIIe siĂšcle :

« Bien que la lignĂ©e Shangpa se soit dissĂ©minĂ©e dans de nombreuses autres lignĂ©es, grĂące au sceau adamantin constituĂ© par les paroles des dakinis, il n’y a jamais eu de divergence entre les mots et leur sens. Pure de toute impuretĂ© venant de la production ordinaire des concepts, La lignĂ©e Shangpa est au sommet de toutes les lignĂ©es de pratique. »

Dans l’EncyclopĂ©die des Connaissances (shes bya kun khyab mdzod) Jamgön Kongtrul Lodrö ThayĂ© Ă©crivit :

« Cette lignĂ©e d’instruction est soutenue par trois qualitĂ©s uniques qui la rendent supĂ©rieure Ă  toute autre :
  1. Les dĂ©tenteurs de la lignĂ©e ont toujours Ă©tĂ© des personnes extraordinaires, la succession de maĂźtres de la lignĂ©e se compose exclusivement de bodhisattvas dans leur derniĂšre vie (avant la parfaite bouddhĂ©itĂ©), cette lignĂ©e n’a jamais Ă©tĂ© interrompue par la prĂ©sence d’ĂȘtres ordinaires.
  2. Les instructions de mĂ©ditation sont eux-mĂȘmes extraordinaires. Leur sens n’est pas dĂ©cevant et les mots sont libres de toute impuretĂ©. Les mots vajra des vers scellĂ©s par les dakinis n’ont jamais Ă©tĂ© changĂ©s par des compositions ou des embellissements venant de l’imagination de personnes ordinaires.
  3. Son influence spirituelle est particuliĂšrement exceptionnelle. Aujourd’hui encore, dans cette pĂ©riode de dĂ©gĂ©nĂ©rescence, cette influence est telle que le fruit de l’accomplissement est atteint par des individus diligents qui la pratique et gardent leurs samayas.
Parce qu’elle a gardĂ© un caractĂšre relativement intime, si ce n’est « secret », la lignĂ©e Shangpa a pu prĂ©server, jusqu’à aujourd’hui, toute sa puretĂ©, son pouvoir et son influence spirituelle. »

Enseignements et pratiques de la lignée

Les enseignements principaux transmis par la lignée Shangpa consistent en cinq cycles :

Les Cinq cycles

  1. De Nigouma : Les Cinq Enseignement d’Or (gser chos sde lnga),
  2. De Sukhasiddhi : les six yogas et MahĂąmudrĂą,
  3. De Maitripa : le protecteur MahĂąkala Chadrupa, MahĂąkala Ă  six bras, et c’est depuis cette transmission que la pratique de cette dĂ©itĂ© fut diffusĂ©e dans d’autres Ă©coles.
  4. D’Abhaya (Dorje Denpa ou Vajrasanapada) : Les Cinq DĂ©itĂ©s Tantriques qui combinent les principales dĂ©itĂ©s de la plus haute classe de tantra (l’Anuttarayoga) : Chakrasamvara, Guhyasamaja, Mahamaya, Hevajra, and Vajrabhairava.
  5. De Rahula : La Pratique Conjointe des Quatre Déités (lhashi drildrup)

Ces enseignements constituent le cƓur de la transmission et des pratiques Shangpa pour les centres de retraite de trois ans.

« Les Cinq Enseignements d’Or »

  1. Les racines sont les Six Yogas de Niguma qui sont trĂšs similaires aux Six Yogas de Naropa pratiquĂ©s par toutes les autres Ă©coles kagyĂŒ. Les Six Enseignements de Nigouma incluent les enseignements de la chaleur intĂ©rieure (gtu mo), le corps illusoire, le rĂȘve, la claire lumiĂšre, le transfert (phowa), et le bardo (l’état intermĂ©diaire entre mort et naissance).
  2. Le tronc est le Mahñmudrñ du Reliquaire (phyag chen ga’u ma).
  3. Les branches sont les trois façons de transformer les phénomÚnes ordinaires sur la voie. (lam-khyer-gsum).
  4. Les fleurs sont les formes blanches et rouges de Khecari.
  5. Le fruit est la rĂ©alisation de l’esprit comme immortel et inaltĂ©rable.

