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Salman Khan (Ă©ducateur)

Salman Amin 'Salman' Khan (bengali : সালমান খান[1], nĂ© le ) est un Ă©ducateur amĂ©ricain dont les parents sont d'origine bangladaise et indienne. Il est le fondateur de la Khan Academy, un organisme Ă  but non lucratif donnant accès en ligne Ă  une plateforme Ă©ducative gratuite. Khan a ainsi rĂ©alisĂ©, d'abord du bureau de sa maison, plus ensuite avec l'aide d'Ă©ducateurs volontaires, plus de 4 000 vidĂ©os prĂ©sentant un large spectre de sujets acadĂ©miques principalement centrĂ©s sur les mathĂ©matiques et les sciences[2].

Salman Khan
Salman Khan lors d'une conférence TED (mars 2011).
Autres informations
Propriétaire de
Dir. de thèse
Marcelo Hehl Cintra (d)
Distinction

Biographie

Khan est né en Nouvelle-Orléans d'un père originaire de Barisal, au Bangladesh, et d'une mère originaire de Calcutta, en Inde[3]. Il est détenteur de quatre diplômes : un Bachelor en mathématiques, un baccalauréat universitaire en génie électrique et informatique, une maîtrise en informatique du Massachusetts Institute of Technology et un MBA de la Harvard Business School.

Après cette Ă©cole de commerce, Khan travaille pour Wohl Capital, un fonds spĂ©culatif. En 2004, Nadia, une cousine de 13 ans, qui vit Ă  l'autre bout du pays, lui demande de l'aide en mathĂ©matiques. Il lui donne dans un premier temps des cours particuliers au tĂ©lĂ©phone. Pour illustrer les concepts mathĂ©matiques, ils se connectent Ă  Yahoo Messenger et Khan utilise la fenĂŞtre de dessin du programme pour Ă©crire des Ă©quations pendant qu'elle regarde Ă  distance. Lorsqu'ils ne peuvent pas se tĂ©lĂ©phoner, il se contente d'enregistrer une leçon sous forme de vidĂ©o, parlant Ă  travers le matĂ©riel tout en Ă©crivant. Un jour, sa cousine lui dit qu'elle ne veut plus parler au tĂ©lĂ©phone, souhaitant privilĂ©gier l'utilisation des vidĂ©os, ceci lui permettant de revoir une explication autant de fois qu'elle le souhaite, et d'avancer rapidement sur les parties qu'elles maĂ®trise dĂ©jĂ . Salman Khan comprend aussi qu'il est moins gĂŞnant pour elle de revisionner, seule, une vidĂ©o que de le solliciter Ă  nouveau sur un thème dĂ©jĂ  traitĂ©. Sa cousine apprend plus vite lorsqu'elle peut piloter sa progression. « Le pire moment pour apprendre quelque chose », dit-il, « c'est quand quelqu'un se tient au-dessus de votre Ă©paule et vous demande si vous avez compris »[4]. Il donne ensuite des cours particuliers Ă  d'autres cousins (l'information s'Ă©tant diffusĂ©e au sein de la famille). Il met au point un questionnement sur les notions comprises ou pas. S'ils reçoivent dix questions Ă  la suite, un logiciel les fait passer au niveau suivant, qui pose des problèmes plus difficiles. Il met ainsi en place un « apprentissage basĂ© sur la maĂ®trise », exigeant de ses Ă©lèves qu'ils prouvent qu'ils ont acquis la comprĂ©hension et la connaissance nĂ©cessaire pour progresser dans les notions abordĂ©es. Puis il dĂ©couvre que des milliers de personnes regardent ses vidĂ©os sur YouTube. Les messages Ă©lectroniques de fans affluent[4].

En 2009, Salman Khan dĂ©cide de faire de son hobby un emploi Ă  plein temps. Il crĂ©e une association Ă  but non lucratif, la Khan Academy, et reçoit un petit don d'Ann Doerr, Ă©pouse de John Doerr, investisseur de la Silicon Valley. Des dizaines de milliers de personnes regardent dĂ©sormais ses vidĂ©os chaque mois. Puis, en 2010, il reçoit un message de John Doerr, qui assiste Ă  une confĂ©rence Ă  Aspen : « Bill Gates parle de vous sur scène » indique ce message. Salman Khan visionne la vidĂ©o en ligne, filmĂ©e depuis Aspen, et constate que Bill Gates, qu'il n'a jamais rencontrĂ©, chante ses louanges. Bill Gates indique en particulier que ses propres enfants utilisent la Khan Academy comme outil de perfectionnement scolaire. Il rencontre Bill Gates peu après et reçoit 1,5 million de dollars de la Fondation Bill and Melinda Gates. Google lui apporte 2 millions de dollars supplĂ©mentaires[4]. En , Salman Khan conçoit en plus, pour faciliter l'utilisation de ses vidĂ©os par des classes, un tableau de bord sur la progression de chaque Ă©lève, leur montrant, ainsi qu'Ă  leurs professeurs, combien de vidĂ©os ils ont regardĂ©es, Ă  combien de questions ils ont rĂ©pondu, et sur lesquelles ils ont mal ou bien rĂ©pondu. Ceci peut permettre, notamment, Ă  un enseignant de comprendre oĂą ça coince, pour un Ă©lève, et d'avoir un apport spĂ©cifique sur le sujet[4] - [5]. Son Ă©quipe ajoute Ă©galement Ă  l'interface du logiciel des rĂ©compenses semblables Ă  celles d'un jeu vidĂ©o[4].

En 2012, le magazine Time place Salman Khan sur le Time 100, sa liste annuelle des 100 personnes les plus influentes du monde[6]. Des personnalitĂ©s telles que le basketteur LeBron James, lui apportent aussi un soutien et concourent Ă  la notoriĂ©tĂ© de la Khan Academy dans les annĂ©es 2010[7]. En 2020, l'arrĂŞt de fonctionnement d'Ă©coles, dans certains pays, du fait des mesures de confinement contre la pandĂ©mie de maladie Ă  coronavirus de 2019-2020, augmente encore l'audience de la Khan Academy[5].

Notes et références

  1. (en) Understanding South Indian Naming [YouTube], Salman Khan () khanacademy. Consulté le .
  2. Quentin Blanc, « Salman Khan, révolutionnaire tranquille », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  3. (en) « Khan Academy, Frequently Asked Questions »
  4. (en) Clive Thompson, « How Khan Academy Is Changing the Rules of Education », Wired,‎ (lire en ligne)
  5. Maryline Baumard, « Privé d’école, l’Afrique francophone parie sur la Khan Academy et son enseignement des sciences », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  6. (en) « Salman Khan - Time 100 », Time,‎ (lire en ligne)
  7. (en) James Marshall Crotty, « LeBron, Khan Team Up To Solve Free Throw 'Problem' », Forbes,‎ (lire en ligne)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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