AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Sauromace II d'IbĂ©rie

Sauromace ou Saourmag II d’IbĂ©rie (en gĂ©orgien : საურმაგ II, latinisĂ© en Sauromaces) est un roi de 361 Ă  363 puis diarche d’IbĂ©rie de 370 Ă  378.

Sauromace II
Titre
Roi d'Ibérie
–
Prédécesseur Mirvan III
Successeur Varaz-Bakour Ier
Biographie
Dynastie ChosroĂŻdes
PĂšre Rev II (?)
MÚre Salomé (?)
Enfants Peranius, otage en Iran

Biographie

Sauromace n’est pas connu de la Chronique gĂ©orgienne ; par contre, il est assez abondamment documentĂ© dans l’Ɠuvre de l’historien latin contemporain Ammien Marcellin.

Cyrille Toumanoff, dans son interprĂ©tation des faits, le considĂšre comme le premier successeur chrĂ©tien (fils ?) du roi Rev II d'IbĂ©rie, mort en 361. Il aurait Ă©tĂ© en butte, du fait de sa religion et de son attachement Ă  l’alliance romaine, Ă  l’hostilitĂ© du roi sassanide Shapur II. Le Shah de Perse le chasse et le remplace en 363 par un compĂ©titeur nommĂ© par Ammien Marcellin Aspacoures (II) (c.-Ă -d. Varaz Bakour dans l’historiographie gĂ©orgienne).

Il chassa Sauromace, qui tenait de nous le sceptre d'IbĂ©rie, et mis Ă  la tĂȘte de cette contrĂ©e Aspacuras, un inconnu qu'il affubla du diadĂšme, en tĂ©moignage de son mĂ©pris de la puissance romaine.

Cette intervention de Shapur II dans le Caucase engendre une contre-offensive de Rome. Le coempereur romain Valens, chargĂ© de l’Orient, envoie Ă  son tour douze lĂ©gions commandĂ©es par Terentius. Aspacoures II, vaincu, propose de faire la paix avec son « cousin », Sauromace II, sur la base d’un partage du pays. Il prĂ©cise qu’il ne peut abandonner le parti de la Perse car son fils est otage Ă  la cour du Grand-Roi. Rome accepte le compromis[1].

TĂ©rence avec douze lĂ©gions alla replacer Sauromace sur le trĂŽne d'IbĂ©rie. Le prince expulsĂ© arrivait au fleuve Cyrus, lorsque Aspacuras qui Ă©tait son cousin, vint le supplier de consentir Ă  ce qu'ils rĂ©gnassent concurremment en bonne intelligence, comme Ă©tant du mĂȘme sang; Il appuyait sa proposition sur l'impossibilitĂ© pour lui, qui avait son fils Ultra en otage chez les Perses, de faire abandon de son droit et cause commune avec les Romains....Le Cyrus qui coule au milieu du pays fut fixĂ© comme ligne de dĂ©marcation rĂ©ciproque. Sauromace rĂ©gna sur les Lazis et le territoire limitrophe de l'ArmĂ©nie; Aspacuras sur celui confinĂ© Ă  l'Albanie et Ă  la Perse.

La GĂ©orgie se trouve donc en 370 partagĂ©e en deux zones d’influence, la GĂ©orgie occidentale — la Lazique et les rĂ©gions proches de la frontiĂšre armĂ©nienne, qui est gouvernĂ©e par Sauromace II, vassal des Romains —, et la GĂ©orgie orientale, qui confine Ă  l’Albanie du Caucase et Ă  l’Iran et qui reste sous la domination de Mihrdat III d'IbĂ©rie, le fils et successeur de Varaz-Bakour Ier. Le roi de Perse Shapur II refuse de reconnaĂźtre cet Ă©tat de fait :

Subsidiairement il demandait Ă  l'empereur si ce parti lui rĂ©pugnait de souscire Ă  la rĂ©union de l'HibĂ©rie en un seul royaume et Ă  la reconnaissance d'Aspacures, crĂ©ature du roi de Perse comme souverain de tout le pays lequel dans cette hypothĂšse devait ĂȘtre Ă©vacuĂ© par les troupes romaines. La rĂ©ponse de l'empereur fut qu'i ne permettrait jamais aucune dĂ©rogation au pacte conclu[2].

Sapor furieux envoie son gĂ©nĂ©ral SurĂ©na combattre les troupes romaines laissĂ©es Ă  Sauromace II. Ce dernier est vaincu et disparaĂźt de l’histoire (378)[3].

L’offensive gĂ©nĂ©rale des Goths sur le Danube entraĂźne la fin de l’équilibre prĂ©caire mis en place en GĂ©orgie. Valens ne peut pas intervenir car il est rappelĂ© en Europe oĂč il pĂ©rit Ă  la bataille d'Andrinople, le .

Notes et références

  1. Ammien Marcellin, livre XXVII, chapitre 12, § 4.
  2. Ammien Marcellin, livre XXIV.
  3. Ammien Marcellin, livre XXX, chapitre 2, § 2, 4, 7.

Bibliographie

  • Nodar Assatiani et Alexandre Bendianachvili, Histoire de la GĂ©orgie, Paris, l'Harmattan, , 335 p. [dĂ©tail des Ă©ditions] (ISBN 2-7384-6186-7, prĂ©sentation en ligne), p. 61-62.
  • Cyrille Toumanoff, Les dynasties de la Caucasie chrĂ©tienne de l'AntiquitĂ© jusqu'au XIXe siĂšcle : Tables gĂ©nĂ©alogiques et chronologiques, Rome, , p. 377 et 524.
  • (en) Cyrille Toumanoff Chronology of the early Kings of Iberia Traditio, vol. 25 (1969), p. 1-33
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.