Saint-Joseph-du-Moine
Saint-Joseph-du-Moine ou simplement Le Moine est un village canadien du comtĂ© d'Inverness, situĂ© sur la cĂŽte ouest de lâĂźle du Cap-Breton en Nouvelle-Ăcosse. Il forme avec ChĂ©ticamp et Margaree la rĂ©gion francophone du comtĂ©.
Saint-Joseph-du-Moine | |
Ăglise Saint-Joseph | |
Administration | |
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Pays | Canada |
Province | Nouvelle-Ăcosse |
Municipalité | Comté d'Inverness |
DĂ©mographie | |
Langue(s) parlée(s) | Français |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 46° 38âČ 31âł nord, 61° 03âČ 43âł ouest |
Liens | |
Site web | http://cheticampns.com/welcomeF.html |
Saint-Joseph-du-Moine est situĂ© au bord du golfe du Saint-Laurent, au pied des hautes terres du Cap-Breton. Le village compte le hameau de Grand-Ătang, le village de Saint-Joseph-du-Moine Ă proprement parler puis les hameaux de Terre Noire et Cap Lemoyne.
Saint-Joseph-du-Moine possÚde un campus de l'Université Sainte-Anne.
GĂ©ographie
Climat
Saint-Joseph-du-Moine bĂ©nĂ©ficie d'un climat tempĂ©rĂ© caractĂ©risĂ© par des hivers doux et des Ă©tĂ©s sans chaleur excessive. La situation de l'Ăźle du Cap-Breton entre le golfe du Saint-Laurent et l'ocĂ©an Atlantique influence le climat, en causant des changements rapides de tempĂ©rature, des redoux en hiver, du brouillard et un enneigement abondant, de l'ordre de 300 Ă 400 centimĂštres par hiver[1]. De plus, les tempĂȘtes tropicales sont frĂ©quentes Ă l'automne et la neige peut ĂȘtre prĂ©sente jusqu'en juin en altitude. Le vent dominant vient de l'ouest pendant presque toute l'annĂ©e et est gĂ©nĂ©ralement doux, sauf pendant 4 Ă 6 semaines au printemps oĂč il souffle de l'est. Lorsque le vent du sud-est, ou SuĂȘte, souffle sur le plateau, il prend de la vitesse et s'abat sur la cĂŽte ouest. PhĂ©nomĂšne plutĂŽt rare, le suĂȘte peut donner des rafales de vent allant jusqu'Ă 200 kilomĂštres Ă l'heure[1] pouvant causer des dĂ©gĂąts importants et des accidents. Les vieilles maisons Ă©taient autrefois attachĂ©es avec du fil d'acier pour Ă©viter qu'elles s'envolent, et la population a su s'adapter Ă ces conditions en reconnaissant les signes avant-coureurs et en construisant des maisons plus solides qu'ailleurs et en adaptant les toitures. De plus, l'arrivĂ©e du suĂȘte est annoncĂ©e Ă la radio. MalgrĂ© ces conditions climatiques extrĂȘmes, ChĂ©ticamp bĂ©nĂ©ficie de nombreuses journĂ©es calmes ou ensoleillĂ©es.
