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Service central de renseignement criminel

Le Service central de renseignement criminel (SCRC)], anciennement Service technique de recherches judiciaires et de documentation (STRJD)[1], est un organisme central de police judiciaire de la Gendarmerie nationale française formant avec l'Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale (IRCGN) et l’observatoire central des systèmes de transports intelligents (OCSTI), le Pôle judiciaire de la Gendarmerie nationale.

Créé le , il est implanté, depuis l'été 2015, à Pontoise dans le Val-d'Oise[2]. Il était situé précédemment au fort de Rosny, à Rosny-sous-Bois en Seine-Saint-Denis. Sa compétence s'étend sur l'ensemble du territoire national.

Caractéristiques

  • UnitĂ© de recherche Ă  compĂ©tence judiciaire nationale, le SCRC met en Ĺ“uvre des techniques d’investigations Ă  haute valeur ajoutĂ©e et s’engage quotidiennement sur des investigations complexes tant dans l’espace physique que dans l’espace numĂ©rique. Dans ce cadre d’action, il dĂ©veloppe une expertise particulière dans le traitement des affaires criminelles non rĂ©solues et la neutralisation de certains modes opĂ©ratoires complexes dans le domaine de la cybercriminalitĂ©.
  • Service de renseignement, il administre les bases de connaissance de la gendarmerie nationale. Leur exploitation associĂ©e Ă  d’autres sources d’information permet de dĂ©tecter les phĂ©nomènes criminels en rĂ©surgence ou nouveaux, d’analyser leur Ă©volution et leurs impacts sur les territoires, d’anticiper leur implantation durable, d’alerter les commandants territoriaux en leur proposant des solutions opĂ©rationnelles envisageables visant Ă  rĂ©guler, affaiblir ou neutraliser l’action de groupes criminels organisĂ©s.
  • Force de projection, il mobilise des capacitĂ©s d’investigations et des moyens techniques spĂ©cifiques au profit immĂ©diat des unitĂ©s de recherches spĂ©cialisĂ©es de la gendarmerie nationale confrontĂ©es Ă  des dossiers de criminalitĂ© organisĂ©e ou de cybercriminalitĂ©.
  • Concentrant ses efforts dans des domaines d’expertise reconnus, il anime des plateaux d’investigations associant Ă©troitement les capacitĂ©s criminalistiques de l’IRCGN avec pour seul objectif d’exploiter ses connaissances et ses savoir-faire pour contrecarrer les modes opĂ©ratoires des groupes criminels et maĂ®triser parfaitement les moyens auxquels ils recourent pour agir.

Fort d’une capacité de recherche et de développement et riche de partenariats avec le monde de la Recherche et l’Université, il propose des solutions techniques innovantes notamment dans les domaines des sciences de la données, de la maîtrise de l’espace numérique ou de l’impact du véhicule connecté sur les modes opératoires criminels et la doctrine d’emploi des forces de sécurité intérieure.

Depuis 2021 et la création du ComCyberGend, le Centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N) quitte le SCRCGN et intègre cette nouvelle structure dédiée à la criminalité numérique.

Organigramme

Le Service central de renseignement criminel (SCRC) dispose d'une section commandement et pilotage (SCP) qui comprend un secrétariat, une cellule d'évaluation, contrôle et communication ainsi qu'une cellule formation et assistance.

Viennent ensuite s'y rattacher 6 divisions :

La Division des Fichiers (DF) composée des départements

  • du Fichier d'AntĂ©cĂ©dents Judiciaires (DFAJ)
  • des Fichiers de recherches (DFRE)
  • du Fichier AutomatisĂ© des Empreintes Digitales (DFAED)
  • des Fichiers d'analyse (DFAN)
  • du Droit d'Accès (DDA)

La Division des Opérations (DO) composée des départements

  • Atteintes aux Biens (DAB)
  • DĂ©linquance Économique, Financière (DDEF)
  • Science de l'analyse criminelle (DSAC)

Le commandant de la Division des opérations est en outre le coordonnateur des plateaux d'investigations qui réunissent les compétences du SCRC et de l'IRCGN dans les domaines des investigations liés aux véhicules (PIV), aux armes et explosifs (PIXAF) et à la fraude à l'identité (PIFI).

La Division des Affaires Non Élucidées (DIANE) composée des départements

  • Sciences du comportement (DSC)
  • Investigations et appuis aux enquĂŞtes complexes (DIAEC)

La Division du Renseignement composée des départements

  • Analyse stratĂ©gique (DAS)
  • Analyse opĂ©rationnelle (DOP)
  • Cellule management de l'information (CMI)

L'Observatoire Central des Systèmes de Transport Intelligents[3]

Créé en 2015 au sein du PJGN, rattaché en 2018 au SCRC, l'observatoire central des systèmes de transport intelligents (OCSTI) constitue une unité de reconnaissance agissant au profit de la gendarmerie tout entière pour identifier les impacts de la transformation numérique des transports terrestres dans le domaine de la sécurité intérieure. À ce titre, l'OCSTI élabore des recommandations et des propositions pour faire face aux menaces (cyber notamment) et exploiter les opportunités représentées par la mobilité automatisée et connectée.

Le Centre des Sciences de la Donnée

Créé en 2016, le CSD peut être sollicité pour tout traitement de données relatif au renseignement criminel, pour lequel un traitement humain s'avère généralement chronophage et répétitif, voire irréalisable en raison du volume de données. Ces traitements peuvent répondre à des problématiques métiers diverses, avec pour finalité l'aide à l'enquête, mais aussi l'aide à la décision pour les échelons de commandement confrontés à des phénomènes criminels qu'ils ne parviennent pas à appréhender en raison de la masse d'information disponible:

  • Exploitation d'images et de flux vidĂ©os : par exemple, la dĂ©tection de visage ou des immatriculations de vĂ©hicules dans les images;
  • DĂ©tection de sĂ©rialitĂ©: mise en Ĺ“uvre d'un algorithme capable de dĂ©tecter, Ă  partir d'une liste initiale d'exemples, les sĂ©ries criminelles parti la masse de CRPJ disponibles;
  • Analyse des tendances criminelles: analyse et visualisation Ă©volutive de la dĂ©linquance, capable de prĂ©voir les tendances criminelles pour un agrĂ©gat de criminalitĂ© spĂ©cifique Ă  partir de l'historique des donnĂ©es statistiques;
  • Analyse de phĂ©nomène criminel: typologie de faits, d'auteurs, de victimes, surveillance de l'Ă©volution spatio-temporelle du phĂ©nomène, corrĂ©lation avec des facteurs externes (infrastructures, flux de population...). Il apporte Ă©galement son expertise au service de l'optimisation de l'activitĂ© des autres dĂ©partements du SCRC en identifiant les points pouvant ĂŞtre automatisĂ©s par un dĂ©veloppement informatique.

Outils utilisés

ANACRIM , basé sur le logiciel Analyst's Notebook (ANB1)[4] est l'un des outils du SCRC. Il utilise aussi les bases d'analyse sérielle de police judiciaire (BASe PJ) autorisées par un décret de .

Références

Article connexe

Liens externes

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