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Serlon d'Orgères

Serlon d'Orgères (Serlo[1]) († le ) était abbé de Saint-Évroult (1089-1091) puis évêque de Sées de 1091 à 1123.

Serlon d'Orgères
Biographie
Naissance Orgères
Ordre religieux Ordre de Saint-Benoît
Décès
SĂ©es
Évêque de l'Église catholique
Ordination Ă©piscopale
Évêque de Sées
–
Autres fonctions
Fonction religieuse
Abbé de Saint-Évroult (1089-1091)

Biographie

Orderic Vital dit de lui qu'il Ă©tait originaire d'Orgères. Rien n'affirme qu'il soit issu de la maison seigneuriale d'Orgères, mais Marin Prouverre dans son Histoire Ecclesiastique du Diocèse de SĂ©ez Ă©crit en 1624 le dit « issu de la maison d'Orgères Â».

Il devient moine sous l'abbatiat de Mainier (1066-1089)[2]. En 1089, Serlon est élu abbé de Saint-Évroult[2]. Il resta à la tête de l'abbaye sans avoir reçu la bénédiction. Selon Orderic Vital, c'est Serlon qui a demandé à l'évêque de Lisieux Gilbert Maminot qu'il soit ordonné sous-diacre[2] - [3].

Devenu évêque de Sées le , il est consacré le 22 juin suivant[2].

Il assiste en 1095 au concile de Clermont qui prêche la première croisade et à la dédicace de l'abbatiale de Saint-Évroult en 1099[1].

Serlon refuse la demande de Robert de Bellême de service militaire pour les moines de Saint-Martin de Sées ainsi que la cession des revenus de l'évêché[1]. Il est contraint par Robert, qui pille et s'approprie les biens, de quitter Sées en 1104, tout comme l’abbé de Saint-Martin de Sées[4]. Robert Courteheuse l'aide aussi dans ces accaparations. Vers 1100-1105, il lui abandonne les revenus de l'évêché de Sées. Serlon se réfugie en Angleterre[5] en compagnie de Raoul d’Escures, abbé de Saint-Martin[1] et futur archevêque de Cantorbéry.

Selon Orderic Vital, Serlon Ă©tait « le premier des Normands Ă  offrir ses services au roi Â», c'est-Ă -dire Henri Ier d'Angleterre, après l'invasion de ce dernier du duchĂ© de Normandie en 1105[1].

Serlon est dĂ©cĂ©dĂ© le [1] Ă  SĂ©es[2]. Il est enterrĂ© près de l'autel de la cathĂ©drale de SĂ©es, en prĂ©sence des lĂ©gats du pape Pietro Pierleoni et GrĂ©goire de Saint-Ange. Toujours selon Orderic, Serlon ordonne son clergĂ© de respecter la lĂ©gation comme sa reprĂ©sentation du « père universel après Dieu Â» (post Deum uniuersalis pater) et de les traiter correctement en tant que maĂ®tres[6].

Bibliographie

  • Vicomte de Motey, « Les origines de Serlon d'Orgères, Ă©vĂŞque de SĂ©ez Â» dans Bulletin de la SociĂ©tĂ© historique et archĂ©ologique de l'Orne, SociĂ©tĂ© historique et archĂ©ologique de l'Orne, Alençon, 1883-1903, p. 71-76.

Sources

Notes et références

  1. Pierre Bouet et François Neveux, Les évêques normands du XIe siècle : Colloque de Cerisy-la-Salle (30 septembre - 3 octobre 1993), Caen, Presses universitaires de Caen, , 330 p. (ISBN 2-84133-021-4), « Les évêques normands de 985 à 1150 », p. 19-35
  2. Véronique Gazeau, Normannia monastica: Prosopographie des abbés bénédictins (Xe-XIIe siècle), Publications du CRAHM, Caen, 2007, (ISBN 978-2-902685-44-8), p. 281.
  3. Il l'élève au diaconat une fois devenu évêque.
  4. Orderic Vital, Ă©d. Marjorie Chibnall, vol. VI, 1978, p. 46-48.
  5. Marie Casset, Les évêques aux champs: châteaux et manoirs des évêques normands au Moyen Age, XIe-XVe siècles, Publication Univ Rouen Havre, Mont-Saint-Aignan, 2007, 543 p, p. 41.
  6. Mary Stroll, Calixtus II, 1119–1124: A Pope Born to Rule, 2004, 469–70.

Voir aussi

Articles connexes

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