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Semine (rivière)

La Semine est une rivière française, affluent de la Valserine en rive droite faisant partie du bassin du Rhône. Elle coule dans les départements du Jura et de l'Ain.

la Semine
Illustration
La Semine dans les marmites de géant
Ă  Saint-Germain-de-Joux
Carte.
Cours de la Semine.
Caractéristiques
Longueur 25,8 km [1]
Bassin 183 km2 [2]
Bassin collecteur RhĂ´ne
DĂ©bit moyen 9,33 m3/s (Châtillon-en-Michaille) [2]
RĂ©gime nival
Cours
Source au lieu-dit au Berbouiller
· Localisation la Pesse
· Altitude 1 190 m
· CoordonnĂ©es 46° 17′ 01″ N, 5° 51′ 10″ E
Confluence Valserine
· Localisation entre les deux communes de Châtillon-en-Michaille et Montanges
· Altitude 368 m
· CoordonnĂ©es 46° 08′ 57″ N, 5° 48′ 12″ E
GĂ©ographie
Principaux affluents
· Rive gauche 4 ruisseaux
· Rive droite le Tacon et le Combet
Pays traversés Drapeau de la France France
DĂ©partements Jura, Ain
Arrondissements Arrondissement de Saint-Claude, Arrondissement de Nantua
Cantons canton des Bouchoux, canton d'Oyonnax-Nord, canton de Bellegarde-sur-Valserine
Régions traversées Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté

Sources : SANDRE:« V1010580 », Géoportail, Banque Hydro

GĂ©ographie

De 25,8 kilomètres de longueur[1], la Semine naĂ®t sur la commune de La Pesse, dans le dĂ©partement du Jura, Ă  l'altitude 1 190 mètres, près du lieu-dit au Berbouiller[3].

Elle se dirige d'emblĂ©e vers le sud, et franchit rapidement la limite du dĂ©partement de l'Ain[4]. Elle maintiendra grosso modo sa direction vers le sud jusqu'Ă  son confluent avec la Valserine, au niveau de la localitĂ© de Châtillon-en-Michaille, Ă  l'altitude 368 mètres[5].

Communes et cantons traversés

Dans les deux départements du Jura et de l'Ain, la Sémine traverse sept communes[1] et trois cantons :

Soit en termes de cantons, la Semine prend source dans le canton des Bouchoux, traverse le canton d'Oyonnax-Nord, et conflue sur le canton de Bellegarde-sur-Valserine, le tout dans les deux Arrondissement de Saint-Claude et Arrondissement de Nantua.

Affluents

La Sémine a onze affluents référencés[1]:

  • le Bief brun (rg) 2,5 km sur les deux communes de Champfromier et La Pesse et prenant source au lieu-dit le Berbois.
  • le ruisseau des Avalanches (rd) 1,7 km sur la seule commune de Belleydoux. GĂ©oportail signale aussi deux affluents Ă  ce ruisseau :
    • le Bief des Coins (rd) et
    • le Bief du Soufflet (rd)[4].
  • le ravin le Chou ou Le Chon (rd) 1,2 km sur la seule commune de Belleydoux.
  • le torrent des Ochons[1] ou Nant du Mort[4] (rg) 2,9 km sur les deux communes d'Échallon et de Giron.
  • le Nant d'Enfer (rg) 2,6 km sur les trois communes de Champfromier, Échallon et Giron.
  • le ruisseau de la Combe ChĂ©nevière (rd) 3,9 km sur les deux communes d'Échallon et de Saint-Germain-de-Joux avec un affluent :
  • le Bief des Mares (rd) 1,4 km sur les deux communes de Plagne et Saint-Germain-de-Joux.
  • le ruisseau le Combet (rd) 6,3 km sur les trois communes de Lalleyriat, Le Poizat et Saint-Germain-de-Joux avec trois affluents :
    • le ruisseau de Charix (rg) 4,1 km sur les deux communes de Charix et Le Poizat. L'autoroute A40 enjambe ce ruisseau par le viaduc de Charix.
Ce viaduc de l'autoroute française A40 passe au-dessus du lac de Sylans et contourne le village "Moulin de Charix"

Géoportail signale un autre affluent du Combet en face des viaducs du Frébuge sur l'autoroute A40 :

    • le ravin du Pou[4] (rd) sur la seule commune de Lalleyriat et prenant sa source au plan d'eau aujourd'hui rĂ©amĂ©nagĂ© entre Le Poizat et Lalleyriat[6].

Ce ruisseau (le Combet) a aussi la particularité d'être le deuxième émissaire est du lac de Sylans.

Après le tunnel de Saint-Germain de Joux, l'autoroute française A40 passe au-dessus des viaducs du Tacon pour rejoindre les tunnels de Châtillon.

