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Samedi soir, dimanche matin (film)

Samedi soir, dimanche matin (Saturday Night and Sunday Morning) est un film britannique réalisé par Karel Reisz, sorti en 1960.

Samedi soir, dimanche matin
Description de cette image, également commentée ci-après
Tournage extérieur à Nottingham
Old Market Square
Titre original Saturday Night and Sunday Morning
RĂ©alisation Karel Reisz
Scénario Alan Sillitoe
d’après son roman éponyme
Acteurs principaux
Sociétés de production Woodfall Film Productions
Pays de production Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Genre Drame
Durée 89 min
Sortie 1960

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Dans les années 1960, à Nottingham, Arthur, un ouvrier de 24 ans, le week-end venu, s’étourdit dans les pubs pour oublier sa condition sociale précaire malgré son travail consciencieux à l’usine. Dès le samedi, la bière coule à flots pour lui et ses copains. Sa maîtresse, Brenda, une femme plus âgée et épouse d’un de ses collègues de travail, lui est très attachée. Mais Arthur est bientôt attiré par une jeune fille de son âge, Doreen, une nouvelle relation qui a pour effet de rompre avec son morne quotidien. Sur ces entrefaites, Brenda lui annonce qu'elle est enceinte et sollicite son aide financière pour se faire avorter. Elle découvre incidemment qu'il est à présent amoureux d’une autre femme et Arthur va devoir faire face à de nouvelles difficultés qui vont accentuer son angoisse existentielle.

Fiche technique

Distribution

Production

Casting

Tournage

Accueil

  • Claude Beylie : « Karel Reisz donna d’emblĂ©e le meilleur de ce « cinĂ©ma de prolĂ©taires » un peu vite qualifiĂ© de marxiste sous prĂ©texte qu’il contestait l’Establishment. Il s’agissait moins d’un procès de la condition ouvrière (certes dĂ©crite sans fard), que d’une Ă©vocation chaleureuse et, somme toute, nostalgique d’une Angleterre en voie d’extinction, celle des paisibles rĂ©unions familiales, des pubs enfumĂ©s et des sorties dominicales Ă  bicyclette, comme eĂ»t pu la filmer John Ford. Une aura de poĂ©sie, quelque peu charbonneuse sans doute, estompe les vellĂ©itĂ©s de « rĂ©alisme » du film et le prĂ©serve du vieillissement, qui n’a pas Ă©pargnĂ© les Ĺ“uvres, plus ambitieuses, des coĂ©quipiers de Reisz[3]. »
  • Louis Chauvet : « Karel Reisz nous donne un portrait judicieux, vrai dans les moindres dĂ©tails d'atmosphère ou de psychologie. De ce portrait naissent des qualitĂ©s anecdotiques qui viennent Ă©tayer, avec vigueur, une intrigue assez fragile. Nous trouvons lĂ  un curieux exemple de haute fidĂ©litĂ© rĂ©aliste. On peut se demander si l'ouvrage ne prĂ©sente pas plus d'audaces et ne soulève pas plus de rĂ©sonances que n'en contiennent certains films rĂ©volutionnaires et anarchisants de notre jeune cinĂ©ma[4]. »
  • Jean Domarchi : « Le film de Reisz jette une singulière lueur sur les rapports de classe en Angleterre. Le seul effet de la politique du gouvernement travailliste du major Atlee et de Mr Hugh Dalton est d'avoir chloroformĂ© dĂ©finitivement la classe ouvrière. L'ouvrier anglais a tout juste dans le meilleur des cas, ce que LĂ©nine appelait une "conscience de classe tradi-unioniste". Il n'ambitionne rien d'autre que la stabilitĂ© de l'emploi et la sĂ©curitĂ© matĂ©rielle (symbolisĂ©e par l'appareil de T.V. et le frigidaire). C'est ce manque absolu de combativitĂ© que Reisz a très bien montrĂ©. Son film exprime Ă  merveille une sorte d'atonie dans laquelle baignent les personnages de cette chronique nĂ©o-rĂ©aliste[5]. »

Distinctions

Vidéographie

  • 2008 : Samedi soir et dimanche matin, 1 DVD PAL Zone 2, Doriane Films

Bibliographie

Notes et références

Notes

  1. Tony Richardson passe ensuite à la réalisation pour tourner La Solitude du coureur de fond (The Loneliness of the Long Distance Runner), avec Tom Courtenay, une autre adaptation d’un roman d’Alan Sillitoe, également scénariste (1962).

Références

  1. BFI (British Film Institute).
  2. CNC.
  3. Extrait des Films-clés du cinéma de Claude Beylie, Collection Les Compacts, Éditions Bordas, Paris, 1993, (ISBN 2-04-019993-4)
  4. Louis Chauvet, « Haute fidélité réaliste », Le Figaro,‎ .
  5. Jean Domarchi, « La conscience de classe trade-unioniste », Arts,‎ .

Liens externes

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