Ces prĂ©ceptes ont Ă©tĂ© recueillis sur la base des vers adamantins (sansk. : Vajrapada / Tib. : rdorje’i tshig-rkang) de la Jnanadakini Nigouma. Comme les sujets de mĂ©ditation et les formules de supplication ne sont pas fabriquĂ©s, altĂ©rĂ©s ou corrompus par les pensĂ©es d’un individu ordinaire, elles sont comme l’or pur.

Il semble que des enseignements de la dakini de sagesse primordiale Sukhasiddhi, seul le plus profond, Les Six Enseignements de la Voie des Moyens Habiles et les préceptes du Mahùmudrù de pure conscience primordiale soient restés.

Bibliographie

  • Les chants d’immortalitĂ© de Ngawang Zangpo – 2003 – Éditions Claire LumiĂšre
  • Vie de Jamgön KongtrĂŒl par lui-mĂȘme – 2007 – Éditions Claire LumiĂšre
  • La Voie du Bouddha de Kalou RinpochĂ© – 2010 – Éditions Claire LumiĂšre

Centres Shangpa KagyĂŒ dans le monde

Inde

Sonada - Samdrup Thargyay Ling

SiĂšge du Palden Shangpa Kagyu
S.E. Yangsi Kalu Rinpoche

Salugara Monastery – Droden Kunchab Chodey
Kagyu Thekchen Ling Monastery (Lava)

S.E. Jamgön Kongtrul Rinpoche

Mirik - Bokar Ngedon Chokhor Ling

Khempo Lodrö Dönyö Rinpoche

Hong-Kong

Pal Shangpa Thekchen Ling

NĂ©pal

Pullahari Monastery & Retreat Centre

H.E. Jamgön Kongtrul Rinpoche

TaĂŻwan

Kagyu Ranjung Kunkyab

Ani Sönam

Kagyu Drodon Kunchab

Lama Jangchup

Tibet

Tsadra Rinchen Drak

Canada

Kagyu Kunkhyab Chuling (KKC)

Lama Tsultrim / Lama Tsenjur Rinpoche

Vancouver monastic center

Lama Tsewang

États-Unis

Kagyu Droden Kunchab (KDK)

Vén. Lama Lodru Rinpoché

Kagyu Sukha Chöling

Lama Pema et Lama Yeshe

Kagyu Changchub Chuling (KCC)

Lama Michael Conklin

Kagyu Thubten Chöling Monastery (KTC)

VĂ©n. Lama Norlha Rinpoche

Kagyu Takten Puntsokling

Lama Zik (Victoria Whitehand) and Lama Damtsik

Sukhasiddhi Fondation

Lama Palden Drolma

Mahavajra Dharma Center :VĂ©n. Tulku Wangchen Rinpoche
Kagyu Shenpen Kunchab

Lama Karma Dorje

Kagyu Thubten Choling Tibetan Dharma Center

Lama Tashi Dundroup

Kagyu Dakshang Choling

Lama Tsang Tsing

Kagyu Tenjay Choling

Lama Zopa Walters

Karma Rimay O Sal Ling Maui Dharma Center - HAWAII

Lama Gyaltsen

Karma Thegchen Ling - Honolulu, HAWAII

Lama Karma Rinchen, Lama Tenpa Gyaltsen

Argentine

Kagyu Tekchen Choling - Buenos Aires

Lama Sangye Dorje / Lama Rinchen Khandro

Brésil

Kagyu Pende Gyamtso

Lama Jigme Tendzin, Lama Sönam Sherpa, Lama Trinley

France

Paldenshangpa La Boulaye

Vén. Kyabjé Kalou Rinpoché

KagyĂŒ Dzong

Vén. Lama Gyurmé Rinpoché

Vajradhara Ling

Vén. Lama Gyurmé Rinpoché

Institut Karma Ling / Sangha Rimay

Vén. Lama Denys Rinpoché

Paldenshangpa Montpellier KRTL

Lama Yeunten

Yogi Ling

Lama Sherab Namdröl

Belgique

Institut Yeunten Ling

Lama Karta

Italie

Centro Milarepa

Vén. Lama Sciatrul Rinpoché

NorvĂšge

Karma Tashi Ling Buddhist Center

Lama Jangchub Tsering

Espagne

Dag Shang Kagyu

Lama Drubgyu Tenpa

Pologne

Polish Shangpa Center

Lama Tenpa Dargye

Références

  1. (en) The Princeton dictionary of buddhism par Robert E. Buswell Jr et Donald S. Lopez Jr aux Ă©ditions Princeton University Press, (ISBN 0691157863), page 410

Liens internes

Liens externes

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