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Sénécionine

La sénécionine est un alcaloïde pyrrolizidinique toxique isolé chez diverses espèces de plantes. Son nom dérive de celui du genre Senecio. De nombreuses espèces de ce genre contiennent de la sénécionine, notamment Jacobaea vulgaris (Senecio jacobaea). Cette molécule a été également isolée de plusieurs autres espèces et genres de plantes, telles que Brachyglottis repanda, Emilia, Erechtites hieraciifolius, Petasites, Syneilesis, Crotalaria, Caltha leptosepala et Castilleja[1].

Structure de la molécule de sénécionine.

Ce composé est toxique et sa consommation peut entraîner des lésions hépatiques, le cancer et des intoxications (alcaloïdose). La consommation de plantes qui en produisent a entraîné des intoxications, tant chez l'homme que chez l'animal[2].

Toxicité

Comme les autres alcaloïdes pyrrolizidiniques, la sénécionine est toxique lorsqu'elle est ingérée. La molécule ingérée est une protoxine qui est métabolisée en sa forme active[3].

En grande quantité, l'ingestion peut entraîner des maladies graves, notamment des convulsions et la mort. Des études chez les rongeurs ont montré une DL50 de 65 mg/kg[4]. En plus petites quantités non létales, l'ingestion peut entraîner une intoxication chronique, bien que les signes cliniques et les symptômes ne se manifestent que des mois après l'exposition en fonction du niveau d'exposition[5].

L'ingestion peut entraîner des lésions à la fois du foie et de l'ADN.

Voir aussi

  • Riddelliine, alcaloïde pyrrolizidinique apparenté.

Notes et références

  1. (en) L. W. Smith et C. C. J. Culvenor, « Plant Sources of Hepatotoxic Pyrrolizidine Alkaloids », Journal of Natural Products, vol. 44, no 2, , p. 129–152 (DOI 10.1021/np50014a001).
  2. (en) Peter P. Fu, Qingsu Xia, Ge Lin et Ming W. Chou, « Pyrrolizidine Alkaloids—Genotoxicity, Metabolism Enzymes, Metabolic Activation, and Mechanisms », Drug Metabolism Reviews, vol. 36, no 1, , p. 1–55 (DOI 10.1081/DMR-120028426).
  3. (en) A. R. MATTOCKS, « Toxicity of Pyrrolizidine Alkaloids », Nature, vol. 217, no 5130, , p. 723–728 (DOI 10.1038/217723a0, Bibcode 1968Natur.217..723M).
  4. (en) BL Stegelmeier, SM Colegate et AW Brown, « Dehydropyrrolizidine Alkaloid Toxicity, Cytotoxicity, and Carcinogenicity », Toxins, vol. 8, no 12, , p. 356 (DOI 10.3390/toxins8120356).
  5. (en) Comprehensive toxicology., Oxford, Elsevier, (ISBN 978-0-08-046884-6, OCLC 697121354).
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