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Sadeh

Sadeh (en persan: ŰłŰŻÙ‡) Jashneh Sadeh, aussi traduit par SadĂ©, qui veut dire littĂ©ralement « centaine » en Persan, est la fĂȘte de l'apparition du feu qui est cĂ©lĂ©brĂ©e 50 jours avant la fĂȘte de Norouz. Selon la lĂ©gende, le feu serait apparu une centaine de jours aprĂšs la fin de l'Ă©tĂ© ou une centaine de jours avant le dĂ©but de l'hiver.

Célébration de Sadeh dans le koshk varjavand.

Cette fĂȘte est aussi ancienne que celles de Norouz ou encore Mehregan (en) et elle Ă©tait la plus grande fĂȘte du feu des Perses. La tradition voulait que le soir de la fĂȘte, qui avait lieu au dixiĂšme jour du mois de Bahman (onziĂšme mois du calendrier persan), la population cĂ©lĂšbre en allumant des feux sur les collines ou sur les toits. Aussi, ils priaient pour le retour de la saison chaude. Venaient ensuite des spectacles, des chants et des jeux tout au long de la nuit.

Apparue dans l'antiquitĂ© Perse, cette tradition est restĂ©e et la fĂȘte de Sadeh est toujours cĂ©lĂ©brĂ©e aujourd'hui.

Le mythe

C'est le poĂšte persan FerdowsĂź qui raconte la scĂšne de la dĂ©couverte du feu par l'homme dans son « Livre des Rois ». Un jour que le cortĂšge royal suivait un chemin au pied d'une montagne, le Roi Houchang vit un serpent noir sur un rocher. Ce dernier effraya les chevaux. Le Roi dĂ©cida donc de descendre de sa monture, s'empara d'une pierre et la lança vers le serpent. Le caillou ne le toucha pas mais la roche qu'avait choisi le Roi Ă©tait une pierre Ă  feu et elle heurta une autre pierre Ă  fusil au sol. Lors du choc, les deux pierres produisirent une gerbe d'Ă©tincelle ce qui embrasa un arbrisseau qui se trouvait Ă  cĂŽtĂ©. Dans le mĂȘme temps, le serpent pris rapidement la fuite.

C'est alors que le Roi Houchang se prosterna afin de prier Dieu et le remercia de lui avoir appris comment faire du feu. Le dixiĂšme jour du mois de Braham est donc devenu le jour de la fĂȘte du feu, car seul l'homme est capable de produire du feu, ce qui lui a donnĂ© l'empire du monde.

L'histoire

Avant la période sassanide

FerdowsĂź estime l'apparition de la fĂȘte Ă  l'Ă©poque du roi Houchang tandis que pour Omar KhayyĂąm et AbĂ» RaihĂąn al-BĂźrĂ»nĂź Ă  Fereydoun, grand roi de la mythologie Perse. Cela fait l'unanimitĂ© pour les auteurs de l'AntiquitĂ© que la fĂȘte fut considĂ©rĂ©e comme une fĂȘte gĂ©nĂ©rale dans le calendrier royal Ă  l'Ă©poque du roi ArdeshĂźr Ier, fondateur de la dynastie sassanide.

PĂ©riode islamique

L'Ă©volution de la fĂȘte de Sadeh depuis la dynastie des Ghaznavides (XIe siĂšcle) jusqu'Ă  l'invasion mongole de Gengis Khan et Tamerlan (XIIe et XIVe siĂšcles) a Ă©tĂ© largement dĂ©crite par les grands auteurs de la pĂ©riode islamique tels que Al-BĂźrĂ»nĂź, BeyhaghĂź, GardizĂź, ou Mekouyeh. Ces documents dĂ©crivent en particulier la façon dont la fĂȘte Ă©taient cĂ©lĂ©brĂ©e Ă  la cour des rois Perses ou des Sultans d'origine turque mais nous ne savons pas grand-chose de la façon dont elle Ă©tait cĂ©lĂ©brĂ©e chez le peuple.

Époque contemporaine

La fĂȘte est aujourd'hui toujours fĂȘtĂ©e dans les rĂ©gions de l'actuel Iran. Dans le Mazandaran, le Lorestan ou le Sistan et le Baloutchistan, les habitants choisissent un jour de l'hiver et allument des feux au coucher du soleil sur le toit de leur maison, prĂšs d'un lieu de culte, au pied de la montagne ou encore dans une plaine sans pour autant connaĂźtre cette fĂȘte et son histoire.

Il existe des villes comme KermĂąn, dans le sud-est de l'Iran, oĂč la population, de toutes religions confondues, cĂ©lĂšbre la fĂȘte de Sadeh le dixiĂšme jour du mois de Bahman. Les nomades, quant Ă  eux, allument des feux avec 40 bois, symbolisant le 40e jour de l'hiver.

La littĂ©rature et les ouvrages historiques ont rapportĂ© que cette fĂȘte Ă©tait restĂ©e dĂ©nuĂ©e de toute dimension religieuse. De plus, les mythes qui l'entourent ayant un aspect profane, elle est restĂ©e une fĂȘte qui n'appartient pas seulement aux zoroastriens mais Ă  tous les Iraniens ainsi qu'Ă  des populations des pays limitrophes.

La cérémonie

AprĂšs l'instauration de cette fĂȘte, la cĂ©rĂ©monie la plus importante Ă©tait d'allumer un grand feu. La fĂȘte dĂ©pendant donc fondamentalement de l'ampleur du feu qui Ă©tait rĂ©alisĂ© ce dixiĂšme jour du mois de Braham.

Les Rois et les grand seigneurs des rĂ©gions de Perse faisaient prĂ©parer un trĂšs grand feu de bois de tamarix, un arbuste originaire des pays d'Orient. Selon l'historien BeyhaghĂź, le sultan Massoud de GhaznĂź fit en 426 de l'hĂ©gire (vers 1036) un feu si important qu'il Ă©tait visible Ă  une distance d'environ 40 km.

Les feux étaient la plupart du temps allumés en dehors des villes et des villages : dans les plaines, sur les collines ou dans les montagnes. Les hommes, les femmes et les enfants sautaient alors par-dessus les feux et chantaient des chants d'allégresse.

Aujourd'hui, les zoroastriens fĂȘtent majestueusement la fĂȘte de Sadeh. Dans un premier temps, ce sont des mages qui allument les feux. Puis, tenant une torche Ă  la main, chaque mage prie et tourne trois fois autour du bois. Il allume ensuite le feu avec sa torche. Puis vient le temps des chants et des danses.

Articles connexes

Liens externes

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