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Santoire

La Santoire est une rivière française du Massif central qui coule dans le département du Cantal. C'est un affluent gauche de la Rhue et donc un sous-affluent de la Dordogne.

Santoire
Illustration
La vallée de la Santoire à Lavigerie.
Carte.
Cours de la Santoire.
Caractéristiques
Longueur 41 km [1]
Bassin 169 km2 [1]
Bassin collecteur Dordogne
DĂ©bit moyen 4,62 m3/s (Condat) [2]
RĂ©gime pluvio-nival
Cours
Source nord-est du TĂ©ton de VĂ©nus,
nord-ouest des Roches de Vassivière
· Localisation Lavigerie
· Altitude vers 1 600 m
· CoordonnĂ©es 45° 06′ 09″ N, 2° 43′ 57″ E
Confluence Rhue
· Localisation Condat, Saint-Amandin
· Altitude vers 690 m
· CoordonnĂ©es 45° 20′ 14″ N, 2° 44′ 56″ E
GĂ©ographie
Principaux affluents
· Rive gauche Impradine, ruisseau de la Bacon, Lemmet
· Rive droite ruisseau de la Pradiers, ruisseau de la Bastide
Pays traversés Drapeau de la France France
DĂ©partement Cantal
Arrondissements Saint-Flour
Régions traversées Auvergne-Rhône-Alpes

Sources : Sandre:P03-0400, GĂ©oportail, Banque Hydro

GĂ©ographie

La haute vallée de la Santoire vue depuis le pas de Peyrol.

La Santoire prend sa source vers 1 600 m d'altitude, au cĹ“ur du parc naturel rĂ©gional des Volcans d'Auvergne. Le lieu se trouve sur la commune de Lavigerie, dans le dĂ©partement du Cantal[3], sur les flancs nord-est du TĂ©ton de VĂ©nus et nord-ouest des Roches de Vassivière, environ un kilomètre Ă  l'est du col de Cabre[4].

Elle reçoit sur la gauche l'Impradine et passe au sud-ouest des villages de Lavigerie puis Dienne oĂą elle est franchie par la route dĂ©partementale (RD) 680. Elle passe sous la RD 23 puis successivement sous les RD 3 et 16 au pont de la Gazelle avant de recevoir en rive gauche le ruisseau de la Bacon. Elle passe Ă  l'est du village de SĂ©gur-les-Villas puis au nord-est du village de Saint-Saturnin, oĂą elle est franchie par la RD 21. Elle reçoit sur la gauche son principal affluent, le Lemmet. Elle continue ensuite sous le viaduc de Saint-Saturnin qu'emprunte un train touristique, le Gentiane express, puis sous la RD 36, au sud-ouest du village de Saint-Bonnet-de-Condat et reçoit sur sa droite le ruisseau de la Pradiers. Elle s'Ă©coule alors dans des gorges, profondes de cent Ă  deux cents mètres. Elle reçoit Ă  droite le ruisseau de la Bastide et passe sous la RD 62. Au dĂ©bouchĂ© des gorges, elle passe sous la RD 678 au pont de Laspeyrière et rejoint la Rhue en rive gauche, vers 690 m d'altitude, en limites des communes de Condat et Saint-Amandin[4].

La Santoire est longue de 41 km[1].

Communes et département traversés

Dans le seul département du Cantal, la Santoire arrose les neuf communes[1], d'amont vers l'aval, de Lavigerie (source), Dienne, Ségur-les-Villas, Saint-Saturnin, Saint-Bonnet-de-Condat, Lugarde, Marcenat, Condat (confluent avec la Rhue), Saint-Amandin (confluent avec la Rhue).

Environnement

La rivière et son bassin sont intégralement compris dans le parc naturel régional des Volcans d'Auvergne.

En aval de Saint-Bonnet-de-Condat et jusqu'à sa confluence avec la Rhue, la Santoire fait partie d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type II dite des « Gorges de la Dordogne et affluents »[5], incluant une ZNIEFF de type I, les « Gorges de la Rhue »[6] - [7].

Toute la partie de la rivière en amont de la route départementale 3, au lieu-dit le Pont de la Gazelle sur la commune de Ségur-les-Villas, est comprise dans une autre ZNIEFF de type II dite des « Monts du Cantal »[8].

Une autre ZNIEFF de type I, peu Ă©tendue, concerne les falaises au nord du village de Saint-Bonnet-de-Condat[9].

Bassin versant

La Santoire traverse sept zones hydrographiques[1] pour une superficie totale de 169 km2[1] selon le SANDRE ou 172 km2 selon la Banque Hydro[2]. Ce bassin versant est constituĂ© Ă  54,86 % de « forĂŞts et milieux semi-naturels », Ă  42,83 % de « territoires agricoles », Ă  1,77 % de « zones humides », Ă  0,62 % de « territoires artificialisĂ©s »[1].

Affluents

Parmi les 36 affluents rĂ©pertoriĂ©s par le Sandre[1], cinq ont une longueur supĂ©rieure Ă  cinq kilomètres. D'amont vers l'aval, on trouve successivement :

  • l'Impradine, 7,5 km[10] en rive gauche ;
  • le ruisseau de la Bacon,5,6 km[11] en rive gauche ;
  • le Lemmet, 14 km[12], son principal affluent, en rive gauche ;
  • le ruisseau de la Pradiers (ou ruisseau de Clavières), 8,2 km[13] en rive droite ;
  • le ruisseau de la Bastide, 8,9 km[14] en rive droite.

Hydrologie

La Santoire a été observée à deux stations hydrologiques, à Ségur-les-Villas[15] et à Condat.

La Santoire Ă  Condat

Le débit de la Santoire a été observé sur une période de 96 ans (1916-2011), à la station hydrologique de Condat. À cet endroit, à moins de deux kilomètres en amont de sa confluence avec la Rhue, le bassin versant représente la quasi-totalité de celui du cours d'eau[2].

