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Sambizanga (film)

Sambizanga est un film angolais et français réalisé par Sarah Maldoror et sorti en 1972. C'est une adaptation du roman de José Luandino Vieira A Vida Verdadeira de Domingos Xavier. Le film est un drame politique qui se déroule en 1961, au début de la guerre d'indépendance de l'Angola. Le film a remporté plusieurs prix dans des festivals de cinéma internationaux.

Synopsis

Le film se passe en Angola en 1961. Domingos Xavier, un militant révolutionnaire angolais, est arrêté par la police secrète portugaise. Il est emmené à la prison de Sambizanga à Luanda. Il y subit des interrogatoires puis des tortures destinés à lui soutirer les noms de ses contacts indépendantistes. Le film se place du point de vue de Maria, la femme de Domingos. Elle part avec son bébé sur le dos à la recherche de son mari de prison en prison. Elle se débrouille seule. Elle crie sa rage. Elle ne faiblit pas. La mort de Domingos Xavier va provoquer l'attaque de la prison de Luanda le 4 février 1961, qui est la date officielle du début de la lutte armée contre l’occupant portugais.

Fiche technique

Distribution
  • Domingos de Oliveira : Domingos Xavier
  • Elisa Andrade : Maria
  • Jean M'Vondo : Petelo
  • Dino Abelino : Zito
  • BenoĂ®t Moutsila : Chico
  • Talagongo : Miguel
  • Lopes Rodrigues : Mussunda
  • Henriette Meya : Bebiana
  • Manuel Videira : l'agent du PIDE
  • Ana Wilson : la narratrice (voix)

Production

Le scénario se base sur le roman A Vida Verdadeira de Domingos Xavierde de José Luandino Vieira, écrivain angolais blanc né au Portugal engagé dans la lutte anti-coloniale. Il est emprisonné pendant 11 ans pour son engagement[1]. Sarah Maldoror est très proche du Mouvement populaire de libération de l'Angola (MPLA). Son compagnon Mário Pinto de Andrade, est l'un des principaux chefs du MPLA. Il participe à l'écriture du scénario[2]. Le film est tourné au Congo[1].

Sambizanga est un film qui questionne la place des femmes dans la lutte anti-coloniale. Maria est tenu à distance. Domingos ne lui rien de ses activités politiques. Quand il est arrêté, elle s'engage à son tour[1].

Les acteurs sont tous non professionnels, parlent dans leur propre langue : Lingala, Kimbundu, Portugais. Elisa Andrade, sociologue militante capverdienne tient le rĂ´le de Maria[1].

Le film est diffusé en Angola, après l'indépendance en 1974[3].

Le film est invisible pendant de nombreuses années. Il est restauré en 2021 avec l'aide de la famille de Sarah Maldoror. Cette restauration fait partie de l’African Film Heritage Project, une initiative créée par The Film Foundation’s World Cinema Project, the Pan African Federation of Filmmakers et l’UNESCO[4].

Distinctions

Le film remporte plusieurs prix dans des festivals de cinéma internationaux. En 1972, il remporte le Tanit d'or aux Journées cinématographiques de Carthage, ex aequo avec le film Al-makhdu'un. En 1973, en compétition au Festival international du film de Berlin, pendant le Forum du nouveau cinéma, le film remporte deux prix : le prix "Interfilm - recommandation" et le prix "OCIC - recommandation"[5].

Notes et références
  1. Cases Rebelles, « "Sambizanga" de Sarah Maldoror », sur CASES REBELLES, (consulté le )
  2. Fiche du film sur le site Africultures. Page consultée le 16 juillet 2013.
  3. Sukhdev Sandhu, « The Hour of Liberation », sur 4columns.org, (consulté le )
  4. « Sambizanga (1972) », sur palaisdetokyo.com, (consulté le )
  5. Page « Awards Â» du film sur l'Internet Movie Database. Page consultĂ©e le 16 juillet 2013.

Liens externes
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