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San Marco 1

San Marco 1 également San Marco A est le premier satellite artificiel italien et le cinquième après Alouette 1 (Canada), Ariel 1 (Grande-Bretagne), Explorer I (États-Unis) et Spoutnik (Union soviétique). Il est lancé le par une fusée Scout de la NASA depuis la base de la NASA de Wallops Island. San Marco 1 est le premier des cinq satellites scientifiques du programme San Marco.

Description de cette image, également commentée ci-après
San Marco 1 et son lanceur Scout
Données générales
Organisation CRS
Domaine étude de l'ionosphère
Statut mission achevée
Lancement 15 décembre 1964
Lanceur Scout X4
Fin de mission 14 aout 1965
Identifiant COSPAR 1964-084A
Site
Caractéristiques techniques
Masse au lancement 152 kg
Orbite
Orbite Orbite basse
Périgée 198 km
Apogée 846 km
Inclinaison 37,8°

Contexte

Les lancements des premiers satellites artificiels par l'Union soviétique et les États-Unis à la fin des années 1950 suscitent un grand intérêt dans la communauté scientifique. En Italie une Commissione per le Ricerche Spaziali (commission pour la recherche spatiale) est créée en 1959 au sein du Consiglio Nazionale delle Ricerche (Conseil National pour le Recherche) à l'initiative du physicien Edoardo Amaldi et de l'ingénieur aérospatial Luigi Broglio. Amaldi sera à l'origine de plusieurs institutions scientifiques européennes comme le CERN et l'ESRO. Broglio travaille à l'époque depuis une dizaine d'années sur les fusées et a créé le Centro di Ricerche Aerospaziali. Il sera considéré par la suite comme le père du programme spatial italien[1].

Dans le contexte de l'affrontement des deux superpuissances, la NASA souhaite assister les pays d'Europe de l'Ouest dans leur projet de dĂ©veloppement de satellites scientifiques. En au cours d'une confĂ©rence annuelle du COSPAR qui a lieu Ă  Florence, Broglio annonce Ă  des reprĂ©sentants de la NASA qu'il souhaite dĂ©velopper des satellites scientifiques nationaux qui seraient lancĂ©s depuis une base italienne. Broglio propose Ă  l'agence spatiale amĂ©ricaine de fournir le lanceur ainsi que de fournir aux techniciens italiens les connaissances nĂ©cessaires pour mener Ă  bien un lancement. Le le gouvernement italien dirigĂ© par Amintore Fanfani approuve le programme San Marco d'une durĂ©e de trois ans suggĂ©rĂ© par Broglio qui a pour objectif la rĂ©alisation d'un satellite scientifique de 100 kg mis en orbite par un lanceur amĂ©ricain. Broglio a toute latitude pour nĂ©gocier avec les dirigeants amĂ©ricains. Le un accord est signĂ© entre Broglio et Hugh Dryden, responsable adjoint de la NASA, qui fixe les contributions de chaque partie [2].

DĂ©veloppement et lancement

Le premier satellite du programme, baptisĂ© San Marco 1, est dĂ©veloppĂ© par les scientifiques membres de la Commissione per le Ricerche Spaziali. Il s'agit d'un prototype qui doit permettre la mise au point du satellite dĂ©finitif qui sera lancĂ© en avril 1967 sous l'appellation San Marco 2. San Marco 1 est placĂ© en orbite le par une fusĂ©e Scout X4 de la NASA depuis la base de la NASA de Wallops Island. Il est injectĂ© sur une orbite basse de 198 x 846 km avec une inclinaison de 37,8°. Il s'agit du premier satellite d'un pays d'Europe occidentale. San Marco 1 fonctionne jusqu'Ă  Ă©puisement de ses batteries le 14 aout 1965. Il est dĂ©truit au cours de sa rentrĂ©e atmosphĂ©rique qui a lieu le [3].

Caractéristiques techniques

Le satellite San Marco 1 est une sphère de 66 centimètres de diamètre qui emporte deux instruments scientifiques. Le premier est utilisĂ© pour mesurer la densitĂ© de l'atmosphère Ă  une altitude infĂ©rieure Ă  350 km, le second mesure les irrĂ©gularitĂ©s dans les concentrations d'Ă©lectron en dessous de 200 km. La forme du satellite a Ă©tĂ© choisie pour que la mesure de la densitĂ© de l'air ne soit pas perturbĂ©e lorsque l'orientation de l'engin spatial varie : celui-ci est en rotation autour d'un axe dont l'orientation n'Ă©tait pas figĂ©e. Deux antennes de type dipĂ´le de 5 mètres de long Ă©mergent depuis l'axe de rotation et sont utilisĂ©es pour mesurer les concentrations d'Ă©lectrons. Elles sont rĂ©tractĂ©es lorsque des mesures de densitĂ© sont effectuĂ©es. Quatre antennes de 48 cm placĂ©s sur son Ă©quateur sont utilisĂ©es pour les Ă©changes avec la Terre des commandes et des donnĂ©es tĂ©lĂ©mĂ©triques. Le satellite est couvert de bandes peintes alternativement blanches et noires pour le contrĂ´le thermique. L'Ă©nergie est fournie par des batteries. Le satellite a une masse de 115 kg[4] - [5].

Notes et références

  1. (en) Michelangelo De Maria, Lucia Orlando et Filippo Pigliacelli (Agence spatiale européenne), Italy in Space 1946-1988, R.A. Harris, (ISBN 92-9092-539-6, lire en ligne), p. 1-6
  2. (en) Michelangelo De Maria, Lucia Orlando et Filippo Pigliacelli (Agence spatiale européenne), Italy in Space 1946-1988, R.A. Harris, (ISBN 92-9092-539-6, lire en ligne), p. 13-14
  3. (en) Michelangelo De Maria, Lucia Orlando et Filippo Pigliacelli (Agence spatiale européenne), Italy in Space 1946-1988, R.A. Harris, (ISBN 92-9092-539-6, lire en ligne), p. 15
  4. (en) Gunter Dirk Krebs, « San Marco 1, 2 (A, B) » (consulté le )
  5. (en) « San Marco 1 > Electron Content-Beacon », sur Catalogue des missions de la NASA (consulté le )

Bibliographie

  • (en) Michelangelo De Maria, Lucia Orlando et Filippo Pigliacelli (Agence spatiale europĂ©enne), Italy in Space 1946-1988, R.A. Harris, (ISBN 92-9092-539-6, lire en ligne)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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