La premiÚre station météorologique fut installée à Chéticamp en 1935 mais il n'y a pas de relevés disponibles entre 1945 et 1956.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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TempĂ©rature minimale moyenne (°C) | â8,9 | â10,6 | â6,4 | â0,7 | 4,4 | 9,6 | 14 | 13,7 | 9,8 | 5,1 | 0,8 | â4,6 | 2,2 |
TempĂ©rature moyenne (°C) | â4,9 | â6,3 | â2,2 | 3,1 | 9 | 14,3 | 18,3 | 18 | 13,8 | 8,7 | 4 | â1,3 | 6,2 |
TempĂ©rature maximale moyenne (°C) | â0,9 | â2 | 2 | 7 | 13,7 | 18,9 | 22,7 | 22,2 | 17,8 | 12,3 | 7,1 | 2 | 10,6 |
Record de froid (°C) date du record |
â29,5 1957 |
â29 1993 |
â23,3 1967 |
â14 1978 |
â6,1 1962 |
â1,7 1967 |
3,5 1992 |
4,4 1965 |
â1,1 1956 |
â6 1984 |
â16 1978 |
â19,5 1989 |
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Record de chaleur (°C) date du record |
18 1990 |
16 1981 |
18,9 1976 |
23,5 1982 |
29,5 1992 |
31,5 1994 |
32 1994 |
31,5 1987 |
30 1983 |
25,5 1983 |
23 1982 |
18,3 1966 |
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Précipitations (mm) | 145,8 | 108,8 | 107,5 | 86,1 | 82,7 | 92,4 | 90,2 | 104,7 | 118,7 | 141,7 | 148 | 164,4 | 1 391,1 |
dont pluie (mm) | 59,1 | 38,7 | 52,5 | 59,4 | 80,2 | 92,4 | 90,2 | 104,7 | 118,7 | 139,5 | 127,1 | 91 | 1 053,6 |
dont neige (cm) | 86,7 | 70,2 | 55 | 26,7 | 2,5 | 0 | 0 | 0 | 0 | 2,2 | 21 | 73,4 | 337,6 |
Record de pluie en 24âŻh (mm) date du record |
59 1985 |
59,4 1976 |
49 1994 |
49,8 1962 |
38,1 1967 |
110 1973 |
53,3 1973 |
87,4 1960 |
58,7 1972 |
59,8 1978 |
74,4 1976 |
61 1990 |
Logement
La subdivision C du comté d'Inverness[note 1] comptait 3300 logements privés en 2006, dont 2428 occupés par des résidents habituels[2]. Parmi ces logements, 81,2 % sont individuels, 2,3 % sont jumelés, 0,0 % sont en rangée, 0,4 % sont des appartements ou duplex et 8,7 % sont des immeubles de moins de cinq étages. Enfin, 7,4 % des logements entrent dans la catégorie autres, tels que les maisons-mobiles[3]. 82,3 % des logements sont possédés alors que 17,7 % sont loués[3]. 77,9 % ont été construits avant 1986 et 10,1 % ont besoin de réparations majeures[3]. Les logements comptent en moyenne 6,4 piÚces et 1,0 % des logements comptent plus d'une personne habitant par piÚce[3]. Les logements possédés ont une valeur moyenne de 131 485 $, comparativement à 158 000 $ pour la province[3].
DĂ©mographie
Saint-Joseph-du-Moine, Chéticamp et Terre-Noire comptait ensemble 3040 habitants en 2006, soit une baisse de 9,4 % en dix ans[4].
Les informations suivantes proviennent soit du Nova Scotia Community Counts, soit du recensement effectuĂ© en 2006 par Statistique Canada. Le premier inclut la ville de ChĂ©ticamp et le second inclut toute la subdivison A du comtĂ© d'Inverness[note 1]. Plusieurs informations peuvent donc ĂȘtre sensiblement diffĂ©rentes pour le cas de Saint-Joseph-du-Moine. Il y a en tout 2430 mĂ©nages dont 1760 familles[3]. Les mĂ©nages comptent en moyenne 2,4 personnes tandis que les familles comptent en moyenne 2,8 personnes[3]. Les mĂ©nages sont composĂ©s de couples avec enfants dans 22,8 % des cas, de couples sans enfants dans 39,7 % des cas et de personnes seules dans 26,5 % des cas alors que 11,1 % des mĂ©nages entrent dans la catĂ©gorie autres (familles monoparentales, colocataires, etc.)[3]. 78,4 % des familles comptent un couple mariĂ©, 9,4 % comptent un couple en union libre et 11,9 % sont monoparentales[3]. Dans ces derniĂšres, une femme est le parent dans 85,7 % des cas[3]. L'Ăąge mĂ©dian est de 48,1 ans, comparativement Ă 41,8 ans pour la province[2]. 86,9 % de la population est ĂągĂ©e de plus de 15 ans, comparativement Ă 84,0 % pour la province[2]. Les femmes reprĂ©sentent 51,6 % de la population[4], comparativement Ă 51,9 % pour la province[2]. Chez les plus de 15 ans, 26,2 % sont cĂ©libataires, 54,8 % sont mariĂ©s, 3,0 % sont sĂ©parĂ©s, 6,4 % sont divorcĂ©s et 10,9 % sont veufs[4]. De plus, 6,7 % vivent en union libre[2].
