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Saburƍ Ienaga

Saburƍ Ienaga (ćź¶æ°žäž‰éƒŽ, Ienaga Saburƍ), nĂ© le et mort le , est un enseignant, historien et historien de l’art japonais, ainsi qu’un militant pacifiste et pour la libertĂ© d’expression. Il a Ă©tĂ© nominĂ© pour le prix Nobel de la paix en 2001[1].

Saburo Ienaga
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Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
Nom dans la langue maternelle
ćź¶æ°žäž‰éƒŽ
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
A travaillé pour
UniversitĂ© ChĆ«Ć
UniversitĂ© d'Ă©ducation de Tƍkyƍ (d)
Université de Niigata
Distinction

Biographie

Saburƍ Ienaga naĂźt Ă  Nagoya dans la prĂ©fecture d’Aichi et passe une enfance de pauvretĂ© aprĂšs la mort prĂ©coce de son pĂšre, soldat[2]. DiplĂŽmĂ© en littĂ©rature Ă  l’UniversitĂ© impĂ©riale de Tokyo, il devient enseignant de lycĂ©e Ă  Niigata, oĂč sa fonction l’oblige Ă  contribuer Ă  la propagande menĂ©e par l’Empire du Japon auprĂšs des enfants[2]. Il se plonge Ă  cette Ă©poque dans l’étude de l’histoire de l’art et du bouddhisme qu’il a dĂ©couverts et apprĂ©hendĂ©s Ă  l’universitĂ©[3] - [4]. Ses travaux sur la peinture yamato-e lui valent le prix impĂ©rial de l'AcadĂ©mie japonaise en 1948[5].

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Ienaga entame la rĂ©daction de manuels scolaires prĂ©sentant sans dĂ©tour les crimes de guerre du Japon tels que le massacre de Nankin ou les expĂ©riences sur l’humain de l’UnitĂ© 731. AllĂ©guant des inexactitudes historiques, le ministĂšre de l’Éducation soumet systĂ©matiquement ses textes Ă  une censure partielle[6]. Cette situation pousse Ienaga Ă  assigner trois fois l’État en justice (1965, 1967, 1982) pour contester son contrĂŽle sur le contenu des manuels scolaires qu’il juge anticonstitutionnel[7]. Ienaga perd ses deux premiers procĂšs. Quant au troisiĂšme, les tribunaux lui donnent raison en 1997 sur la censure de faits historiques, mais confirment sur le fond le droit du ministĂšre Ă  contrĂŽler le contenu des manuels scolaires, en regard Ă  la loi et la Constitution[3] - [6]. Cependant, la publicitĂ© que connaissent ses divers procĂšs sur quelque trente annĂ©es contribue Ă  obtenir du ministĂšre une rĂ©forme de son fonctionnement dans les annĂ©es 1990, si bien que la plupart des manuels mentionnent dĂ©sormais les principales zones d’ombre de l’histoire de l’Empire du Japon[8] - [6].

Professionnellement, il Ă©crit de nombreux livres sur l’histoire et l’art, et enseigne Ă  l’universitĂ© d'Ă©ducation de Tokyo puis Ă  l’universitĂ© ChĆ«Ć[8].

Il meurt d’un arrĂȘt cardiaque Ă  Tokyo[3].

Principales publications

  • Ichi rekishi gakusha no ayumi, Sanseidƍ, 1967 ; traduit en anglais sous le titre Japan’s Past, Japan’s Future: One Historian’s Odyssey (Rowman & Littlefield, 2001)
  • Taiheiyƍ sensƍ, Iwanami Shoten, 1968 ; traduit en anglais sous le titre The Pacific War, 1931–1945 (Pantheon Books, 1978)
  • « The Glorification of War in Japanese Education », International Security, volume 18, numĂ©ro 3, hiver 1993/94, p. 113-133
  • Yamato-e, Heibonsha, 1969 ; traduit en anglais sous le titre Painting in the Yamato style (Weatherhill, 1973)
  • Japanese art: a cultural appreciation (Weatherhill, 1979)
  • Le dĂ©veloppement d'une logique de la nĂ©gation dans l'histoire de la pensĂ©e japonaise (1938-1940), traduit du japonais et prĂ©facĂ© par Hiroshi Matsuzaki (ja) et Bruno Smolarz (Ă©ditions de la Toison d'Or, 2006)

Notes et références

  1. (en) « Saburo Ienaga », EncyclopÊdia Britannica en ligne
  2. (en) « Saburo Ienaga », The Telegraph,‎ (lire en ligne)
  3. (en) Jonathan Watts, « Saburo Ienaga, One man’s campaign against Japanese censorship », The Guardian,‎ (lire en ligne)
  4. (en) Guohe Zheng et Louis G. Perez, « Ienaga Saburƍ (1913-2002) », dans Louis G. Perez, Japan at War: An Encyclopedia, ABC-CLIO, (ISBN 9781598847420, lire en ligne), p. 135-136
  5. (en) The Imperial Prize,Japan Academy Prize,Duke of Edinburgh Prize Recipients ; 『䞊代怭甔慚ćČă€ă€ŽäžŠä»Łć€­ç””ćčŽèĄšă€. AcadĂ©mie japonaise des sciences
  6. (en) Peter Clave, « The inescapability of politics? Nationalism, democratization and social order in Japanese ecucation », dans Marie Lall et Edward Vickers, Education as a Political Tool in Asia, Taylor & Francis, (ISBN 9780415595360), p. 39-40https://books.google.ca/books?id=aAI-G2EuBr0C
  7. (en) Kathleen Woods Masalski, « Examining the Japanese History Textbook Controversies », National Clearinghouse for U.S.–Japan Studies de l’universitĂ© de l'Indiana ; page hĂ©bergĂ©e sur le site du Stanford Program on International and Cross-Cultural Education de l’universitĂ© Stanford
  8. (en) Paul Lewis, « Saburo Ienaga, Who Insisted Japan Disclose Atrocities, Dies at 89 », The New York Times,‎ (lire en ligne)

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Robert Neeley Bellah, « Ienaga Saburo and the search for meaning in modern Japan », dans Marius B. Jansen, Changing Japanese Attitudes Toward Modernization, Princeton University Press,
  • (en) John Caiger, « Ienaga Saburo and the First Postwar Japanese History Textbook », Modern Asian Studies, vol. 3, no 1,‎ , p. 1-16 (lire en ligne)
  • (en) Randy Huntsberry, « "Suffering History": The Textbook Trial of Ienaga Saburƍ », Journal of the American Academy of Religion, vol. 44, no 2,‎ , p. 239-254 (lire en ligne)
  • (en) Yoshiko Nozaki, War Memory, Nationalism and Education in Postwar Japan, 1945–2007 : The Japanese History Textbook Controversy and Ienaga Saburo’s Court Challenges, Routledge, , 204 p. (ISBN 978-1-134-19590-9, lire en ligne)
  • (en) Yoshiko Nozaki et Hiromitsu Inokuchi, « Japanese Education, Nationalism, and Ienaga Saburo’s Textbook Lawsuits », dans Laura Hein et Mark Selden, Censoring History: Citizenship and Memory in Japan, M.E. Sharpe, (ISBN 9780765604460)

Liens externes

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