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Serment de Galien

Le serment de Galien (ou serment des apothicaires) est un texte prononcĂ© par tout Ă©tudiant en pharmacie Ă  la fin de la soutenance de sa thèse d'exercice. Le serment de Galien s'inspire du serment d'Hippocrate, prĂŞtĂ© quant Ă  lui par les futurs mĂ©decins encore aujourd'hui. Le serment de Galien aurait Ă©tĂ© transformĂ© en « serment des apothicaires Â», texte composĂ© en 1608 en latin par Jean de Renou, ancien mĂ©decin du roi Henri III, puis traduit en français par le mĂ©decin lyonnais Louis de Serres en 1624. C'est une version modernisĂ©e du texte du XVIIe siècle que les Ă©tudiants prononcent maintenant.

Serment des apothicaires

« Le Serment Des Apothicaires chrétiens et craignant Dieu.

Je jure et promets devant Dieu, Auteur et Créateur de toutes choses, unique en essence et distingué en trois Personnes éternellement bienheureuses, que j'observerai de point en point tous ces articles suivants. Et premièrement je jure et promets de vivre et mourir en la foi chrétienne.

  • d'aimer et d'honorer mes parents le mieux qu'il me sera possible.
  • d'honorer, respecter et faire service, en tant qu'en moi sera, non seulement aux Docteurs, MĂ©decins qui m'auront instruit en la connaissance des prĂ©ceptes de la Pharmacie, mais aussi Ă  mes PrĂ©cepteurs et MaĂ®tres-Pharmaciens sous lesquels j'aurai appris mon mĂ©tier.
  • de ne mĂ©dire d'aucun de mes Anciens Docteurs, MaĂ®tres-Pharmaciens ou autres, quels qu'ils soient.
  • de rapporter tout ce qui me sera possible pour l'honneur, la gloire, l'ornement et la majestĂ© de la MĂ©decine.
  • de n'enseigner point aux idiots et ingrats les secrets et raretĂ©s d'icelle.
  • de ne faire rien tĂ©mĂ©rairement sans avis de MĂ©decin, ou sous espĂ©rance de lucre tant seulement.
  • de ne donner aucun mĂ©dicament purgatif aux malades affligĂ©s de quelque maladie aiguĂ«, que premièrement je n'aie pris conseil de quelque docte MĂ©decin.
  • de ne toucher aucunement aux parties honteuses et dĂ©fendues des femmes, que ce ne soit par grande nĂ©cessitĂ©, c'est-Ă -dire lorsqu'il sera question d'appliquer dessus quelque remède.
  • de ne dĂ©couvrir Ă  personne les secrets qu'on m'aura fidèlement commis.
  • de ne donner jamais Ă  boire aucune sorte de poison Ă  personne et ne conseiller jamais Ă  aucun d'en donner, non pas mĂŞme Ă  ses plus grands ennemis.
  • de ne donner jamais Ă  boire aucune potion abortive.
  • de n'essayer jamais de faire sortir le fruit hors du ventre de sa mère, en quelque façon que ce soit, que ce ne soit par avis du MĂ©decin.
  • d'exĂ©cuter de point en point les ordonnances des MĂ©decins sans y ajouter ou diminuer, en tant qu'elles seront faites selon l'Art.
  • de ne me servir jamais d'aucun succĂ©danĂ© ou substitut sans le conseil de quelqu'autre plus sage que moi.
  • de dĂ©savouer et fuir comme la peste la façon de pratiquer scandaleuse et totalement pernicieuse, de laquelle se servent aujourd'hui les charlatans empiriques et souffleurs d'alchimie, Ă  la grande honte des Magistrats qui les tolèrent.
  • de donner aide et secours indiffĂ©remment Ă  tous ceux qui m'emploieront.
  • Et finalement de ne tenir aucune mauvaise et vieille drogue dans ma boutique.

Le Seigneur me bénisse toujours, tant que j'observerai ces choses. »

Serment moderne

« Je jure, en présence des maîtres de la faculté, des conseillers de l’ordre des pharmaciens et de mes condisciples :
D’honorer ceux qui m’ont instruit dans les préceptes de mon art et de leur témoigner ma reconnaissance en restant fidèle à leur enseignement ;
D’exercer, dans l’intérêt de la santé publique, ma profession avec conscience et de respecter non seulement la législation en vigueur, mais aussi les règles de l’honneur, de la probité et du désintéressement ;
De ne jamais oublier ma responsabilité et mes devoirs envers le malade et sa dignité humaine.
En aucun cas, je ne consentirai à utiliser mes connaissances et mon état pour corrompre les mœurs et favoriser des actes criminels.
Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses. Que je sois couvert d’opprobre et méprisé de mes confrères si j’y manque. »

Obligations légales

En France, même s'il est toujours prêté par les pharmaciens à la fin de la soutenance de leur thèse d'exercice, ou lors de cérémonies spécifiques, il n'a aucune valeur juridique. En revanche, un code de déontologie des pharmaciens existe et est intégré au Code de la santé publique.

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