Le module y est de 4,62 m3/s.

Ă€ Condat, la Santoire prĂ©sente des fluctuations saisonnières de dĂ©bit, avec une pĂ©riode de hautes eaux caractĂ©risĂ©e par un dĂ©bit mensuel moyen Ă©voluant dans une fourchette de 5,31 Ă  7,25 m3/s, de novembre Ă  mai inclus (avec un maximum en avril). La pĂ©riode des basses eaux a lieu de juillet Ă  septembre, avec une baisse du dĂ©bit moyen mensuel allant jusqu'Ă  1,09 m3/s au mois d'aoĂ»t. Cependant ces chiffres ne sont que des moyennes et les fluctuations de dĂ©bit peuvent ĂŞtre plus importantes selon les annĂ©es et sur des pĂ©riodes plus courtes.

DĂ©bit moyen mensuel (en m3/s)
Station hydrologique : P0364010 - la Santoire Ă  Condat[2]
(période 1916-2011 - Données calculées sur 96 ans)
Source : Banque Hydro - MEDDE

Étiage ou basses eaux

Ă€ l'Ă©tiage le VCN3 peut chuter jusque 0,17 m3, en cas de pĂ©riode quinquennale sèche, soit 170 litres par seconde[2].

Crues

Les crues peuvent cependant s'avĂ©rer importantes. Les QIX 2 et QIX 5 valent respectivement 62 et 90 m3/s. Le QIX 10 est de 110 m3/s, le QIX 20 de 130 m3/s, tandis que le QIX 50 se monte Ă  150 m3/s[2].

Le dĂ©bit instantanĂ© maximal enregistrĂ© Ă  la station de Condat durant cette pĂ©riode a Ă©tĂ© de 167 m3/s le . Si l'on compare cette valeur Ă  l'Ă©chelle des QIX de la rivière, cette crue, au-delĂ  du QIX 50, Ă©tait statistiquement reproductible sur une pĂ©riode supĂ©rieure Ă  cinquante ans. Le , le dĂ©bit a atteint la valeur journalière maximale de 141 m3/s[2].

Lame d'eau et débit spécifique

La Santoire est un cours d'eau très abondant. La lame d'eau Ă©coulĂ©e dans son bassin versant y est de 849 millimètres par an, ce qui est plus de deux fois et demi supĂ©rieur Ă  la moyenne de la France entière tous bassins confondus (320 millimètres par an). Le dĂ©bit spĂ©cifique (ou Qsp) de la Santoire atteint ainsi Ă  Condat le chiffre de 26,8 litres par seconde et par kilomètre carrĂ© de bassin[2].

Monuments ou sites remarquables à proximité

La Santoire en littérature

Plusieurs livres de Marie-Hélène Lafon, originaire du Cantal, font référence à la Santoire, comme son premier roman Le Soir du chien publié en 2001, ou Album, publié en 2012, dont le site de l'éditeur Buchet-Chastel reprend ses mots : « Ma rivière d’enfance a nom Santoire. Elle borna le monde, c’est définitif, elle fut l’été, la plage d’ardoise, et l’immobile après-midi d’août, le temps arrêté dans le babil lumineux de son lit de cailloux. »[23].

Galerie de photos

Voir aussi

Articles connexes

Notes et références

  1. Sandre, « Fiche cours d'eau - La Santoire (P03-0400) » (consulté le )
  2. Banque Hydro - MEDDE, « Synthèse de la Banque Hydro - La Santoire à Condat (P0364010) » (consulté le )
  3. RĂ©gion administrative Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
  4. Géoportail - IGN, « Géoportail » (consulté le )
  5. Carte de la ZNIEFF des Gorges de la Dordogne et affluents sur le site de l'INPN, consulté le 26 juillet 2014.
  6. ZNIEFF 830005533 - Gorges de la Rhue sur le site de l'INPN, consulté le 26 juillet 2014.
  7. Carte de la ZNIEFF des Gorges de la Rhue « Copie archivée » (version du 29 juillet 2014 sur Internet Archive) sur le site de l'INPN, consulté le 26 juillet 2014.
  8. « Carte de la ZNIEFF des Monts du Cantal »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) sur le site de l'INPN, consulté le 28 juillet 2014.
  9. Carte de la ZNIEFF des falaises de Saint-Bonnet-de-Condat sur le site de l'INPN, consulté le 26 juillet 2014.
  10. Sandre, « Fiche cours d'eau - L'Impradine (P0300500) » (consulté le ).
  11. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de la Bacon (P0310730) » (consulté le ).
  12. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Lemmet (P0330500) » (consulté le ).
  13. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de la Pradiers (P0350500) » (consulté le ).
  14. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le ruisseau de la Bastide (P0360540) » (consulté le ).
  15. Banque Hydro - MEDDE, « Synthèse de la Banque Hydro - La Santoire à Ségur-les-Villas (P0304010) » (consulté le )
  16. « Maison Saury, à la Courbatière », notice no PA15000033, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 26 juillet 2014.
  17. « Moulin de Drils », notice no PA15000020, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 26 juillet 2014.
  18. « Église Saint-Cyr et Sainte-Julitte », notice no PA00093506, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 26 juillet 2014.
  19. « Château de la Cheyrelle », notice no PA00132728, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 26 juillet 2014.
  20. « Fontaine datée de 1872 », notice no PA0093754, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 26 juillet 2014.
  21. « Église Saint-Saturnin », notice no PA00093657, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 26 juillet 2014.
  22. « Abbaye de Feniers », notice no PA00093502, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 26 juillet 2014.
  23. L'ouvrage, sur le site de l'Ă©diteur.
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