Ćtsuzumi
L'Ćtsuzumi (性éŒ, grand tambour), aussi appelĂ© Ćkawa (性çź, grande peau), est un tambour japonais en forme de sablier. Il s'agit d'une version plus grande du tsuzumi, ou kotsuzumi. Il est d'origine sino-indienne et est appelĂ© zhanggu en Chine, janggu en CorĂ©e et urumee en musique indienne. Il est utilisĂ© dans le thĂ©Ăątre japonais traditionnel et la musique folklorique. Son apparence et le son qu'il produit sont lĂ©gĂšrement diffĂ©rents de ceux du tsuzumi. Alors que le tsuzumi est plus petit et a une peau de tambour plus ornĂ©e, l'Ćtsuzumi est plus grand et sa tĂȘte prend un aspect cuir plus clair. Le son est Ă©galement plus Ă©levĂ© et plus net en hauteur, ressemblant plus Ă un « pop » qu'au « pon » du tsuzumi. La structure en forme de sablier est lĂ©gĂšrement plus grande et les tĂȘtes du tambour sont nouĂ©es trĂšs serrĂ©. L'Ćtsuzumi se joue sur le cĂŽtĂ© du joueur, peut-ĂȘtre en raison de sa taille plus grande et de son poids plus lourd, alors que le tsuzumi se joue sur l'Ă©paule.
Ćtsuzumi | |
Ćtsuzumi et kotsuzumi | |
Variantes modernes | Ćkawa |
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Classification | Tambour sur cadre |
Famille | Membranophone |
Instruments voisins | Janggu, urumee |
Les soins pour les tĂȘtes de tambour de l'Ćtsuzumi sont particuliers en ce sens qu'elles doivent ĂȘtre gardĂ©es au sec en tout temps. En revanche, les tĂȘtes des plus petits kotsuzumi doivent toujours ĂȘtre humides. Comme le son de l'Ćtsuzumi est censĂ© ĂȘtre plus aigu, le joueur doit s'assurer que la peau des tĂȘtes du tambour reste aussi resserrĂ©e que possible, ce qui est le mieux rĂ©alisĂ© lorsque les tĂȘtes sont gardĂ©es au sec. Pour garder les peaux sĂšches, elles sont souvent conservĂ©es prĂšs d'une sorte de four japonais d'ancien style appelĂ© hibachi. Lorsque le joueur est prĂȘt Ă jouer, il prend les peaux et les lie au corps de l'Ćtsuzumi aussi Ă©troitement que possible. Compte tenu de la nature des tĂȘtes de l'instrument, elles s'abiment aprĂšs un certain nombre de sĂ©ances. Comme elles sont trĂšs coĂ»teuses, au moins un millier de dollars par paire, le joueur doit mesurer combien de fois et combien de temps il joue de son instrument. S'il prend bien soin des tĂȘtes, il peut les utiliser jusqu'Ă dix reprĂ©sentations, aprĂšs quoi les tĂȘtes montrent des signes d'usure, elles perdent leur qualitĂ© sonore dĂ©sirĂ©e et doivent ĂȘtre remplacĂ©es.
Comme le tsuzumi, l'Ćtsuzumi est Ă©galement frappĂ© Ă mains nues par l'instrumentiste. Comme les peaux de tambour sont trĂšs bien tendues, il est souvent douloureux de jouer de cet instrument et le joueur doit dĂ©velopper des callositĂ©s sur ses doigts pour jouer confortablement. Le joueur doit prendre soin de ses callositĂ©s, prendre un couteau et les raser de temps en temps avant qu'elles ne deviennent trop grosses.
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Ćtsuzumi » (voir la liste des auteurs).
Annexes
Liens externes
- (ja) « Musique japonaise traditionnelle », sur jtrad.columbia.jp (consulté le ).
- « Okawa », sur youtube.com (consulté le ).