Les autochtones reprĂ©sentent 3,2 % de la population[4] et 0,5 % des habitants font partie d'une minoritĂ© visible[4]. Les immigrants reprĂ©sentent 1,6 % de la population et 0,0 % des habitants sont des rĂ©sidents permanents[4]. 0,2 % des habitants ne sont pas citoyens canadiens et 93,1 % des habitants ĂągĂ©s de plus de 15 ans sont issus de familles Ă©tablies au Canada depuis trois gĂ©nĂ©rations ou plus[5]. En date du , 91,0 % des gens avaient la mĂȘme adresse depuis au moins un an alors que 6,4 % habitaient auparavant ailleurs dans la mĂȘme ville, que 1,6 % habitaient ailleurs dans la province, que 1,5 % habitaient ailleurs au pays et que 0,0 % habitaient ailleurs dans le monde[4]. Ă la mĂȘme date, 79,3 % des gens avaient la mĂȘme adresse depuis au moins cinq ans alors que 10,8 % habitaient auparavant ailleurs dans la mĂȘme ville, que 2,9 % habitaient ailleurs dans la province, que 5,7 % habitaient ailleurs au pays et que 0,3 % habitaient ailleurs dans le monde[4].
La langue maternelle est le français chez 66,9 % des habitants, l'anglais chez 30,6 % et les deux langues chez 1,1 % alors que 1,9 % sont allophones[4]. Les deux langues officielles[note 2] sont comprises par 75,1 % de la population alors que 3,7 % des habitants sont unilingues francophones, que 20,5 % sont unilingues anglophones et que 0,0 % ne connaissent ni l'anglais ni le français[4]. Le français est parlé à la maison par 58,7 % des gens, l'anglais par 38,2 %, les deux langues officielles par 1,5 %, le français et une langue non officielle par 0,0 %, l'anglais et une langue non officielle par 0,0 % et une langue non officielle seule par 1,4 %[4]. Le français est utilisé au travail par 47,1 % des employés et l'anglais par 44,0 % alors que 8,2 % des employés utilisent les deux langues officielles, que 0,0 % utilisent le français et une langue non officielle, que 0,0 % utilisent l'anglais et une langue non officielle et que 0,0 % utilisent uniquement une langue non officielle[4].
Chez les plus de 15 ans, 48,7 % n'ont aucun certificat, diplĂŽme ou grade, 7,6 % ont uniquement un diplĂŽme d'Ă©tudes secondaires ou l'Ă©quivalent et 38,4 % dĂ©tiennent aussi un certificat, un diplĂŽme ou un grade post-secondaire; par comparaison, ces taux s'Ă©lĂšvent Ă 26,8 %, 22,8 % et 50,4 % au provincial[6]. Parmi la mĂȘme tranche d'Ăąge, 28,7 % possĂšdent un diplĂŽme d'un programme de un ou de trois ans au collĂšge ou l'Ă©quivalent, 2,5 % dĂ©tiennent un diplĂŽme ou un certificat universitaire infĂ©rieur au baccalaurĂ©at et 7,2 % ont un certificat, un diplĂŽme ou un grade universitaire plus Ă©levĂ©[6]. Parmi ces diplĂŽmĂ©s, 10,5 % sont formĂ©s en enseignement, 3,3 % en arts ou en communications, 4,2 % en sciences humaines, 4,2 % en sciences sociales ou en droit, 19,2 % en commerce, en gestion ou en administration, 1,4 % en sciences et technologies, 4,2 % en mathĂ©matiques ou en informatique, 30,1 % en architecture, en gĂ©nie ou dans des domaines connexes, 2,1 % en agriculture, en ressources naturelles ou en conservation, 15,2 % en santĂ©, parcs, rĂ©crĂ©ation ou conditionnement physique, 5,4 % en services personnels, de protection ou de transport et 0,0 % dans d'autres domaines[7]. Les diplĂŽmĂ©s post-secondaires ont terminĂ© leurs Ă©tudes Ă l'extĂ©rieur du pays dans 3,7 % des cas[7].