Spéléologie

Dans sa partie amont la Semine jouxte la forêt de Champfromier et la combe d'Evuaz, caractérisées par un relief karstique prononcé (gouffre, Tombaret, Pertes). La Semine est ainsi alimentée par de nombreuses exsurgences venant de ces plateaux calcaires. Les plus importantes étant le Martinet (Echallon), Fontaine froide (Belleydoux), Bief Blanc (Roche Fauconnière) et la Rivière qui tombe du ciel (Belleydoux). Ces résurgences font l'objet de recherches actives par les spéléologue locaux (Spéléo Club de Bellegarde, Spéléo Club de la Semine, et Société des Naturalistes d'Oyonnax).

Hydrologie

La Semine est une rivière assez abondante, comme tous les cours d'eau issus de la partie sud de la région du massif du Jura.

La Semine à Châtillon-en-Michaille

Son dĂ©bit a Ă©tĂ© observĂ© sur une pĂ©riode de 55 ans (1959-2013), Ă  Châtillon-en-Michaille - V1015810 -, localitĂ© du dĂ©partement de l'Ain situĂ©e au niveau de son confluent avec la Valserine[2]. Le bassin versant de la rivière y est de 183 km2 (soit l'entièretĂ© du bassin) Ă  369 m d'altitude.

Le module de la rivière Ă  Châtillon-en-Michaille est de 9,33 m3/s[2].

DĂ©bit moyen mensuel (en m3/s)
Station hydrologique : V1015810 Ă  Châtillon-en-Michaille (Coz) pour un bassin versant de 183 km2 Ă  369 m d'altitude[2]
(le 08-04-2013 sur une période de 55 ans (1959-2013))
Source : Banque Hydro - Ministère de l'écologie et du développement durable

La Semine prĂ©sente des fluctuations saisonnières de dĂ©bit qui ressemblent en tout point Ă  celle de la Valserine. Son rĂ©gime est surtout nival, avec des hautes eaux de printemps portant le dĂ©bit mensuel au niveau de 13 Ă  15,1 m3/s, de fin fĂ©vrier Ă  avril inclus (avec un sommet en mars), et des basses eaux d'Ă©tĂ©, de fin juin Ă  dĂ©but septembre, entraĂ®nant une baisse du dĂ©bit moyen mensuel jusqu'Ă  3,78 m3/s au mois d'aoĂ»t, ce qui reste très consistant.

La rivière présente en outre un second sommet plus petit en décembre correspondant à un maximum des pluies de saison froide automnale. Les irrégularités sont cependant bien plus prononcées sur de plus courtes périodes.

Étiage

Ă€ l'Ă©tiage, le VCN3 peut chuter jusque 0,78 m3/s, en cas de pĂ©riode quinquennale sèche, soit 780 litres par seconde, ce qui est normal dans ces rĂ©gions.

Crues

Les crues peuvent ĂŞtre importantes, nettement plus que celles du cours supĂ©rieur de la Valserine mesurĂ©es Ă  ChĂ©zery-Forens peu avant le confluent des deux cours d'eau[7], ceci Ă©tant liĂ© au dĂ©bit de la Semine nettement plus Ă©levĂ© que celui de la Valserine. Les QIX 2 et QIX 5 valent respectivement 140 et 170 m3/s. Le QIX 10 est de 200 m3/s, le QIX 20 de 220 m3/s et le QIX 50 de 250 m3/s.

Le dĂ©bit instantanĂ© maximal enregistrĂ© Ă  Châtillon-en-Michaille a Ă©tĂ© de 354 m3/s le , tandis que la valeur journalière maximale Ă©tait de 275 m3/s le de la mĂŞme annĂ©e. En comparant le premier de ces chiffres Ă  l'Ă©chelle des QIX de la Semine, il ressort que ces crues Ă©taient bien plus fortes que les crues cinquantennales calculĂ©es (QIX 50), peut-ĂŞtre centennales ou plus, et dans tous les cas, très exceptionnelles. La hauteur maximale instantanĂ©e a Ă©tĂ© de 425 cm le .

Lame d'eau et débit spécifique

Au total, la Semine est une rivière très abondante, alimentĂ©e par des prĂ©cipitations elles aussi très abondantes, dans la rĂ©gion du massif du Jura. La lame d'eau Ă©coulĂ©e dans son bassin versant est de 1 625 millimètres annuellement, ce qui est extrĂŞmement Ă©levĂ©, environ cinq fois supĂ©rieur Ă  la moyenne d'ensemble de la France. Elle prĂ©sente Ă  ce niveau un des records en France. Le dĂ©bit spĂ©cifique de la rivière (ou Qsp) atteint ainsi 51,4 litres par seconde et par kilomètre carrĂ© de bassin, un record lui aussi.

Voir aussi

Notes et références

Notes

    Références

    Ressource relative à la géographie :
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