Scieurs de bois et porteurs d'eau
Scieurs de bois et porteurs d’eau, la plupart du temps abrégé simplement en porteurs d’eau, est une expression utilisée pour désigner la dépendance des Canadiens français aux Canadiens anglais.
Origines de l’expression
L’écrivain anglais Anthony Trollope est le premier à avoir employé l’expression « hewers of wood and drawers of water » (« scieurs de bois et porteurs d’eau »), en parlant des Canadiens français, auxquels il prédisait un avenir peu reluisant lors de son passage à Québec en 1861.
Les Canadiens français, niant leur infériorité par rapport aux anglophones et refusant la résignation qu’on leur attribuait, ont repris cette expression en français. Cette expression évoquait un état de misère et de soumission, ce dont on ne voulait pas. Par exemple : « Les nôtres ont généralement les petits emplois dans les grandes entreprises. On les considère comme les porteurs d’eau[1]. »
Aujourd’hui
De nos jours, ce terme a aussi été repris par les Canadiens anglais. On le retrouve dans plusieurs journaux, dont le Globe and Mail. Les Canadiens anglophones s’en servent aussi pour faire allusion à la dépendance du Canada aux États-Unis[2].
Aujourd’hui aussi, l’expression est parfois reprise par les Québécois lorsqu’ils se comparent aux Canadiens anglais.
Notes et références
- Journal Le Goglu, Montréal, 15 novembre 1929
- (en) Debra Steger, « Trade Role : There are new, bigger kids on the trading block, writes guest columnist Debra Steger », Diplomat & International Canada, Genuine Canadian Magazine,‎ , p. 19 (lire en ligne) :
« Canada cannot afford to base its future prosperity on past expertise as a hewer of wood and drawer of water. »
Voir aussi
Bibliographie
- Claude Poirier, « Porteurs d’eau, les Québécois? », Des mots en vedette, sur http://www.tlfq.ulaval.ca/, (consulté le )