Administration
Conseil municipal
Saint-Joseph-du-Moine fait partie de la municipalité du comté d'Inverness, dont le chef lieu est Port Hood. Le préfet est A.J. MacDougal et le vice-préfet est Duart Macaulay. Saint-Joseph-du-Moine fait partie de la Division 1, qui est représenté au conseil municipal par Daniel Boudreau. La Division 1 comprend aussi les communautés anglophones de Pleasant Bay et Meat Cove. La municipalité ne possÚde pas d'annexe au village mais le seul employé bilingue visite une fois par semaine[8].
Représentation et tendances politiques
Au niveau provincial, Saint-Joseph-du-Moine fait partie de la circonscription d'Inverness. Celle-ci est reprĂ©sentĂ©e Ă l'AssemblĂ©e lĂ©gislative de la Nouvelle-Ăcosse par Allan MacMaster du parti progressiste-conservateur de la Nouvelle-Ăcosse[9].
Au niveau fĂ©dĂ©ral, Saint-Joseph-du-Moine fait partie de la circonscription de Cape BretonâCanso. Celle-ci est reprĂ©sentĂ©e Ă la Chambre des communes du Canada par le libĂ©ral Rodger Cuzner.
La population de Saint-Joseph-du-Moine a peu de poids politique, que ce soit au niveau municipal, provincial ou fédéral[10]. De plus, peu de personnalités politiques sont originaires de la région.
Vivre Ă Saint-Joseph-du-Moine
La plupart des services sont offerts à Chéticamp. Le village possÚde toutefois une salle paroissiale, une église catholique, un campus de l'université Sainte-Anne, des logements à prix modiques (Complexe Bellevue), etc.
- Complexe Bellevue.
- Salle paroissiale.
Culture
Personnalités
- Alexandre Joseph Doucet (1880-1951), agriculteur et homme politique, nĂ© Ă Grand-Ătang.
- Mgr Patrice-Alexandre Chiasson (Grand-Ătang, 1867 - Bathurst, 1942), troisiĂšme Ă©vĂȘque de Bathurst de 1920 Ă sa mort.
Notes et références
Notes
- Statistique Canada ne fournit pas de données pour Saint-Joseph-du-Moine car le village n'est pas constituée en municipalité. La subdivision A comprend tous les secteurs entre Terre-Noire au sud et Meat Cove au nord. Chéticamp est la principale agglomération de cette subdivision.
- La langue officielle de facto de la Nouvelle-Ăcosse est l'anglais. Par contre, le français jouit d'une certaine reconnaissance au niveau provincial et est protĂ©gĂ© au niveau fĂ©dĂ©ral par la Charte canadienne des droits et libertĂ©s.
Références
- « Parc national du Canada des Hautes-Terres-du-Cap-Breton - Climat », sur Parcs Canada (consulté le ).
- « Profils des communautés de 2006 - Inverness Subdivision A - Population », sur Statistique Canada (consulté le ).
- « Profils des communautés de 2006 - Inverness, Subdivision A - Familles et ménages », sur Statistique Canada (consulté le ).
- (en) « Cheticamp Statistical Summary - Demographics », sur Nova Scotia Community Couts (consulté le ).
- « Profils des communautés de 2006 - Inverness, Subdivision A - Immigration et citoyenneté », sur Statistique Canada (consulté le ).
- (en) « Cheticamp Statistical Summary - Education », sur Nova Scotia Community Couts (consulté le ).
- « Profils des communautés de 2006 - Inverness, Subdivision A - Scolarité », sur Statistique Canada (consulté le ).
- [PDF] Yvon Samson (dir.), Gaston R. Saunier (dir.) et Nathalie Arsenault, « Profil communautaire 2008 », sur Conseil de dĂ©veloppement Ă©conomique de la Nouvelle-Ăcosse, (consultĂ© le ).
- Allan MacMaster, Official Website: http://www.allanmacmaster.com/
- Cécyle Trépanier, « Le mythe de « l'Acadie des Maritimes » », dans Géographie et cultures, no 17, 1996 [lire en ligne (page consultée le 18 janvier 2009)].