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Sergueï Lapine

Sergueï Georgievitch Lapine (russe : Сергей Георгиевич Лапин), né le à Saint-Pétersbourg et mort le à Moscou, est un haut fonctionnaire et homme politique soviétique.

Sergueï Lapine
Illustration.
Fonctions
Président du Comité d'État du Conseil des ministres de l'URSS pour la radio et la télévision
Prédécesseur Nikolaï Mesiatsev
Successeur Alexandre Aksionov
Ministre des Affaires étrangères de la RSFS de Russie
Prédécesseur Mikhaïl Yakovlev
Successeur Mikhaïl Menchikov
Biographie
Nom de naissance Sergueï Georgievitch Lapine
Date de naissance
Lieu de naissance Saint-Pétersbourg
Date de décès
Lieu de décès Moscou
Nationalité Drapeau de l'URSS Union soviétique
Diplômé de Haute École du Parti
Religion Athée

Il a été président du Comité d'État du Conseil des ministres de l'URSS pour la radio et la télévision[N 1], autorité suprême chargée de la programmation radiophonique et télévisuelle en Union soviétique, du au . Son image est en partie associée à la politique de censure qu'il a imposé à la télévision, alors en pleine période de déstalinisation.

Il a été décoré du titre de Héros du travail socialiste en 1982.

Biographie

Jeunesse

Sergueï Lapine commence sa carrière en tant que journaliste, de 1932 à 1940, dans la région de Léningrad (Saint-Pétersbourg).

Il rentre au Parti communiste en 1939, et sort en 1942 diplômé de la Haute École du Parti. En 1944 il travaille à la mise en place du Comité d'État pour la radio au sein du Conseil des ministres de l'URSS.

En 1953, il est affecté au ministère des Affaires étrangères. Il est ambassadeur de l'Union soviétique en Autriche à partir de 1956, ministre des Affaires étrangères de la RSFS de Russie à partir de 1960, et ambassadeur de l'Union soviétique en Chine à partir de 1965.

Carrière à la télévision

Il est nommé président du Comité d'État du Conseil des ministres de l'URSS pour la radio et la télévision le .

Son image est en partie associée à la politique de censure qu'il a imposé à la télévision. Il est notamment le responsable de l'arrêt, en 1971, d'un des programmes télévisés les plus populaires d'Union soviétique, l'émission humoristique KVN[1], et de l'arrêt de l'émission éducative pour la jeunesse ABVGDeïka[2].

Sa politique est également marquée par l'adoption d'un code de conduite à l'antenne strict, comme l'obligation de porter une chemise et une cravate et l'interdiction du port de la barbe pour les hommes, et l'interdiction du port du pantalon pour les femmes. Dans les années 1970, il s'oppose à la diffusion d'une émission dans laquelle Alla Pougatcheva chante, du fait de l'allusion sexuelle que peut susciter la façon dont la chanteuse tient le micro près de sa bouche[3].

On lui attribue également, du fait selon lui d'un trop grand nombre de juifs sur le petit écran[1], d'avoir progressivement limité les apparitions d'artistes d'ascendance juive à la télévision, dont Vadim Moulerman[4] - [5], Valéri Obodzinski, Maya Kristalinskaya[5], Aïda Védischeva[5], Larissa Dolina, Emil Horovitz et Nina Brodskaïa[1].

Notes et références

Notes

  1. L'intitulé exact en russe est « Председатель Государственного комитета Совета Министров СССР по телевидению и радиовещанию », traduit en « président du Comité d'État du Conseil des ministres de l'URSS pour la radio et la télévision », selon diverses mentions, dans l'ouvrage de Marie-Pierre Rey La Tentation du rapprochement: France et URSS à l'heure de la détente, page 270

Références

  1. Svetlana Fedotova, Fedor Razzakov, « А думать буду я! », Vetcherniaïa Moskva no 149, 12 août 2004.
  2. Moulerman, Vadim, Culture populaire de l'Union soviétique.
  3. Vedichtcheva, Aïda, Culture populaire de l'Union soviétique.
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