Samphor
Le ' Samphor' (khmer : ááááá), Ă©galement romanisĂ© sous la forme sampho, est un Instrument de percussion de la famille des membranophones. Originaire du Cambodge, il est connu depuis des siĂšcles, en tĂ©moignent les bas-reliefs des temples dâAngkor sur lesquels il est reprĂ©sentĂ©[1]. Des instruments similaires existent en Inde (huruk), en Afrique (tama), et au Japon (Ćtsuzumi).
Samphor | |
Samphor | |
Classification | Tambour sur cadre |
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Famille | Membranophone |
Facture
Ce tambour-tonneau mesure a une largeur d'environ 0,35 m, pour une longueur de 0,5 m. Il possĂšde deux tĂȘtes, recouvertes par deux membranes en peau de veau ou de buffle. Les peaux, sont resserrĂ©es et tendues avec des laniĂšres de cuir ou de rotin, autour d'arceaux mĂ©talliques. Elles sont frappĂ©es par les deux mains du musicien[2]. Traditionnellement, le fabricant "syntonise" chaque tĂȘte en appliquant un enduit de pĂąte faite Ă base de riz et de cendres en provenance de la combustion de palmier. La force des sons Ă©mis, est rendue plus ou moins forte, en fonction de l'Ă©paisseur de la couche de cendre apposĂ©e. Les vibrations ainsi obtenues sont modulĂ©es dans le fĂ»t qui fait office de caisse de rĂ©sonance. Le timbre du fĂ»t varie suivant le matĂ©riau dans lequel il a Ă©tĂ© usinĂ© (acier, boyau naturel ou synthĂ©tique).
Jeu
Selon les aptitudes du batteur le samphor peut dĂ©cliner huit hauteurs de gammes diffĂ©rentes. En principe c'est lui qui dirige le pinpeat (khmer : áá·ááá¶ááá) un orchestre ou ensemble de musique du Cambodge, qui interprĂšte essentiellement des musiques jouĂ©es Ă la cour royale et dans les temples. Le samphor dĂ©finit le tempo et le rythme des morceaux interprĂ©tĂ©s, il peut Ă©galement ĂȘtre jouĂ© en freestyle dans l'accompagnement du sralai (khmer : ááááĄá). Le samphor est identique au taphon (thaĂŻ : àžàž°àčàžàž), un tambour traditionnel thaĂŻlandais, en forme de tonneau, jouĂ© lui aussi, par les mains et les doigts des deux mains, un peu comme avec le conga[3]. Le batteur utilise quatre coups distincts: un coup ouvert et un coup fermĂ© pour chaque tĂȘte. Chacun de ces quatre sons a un nom cambodgien :
- Course ouverte, petite tĂȘte (ting),
- Course fermĂ©e, petite tĂȘte (pointe),
- Course ouverte, grosse tĂȘte (theung),
- Course fermĂ©e, grosse tĂȘte (tup).