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SĂ©raphin Moundounga

Séraphin Moundounga est un homme politique gabonais né le à Tchibanga (Nyanga). Il fut ministre de l'Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique de 2010 à 2014, puis ministre de la Justice, Garde des sceaux et second vice-Premier ministre de 2014 à 2016.

SĂ©raphin Moundounga
Illustration.
SĂ©raphin Moundounga en juin 2015 lors du « Colloque mondial des rĂ©gulateurs Â» organisĂ© par l'UIT Ă  Libreville
Fonctions
Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Vice-Premier ministre
–
(2 ans, 7 mois et 8 jours)
Président Ali Bongo
Premier ministre Daniel Ona Ondo
Prédécesseur Ida Reteno Assonouet
Successeur Denise Mekamne
Ministre de l'Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique
–
Président Ali Bongo
Premier ministre Paul Biyoghe Mba
Raymond Ndong Sima
Successeur LĂ©on Nzouba
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Tchibanga (Gabon)
Nationalité Drapeau du Gabon Gabonais
Parti politique Parti démocratique gabonais
Diplômé de Paris I
Grenoble II

Le , il démissionne du gouvernement et quitte le Parti démocratique gabonais, afin de protester contre la décision du président Ali Bongo de ne pas procéder au recomptage des votes à la suite de l'élection présidentielle contestée du . Déclarant avoir été victime d'une tentative d'assassinat à la suite de cette démission, il part se réfugier en France quelques jours plus tard.

Biographie

Études et premiers pas en politique

Né le à Tchibanga dans la province de la Nyanga, Séraphin Moundounga travaille tout d'abord dans l'enseignement (1985-1990). De 1990 à 1996, il devient député ainsi que secrétaire du groupe parlementaire du Parti démocratique gabonais (PDG) à l'Assemblée nationale. Il sera ensuite premier questeur de 1997 à 2009[1].

En 1995, il entre au bureau politique du PDG, dont il devient membre permanent en 2008[1].

Parallèlement Ă  sa carrière politique, SĂ©raphin Moundounga entreprend des Ă©tudes de droit Ă  partir de 2001. Il Ă©tudie Ă  l'universitĂ© Paris I (2001-2005) ainsi qu'Ă  l'École doctorale de sciences juridiques de Grenoble II, oĂą il obtient un doctorat en droit public (2012) après avoir rĂ©digĂ© une thèse intitulĂ©e « L'Union europĂ©enne et la paix en Afrique subsaharienne Â», sous la direction de Josiane Tercinet[1] - [2].

Ministre

De 2010 à 2014, il exerce la fonction de ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique[1] dans les gouvernements de Paul Biyoghe Mba et de Raymond Ndong Sima. Lors du remaniement du , il est nommé ministre de la Justice et Garde des sceaux par Daniel Ona Ondo[3], ainsi que second vice-Premier ministre[4].

DĂ©mission et exil en France

Ă€ la suite de l'Ă©lection prĂ©sidentielle du 27 aoĂ»t 2016 ayant permis la rĂ©Ă©lection d'Ali Bongo et ayant provoquĂ© de nombreuses violences et contestations dans le pays, SĂ©raphin Moundounga annonce le qu'il dĂ©missionne de son poste de ministre et qu'il quitte le PDG. Il explique son geste par le refus d'Ali Bongo de procĂ©der au recomptage des votes, ce qui aurait permis selon lui de garantir la paix sociale, et dĂ©clare qu'il souhaite « bĂ©nĂ©ficier de [sa] totale libertĂ© Â»[4]. Ă€ la suite de sa dĂ©mission, dans la nuit du 6 au , des individus cagoulĂ©s se seraient introduits chez lui dans le quartier d'AngondjĂ© Ă  Libreville. Bien qu'il n'Ă©tait pas chez lui ce soir-lĂ , il estime que ces derniers Ă©taient venus pour l'assassiner, car pensant l'y trouver. Craignant pour sa sĂ©curitĂ©, il se rĂ©fugie en France quelques jours plus tard[5] - [6] - [7].

Durant son exil, il fonde en l'ONG de droit français[8] « Union pour la nation, l'intĂ©gritĂ©, le travail et l'Ă©galitĂ© Â» (UNITÉ), qu'il prĂ©side, dans le but de dĂ©fendre les valeurs dĂ©mocratiques et les droits humains, ainsi que pour « accompagner les parents et familles de victimes » Ă  la suite des violences post-Ă©lectorales au Gabon[9] - [10].

Le , il est mis en examen aux cĂ´tĂ©s de Marie-Christine Saragosse, PDG du groupe France MĂ©dias Monde, pour « diffamation publique Â» envers Ali Bongo, après avoir dĂ©clarĂ© le sur la chaĂ®ne France 24 que ce dernier avait « trichĂ© » lors de l'Ă©lection prĂ©sidentielle et qu'il avait provoquĂ© un « dĂ©sastre dĂ©mocratique » au Gabon. Le , le TGI de Paris les renvoi tous les deux devant le tribunal correctionnel[11].

Distinctions

Publication

  • Union europĂ©enne, Afrique-Chine : Jeu et enjeux pour la paix, Paris, L'Harmattan, coll. « Diplomatie et stratĂ©gie », , 516 p. (ISBN 978-2-343-16590-5, lire en ligne)

Références

Liens externes

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