Saffaracus
Saffaracus fut un archevêque de Paris du milieu du VIe siècle ; déposé il fut remplacé par Eusèbe.
Biographie
Origines
De ses origines on ne sait pratiquement rien, excepté qu’il est probablement d’origine franque ainsi que le souligne l’abbé Jean-Baptiste Dubos[1]. Pourtant, son nom n'est vraisemblablement pas d'origine germanique et se rapproche du nom Safrax (ou Saphrax), qui serait d'origine iranienne selon Otto John Maenchen-Helfen[2].
L'archevĂŞque
Saffaracus est présent au concile d’Orléans de 549[3].
Mais Saffaracus est surtout connu pour avoir été, lors d'un concile, révoqué de son ministère. Cet événement est signalé par Grégoire de Tours qui y fait référence sans en donner la moindre explication[4]. Charles Louandre précise, que convaincu de crime capital, il est exilé dans un monastère où il finit ses jours[5]. Ce crime capital relève probablement de la simonie ou d’adultères répétés ainsi que l'indiquent d’autres auteurs[6].
Quant au concile ou synode en question, il s’agit du concile de Paris, que certains fixent en 551[7], d'autres en 552[8], mais plus probablement de 553[9] ; ce concile organisé pour le juger est convoqué par le roi Childebert et présidé par l’archevêque d’Arles, Sapaudus[9]. Quoi qu’il en soit, Saffaracus déposé fut enfermé dans un monastère et remplacé par Eusèbe.
Voir aussi
Sources
- Grégoire de Tours, Histoire des Francs, Livre IV
- Jean-Baptiste Dubos, Histoire critique de l'établissement de la monarchie française dans les Gaules, 1734
- Jacques-Antoine Dulaure, Histoire physique, civile et morale de Paris : depuis les premiers temps ..., 1829
- Louis de Mas Latrie, Chronologie historique des papes, des conciles généraux et des conciles des Gaules et de France, 1836
- Charles Louandre, L’Église et les évêques de Paris, 1851
Articles connexes
Notes et références
- Jean-Baptiste Dubos - Histoire critique de l'établissement de la monarchie française dans les Gaules – 1734 - Livre 6, Chapitre 5 sur Wikisource :
- Les actes de ce concile sont souscrits par Genotigernus Ă©vĂŞque de Senlis, par Saffaracus Ă©vĂŞque de Paris, et par Medoveus Ă©vĂŞque de Meaux.
- The World of the Huns: Studies in Their History and Culture, University of California Press, 1973, p. 22.
- Jean-Baptiste Dubos - Histoire critique de l'établissement de la monarchie française dans les Gaules – 1734 - Livre 6, Chapitre 5 sur Wikisource :
- Les actes d'un autre concile national tenu à Orleans la trente-huitième année du règne du même Childebert, font aussi foi qu'il y avoit dès lors plusieurs francs déjà parvenus à l'épiscopat. Les actes de ce concile sont souscrits par Genotigernus évêque de Senlis, par Saffaracus évêque de Paris, ….
- Grégoire de Tours - Histoire des Francs - Livre IV ici :
- Sacerdos, évêque de Lyon, étant mort à Paris, après le synode de cette ville qui expulsa Saffaracus, saint Nicet comme nous l’avons dit dans sa vie, fut élevé à cet évêché.
- Charles Louandre - L’Église et les évêques de Paris – 1851
sur Wikisources :
- De l'époque où vécut saint Denis jusqu'au IXe siècle, un seul des prélats parisiens, Saffaracus, oublia les devoirs de son ministère. Accusé et convaincu par ses propres aveux d'un crime capital, dans un concile convoqué à Paris tout exprès pour le juger, il fut condamné à être enfermé pour le reste de ses jours dans un monastère; mais c'est là un fait exceptionnel.
- Jacques-Antoine Dulaure - Histoire physique, civile et morale de Paris : depuis les premiers temps ... – 1829 - page 354 ici :
- Saffaracus, évêque de Paris en l'an 549, vers l'an 551, dans un concile tenu à Paris, déposé pour des crimes capitaux : les uns prétendent qu'il était accusé de simonie; d'autres pensent que ses fréquens adultères furent cause de sa déposition.
- Jacques-Antoine Dulaure - Histoire physique, civile et morale de Paris : depuis les premiers temps ... – 1829 - page 354 ici :
- Saffaracus, Ă©vĂŞque de Paris en l'an 549, vers l'an 551, dans un concile tenu Ă Paris, ... .
- Site spectrum.troy.edu
- Louis Mas Latrie - Chronologie historique des papes, des conciles généraux et des conciles des Gaules et de France – 1836 - page 331 ici