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STS-86

STS-86 est la vingtiÚme mission de la navette spatiale Atlantis et la neuviÚme du programme russo-américain Shuttle-Mir.

STS-86
Insigne de la mission
Données de la mission
Vaisseau Navette spatiale Atlantis
Équipage 7 hommes
Date de lancement Ă  02:34:19 UTC
Site de lancement Kennedy Space Center
Pas de tir 39A
Date d'atterrissage Ă  21:55:09 UTC
Site d'atterrissage Kennedy Space Center
Piste 33
Durée 10 jours, 19 heures et 22 minutes[1]
Orbites 169
Altitude orbitale 296 kilomĂštres
Inclinaison orbitale 51,6°
Distance parcourue 6,8 millions de kilomĂštres
Photo de l'Ă©quipage
DerriÚre : Jean-Loup Chrétien, Scott Paraczynski, Vladimir Titov et Michael Foale Devant : Michael Bloomfield, James Wetherbee et Wendy Lawrence
DerriÚre : Jean-Loup Chrétien, Scott Paraczynski, Vladimir Titov et Michael Foale
Devant : Michael Bloomfield, James Wetherbee et Wendy Lawrence
Navigation

Équipage

Resté à bord de la station Mir :

De retour de la station Mir :

Le chiffre entre parenthÚses indique le nombre de vols spatiaux effectués par l'astronaute au moment de la mission.

ParamĂštres de la mission

Amarrage Ă  la station Mir

Sorties dans l'espace

  • Clifford et Godwin - EVA 1
  • DĂ©but de EVA 1 : - 17:29 UTC
  • Fin de EVA 1 : - 22:30 UTC
  • DurĂ©e : 5 heures, 1 minute

DĂ©roulement

Lancement de la mission STS-86.

Le 25 septembre 1997, à 22 h 34 EST, les moteurs d'Atlantis s'allument. Elle décolle de nuit pour rejoindre Mir, dont l'année avait été compliquée par nombre d'incidents. En effet, en février, un incendie s'était déclaré dans la station à la suite d'une panne du générateur d'oxygÚne. Puis le 25 juin, un cargo de ravitaillement Progress avait heurté le module Spektr provoquant une fissure et une fuite dans le module et endommageant ses panneaux solaires. Par ailleurs, l'ordinateur central avait connu de nombreuses pannes durant l'été provoquant une dérive de la station[1].

À l'origine plutĂŽt scientifique, la mission STS-86 est reconfigurĂ©e pour porter secours Ă  la station Mir. Atlantis emporte donc du ravitaillement et des piĂšces de rechange (nouvel ordinateur central, nouveau gĂ©nĂ©rateur d'oxygĂšne Elektron, un capot d'articulation de panneau solaire)[1].

Pendant le trajet jusqu'Ă  Mir, Bloomfield lance l'expĂ©rience Kidsat, qui permet Ă  de jeunes AmĂ©ricains de contrĂŽler une camĂ©ra dans la soute de la navette pour prendre des photos de la Terre et les recevoir en temps rĂ©Ă©l[1]. Pendant ce temps, Jean-Loup ChrĂ©tien active le Spacelab oĂč il effectue une mission scientifique consistant Ă  exposer des graines de tomates dans l'espace afin de comparer leur Ă©volutions une fois revenues sur Terre Ă  d'autres placĂ©es sous la mer[1]. Titov et Parazinski en profite pour vĂ©rifier les scaphandres qui serviront lors de l'EVA.

L'amarrage Ă  la station s'effectue sans problĂšme majeur bien qu'Atlantis a dĂ» manƓuvrer car Mir Ă©tait dĂ©calĂ©e de 7° par rapport Ă  l'attitude attendue[1]. Une heure plus tard, aprĂšs que les pressions de la navette et de la station se soient Ă©quilibrĂ©es, le sas est ouvert. Dans les heures qui suivent le ravitaillement et les piĂšces de rechange sont transbordĂ©s Ă  bord de Mir.

Le , Titov et Parazynski effectuent une sortie extravĂ©hiculaire de prĂšs de cinq heures. Durant cette sortie, ils sont chargĂ©s de collecter les valises d'expĂ©riences placĂ©es en mars 1996 pour Ă©tudier le problĂšme des dĂ©bris spatiaux et des micro-mĂ©tĂ©orites. L'expĂ©rience visait a connaĂźtre la frĂ©quence des bombardements cosmiques, la taille des dĂ©bris, leur origine et le type de dommages causĂ©s Ă  la peinture, au revĂȘtement de hublots, aux protections thermiques et aux mĂ©taux[1]. Ils testent aussi le systĂšme Safer, systĂšme de secours permettant Ă  un astronaute de revenir au vaisseau en cas de rupture du cĂąble de sĂ©curitĂ© grĂące Ă  des Ă©jecteurs de gaz orientables. Enfin, ils prĂ©positionnent le capot de panneau solaire Ă  proximitĂ© du module Spektr en vue de son installation lors d'une prochaine EVA du nouvel Ă©quipage de Mir[1].

Cette mission voit le remplacement de l'astronaute américain Michael Foale, qui a passé quatre mois à bord de Mir, par David Wolf. Celui-ci sera chargé, durant son séjour prévu jusque fin janvier 1998, d'une mission scientifique consistant à faire croßtre des cristaux de protéines d'une grande pureté en microgravité afin d'aider à la recherche médicale[1].

Le module Spektr endommagé par le cargo Progress.

AprĂšs s'ĂȘtre dĂ©saccouplĂ©e de Mir, Atlantis effectue pendant une heure une boucle autour de la station afin de tester une nouvelle fois le systĂšme d'approche laser conçu par l'ESA et aussi pour tenter de dĂ©tecter prĂ©cisĂ©ment la fuite du module Spektr endommagĂ©. Les camĂ©ras de la navette identifient des particules s'Ă©chappant du module mais sans pouvoir localiser prĂ©cisĂ©ment l'origine de la fuite[1].

Prévu le 5 octobre, la désorbitation et l'atterrissage d'Atlantis sont repoussés d'une journée à cause des conditions météorologiques défavorables au centre spatial Kennedy. Finalement, le 6, l'ordre est donné et la navette se pose sans encombre en fin de journée[1].

Notes et références

  1. Christian Sotty, « Le gĂ©nĂ©ral Jean-Loup ChrĂ©tien dans l'espace: D'Atlantis Ă  Mir », Air ActualitĂ©s, no 507,‎ , p. 40-43 (ISSN 0002-2152)

Liens externes

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