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Säkerhetspolisen

la police de sécurité suédoise

Säkerhetspolisen
Säkerhetspolisen

Siège Stockholm, Drapeau de la Suède Suède
CoordonnĂ©es 59° 19′ 53″ N, 18° 02′ 14″ E
Employés env. 1 000 (2008)
Budget annuel 789 663 000 couronnes (2008)
Site web http://www.sakerhetspolisen.se/

La Säkerhetspolisen (« police de sĂ©curitĂ© Â») ou Säpo (prononcer sèpo) est le service de la sĂ»retĂ© de l'État de la Suède. DĂ©pendant du Conseil national de la police suĂ©doise, son nom entier est (sv) Rikspolisstyrelsens säkerhetsavdelning, RPS/SĂ„K (littĂ©ralement « DĂ©partement de sĂ©curitĂ© du Conseil national de la police Â»).

Activités

La Säkerhetspolisen est chargĂ©e de protĂ©ger l’État suĂ©dois par des activitĂ©s policières de prĂ©vention et de dĂ©tection des agressions contre la sĂ©curitĂ© nationale. Son activitĂ© est divisĂ©e en cinq dĂ©partements :

  1. le contre-espionnage,
  2. l'antiterrorisme,
  3. la protection de la Constitution (par exemple fraude Ă©lectorale et contre-subversion),
  4. la protection des administrations centrales et des établissements publics, ainsi que des établissements privés d’intérêt national, et
  5. la protection de la famille royale, du Premier ministre et du président du Riksdag.

Organisation

La Säkerhetspolisen est un département du Conseil national de la police suédoise et dépend ainsi du ministère de la Justice. Cependant, elle a son propre conseil d'administration et son directeur général (également vice-directeur général du Conseil national de la police) et est soumise directement au gouvernement.

Son siège Ă  Stockholm est divisĂ© en douze dĂ©partements selon leur fonction :

  1. administration
  2. analyse
  3. contre-espionnage
  4. coordination internationale
  5. documentation
  6. lutte contre le terrorisme
  7. protection de la Constitution
  8. protection des administrations centrales, établissements publics et établissements d'intérêt national
  9. protection des personnalités
  10. reconnaissance et communication
  11. ressources humaines
  12. technique

Elle maintient également cinq bureaux régionaux à Göteborg, Luleå, Malmö, Uppsala et Örebro.

Coopération avec les services de renseignement militaires

Ă€ strictement parler, le renseignement militaire est de la responsabilitĂ© des dĂ©partements des forces armĂ©es suĂ©doises : (sv) Militära Underrättelse- och Säkerhetstjänsten, MUST (« Agence de sĂ»retĂ© et renseignement militaire Â») et (sv) Försvarets radioanstalt, FRA (« Ă‰tablissement des forces armĂ©es pour la radio Â»). Historiquement ces deux services et la Säpo ont Ă©tĂ© critiquĂ©s pour le mauvais fonctionnement de leur coopĂ©ration. Mais la Säpo maintient des relations normales avec (sv) Totalförsvarets forskningsinstitut, FOI (« Institut de recherche des forces armĂ©es et civiles Â»).

Depuis les attentats du 11 septembre 2001 et l'assassinat d’Anna Lindh, il y a eu un rapprochement entre la « Säpo Â», MUST et FRA. Pendant les Ă©lections lĂ©gislatives de 2006, le Folkpartiet Liberalerna a proposĂ© de rĂ©organiser les services de sĂ»retĂ© et de renseignement dans une seule organisation, modelĂ©e sur le DĂ©partement de la SĂ©curitĂ© intĂ©rieure des États-Unis.

Critiques

La Säpo a été critiquée pour son utilisation des registres de partisans de l'extrême gauche, ainsi que pour le manque de contrôle parlementaire du service secret. Après un débat sur la légalité et les résultats du maintien de ces registres, en 1996, la Säpo a été mise sous surveillance du Conseil de contrôle des registres (Registernämnden). Le conseil a commencé son activité en vérifiant tous les dossiers des registres, pour relever une dizaine de cas où le service a utilisé ses pouvoirs de manière abusive. En 2009, la tâche la plus importante du conseil est de statuer sur les demandes d'accès des particuliers à leur dossier.

C'était le département de protection des personnalités de la Säpo qui était responsable de la protection du Premier ministre Olof Palme lors de son meurtre en 1986. Palme, qui avait demandé de ne pas avoir de gardes du corps ce jour-là, a été abattu en pleine rue dans Stockholm. Les agents de police et les procureurs du département de protection de la constitution de la Säpo ont pris en charge l'enquête et l'instruction de l'affaire. Après l’acquittement de Christer Pettersson par la Cour de cassation en , les enquêteurs n’ont pas réussi à mener l'affaire au tribunal de nouveau. Le meurtre, ainsi que les scandales qui ont suivi — entre autres l’affaire Ebbe Carlsson, qui a impliqué l'ancien ambassadeur suédois à Paris, Carl Lidbom — suscite encore des reproches à l’encontre de la Säpo en 2008. L'assassinat de la ministre des affaires étrangères Anna Lindh en 2003 a relancé le débat.

Lors de la crise internationale des caricatures de Mahomet, le , la Säpo a été accusée d'avoir fait fermer le site web du parti politique suédois Sverigedemokraterna, qui avait lancé un concours de caricatures de Mahomet sur son site. En effet, la Säpo ainsi que des fonctionnaires attachés au Ministère des Affaires étrangères avaient informé le FAI des risques liés à un tel concours. À la suite de ces renseignements, le fournisseur a lui-même pris la décision de fermer le site[1]. La Säpo, qui peut dans certains cas définis dans la Constitution suédoise, agir contre la diffusion d'un site web, a été critiquée pour avoir agi en dehors de ses responsabilités, mais c'est la ministre des Affaires étrangères et non le ministre de la Justice qui a dû quitter le gouvernement.

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes