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Rumberley

Rumberley est la quinzième histoire de la série Les Tuniques bleues de Lambil et Raoul Cauvin. Elle est publiée pour la première fois du no 2111 au no 2130 du journal Spirou, puis en album en 1979.

Rumberley
15e histoire de la série Les Tuniques bleues
Scénario Raoul Cauvin
Dessin Lambil
Couleurs Vittorio Leonardo
Genre(s) Franco-Belge
Historique

Personnages principaux Sergent Chesterfield
Caporal Blutch
Capitaine Stark
Général Alexander
Lieu de l’action Drapeau des États-Unis États-Unis

Éditeur Dupuis
Première publication 1978
ISBN 2-8001-0872-X
Nb. de pages 48

Prépublication Spirou
Albums de la série

Résumé

Un énième combat particulièrement sanglant a décimé les forces nordistes comme sudistes. Une cavalerie réduite à néant, les pièces d'artillerie en morceaux, et une infanterie décimée... Le général Alexander comprend très vite qu'on ne peut pas tenir la position avec un effectif aussi affaibli. Il convient donc de se replier au plus vite pour aller chercher des renforts. Malheureusement, les multiples blessés risquent de retarder le convoi. Alexander décide donc de les envoyer dans le village de Rumberley. C'est un village sudiste, mais il pense que les villageois seront trop effrayés pour déranger les soldats. Les blessés se mettent donc en route.

Rares sont les hommes valides. On peut citer parmi eux le docteur, Blutch, et aussi le sergent Chesterfield, qui se remettra rapidement de ses blessures. D'autres soldats sont en revanche dans un état critique, notamment Stark, qui restera inanimé durant l'essentiel de l'épisode. Les soldats se réfugieront dans une grange, mais auront fort à faire pour mater la population locale, qui dispose d'armes à feu, et finit par appeler un régiment de Confédérés pour éliminer les Tuniques bleues. Quand Blutch et Chesterfield apprennent la nouvelle, ils feront tout leur possible pour retarder l'arrivée des ennemis, et permettre aux blessés de s'enfuir. Stark arrivera in extremis, chargeant avec les blessés. La bataille tournera en leur désavantage, mais, entre-temps, la ville de Rumberley prendra feu. Sous la fureur des villageois, les soldats devront cesser la bataille, s'alliant pour réparer Rumberley. Les réparations se termineront sous les tirs d'artillerie des renforts nordistes et sudistes, qui ravageront Rumberley, mettant fin à cette courte alliance...

Personnages

  • Sergent Chesterfield : grièvement blessĂ© au dĂ©but de cet album, Chesterfield se remettra toutefois rapidement de ses blessures, irritĂ© de savoir Blutch en parfait Ă©tat de santĂ©. Il aura bien du mal Ă  pardonner Ă  ce dernier sa lâchetĂ©, l'envoyant par exemple accomplir des missions risquĂ©es, comme aller chercher l'eau dans le puits en prenant le risque de se faire tirer dessus.
  • Caporal Blutch : ce sceptique convaincu s'avère facilement manipulable. Alexander parvient en effet aisĂ©ment Ă  lui faire croire qu'ils rapatrient les blessĂ©s vers une position sĂ»re. Blutch est tellement convaincu du discours du gĂ©nĂ©ral qu'il finit mĂŞme par le considĂ©rer comme un gĂ©nĂ©ral bienveillant veillant Ă  ses troupes. Son analyse n'est en soi pas totalement tronquĂ©e, car le gĂ©nĂ©ral revient bel et bien Ă  la fin de l'album pour secourir les blessĂ©s. Dans cet album, Blutch agit comme d'habitude avec poltronnerie, tout en faisant preuve de courage quand la situation l'exige. Il se dresse ainsi seul avec Chesterfield contre les ConfĂ©dĂ©rĂ©s.
  • Le docteur : le docteur est, avec Blutch, le seul homme sans blessures. On apprend dans cet album qu'il vient tout juste de finir ses Ă©tudes, et, ayant du mal Ă  trouver une clientèle civile, n'ayant pas d'expĂ©rience, il a dĂ©cidĂ© de rejoindre l'armĂ©e. Suivant un cynique raisonnement, il considère en effet que l'armĂ©e est l'endroit idĂ©al pour perfectionner son talent, puisque, s'il Ă©choue Ă  soigner un patient, personne ne viendra protester.
  • Capitaine Stark : Stark passe l'essentiel de son temps dans l'album Ă  ĂŞtre inanimĂ©, grièvement blessĂ© dans la bataille prĂ©liminaire. Blutch mettra ainsi au point une technique, reprise par le docteur, pour s'assurer de l'Ă©tat de santĂ© de Stark : voir si ce dernier rĂ©agit en hurlant "Chargez !" dans ses oreilles. Stark rĂ©ussira Ă  se rĂ©veiller au moment critique, et ordonnera Ă  tous les blessĂ©s de monter sur des chevaux pour charger les ConfĂ©dĂ©rĂ©s venant les attaquer. Ă€ la fin de cet album, Stark finira par sympathiser avec l'officier confĂ©dĂ©rĂ©, buvant et rigolant avec lui. Une telle preuve d'humanitĂ© est assez exceptionnelle chez ce personnage, qui passe l'essentiel de son temps Ă  charger sans se poser de questions.
  • GĂ©nĂ©ral Alexander : ce vieux gĂ©nĂ©ral avisĂ© a les Ă©paules solides, et sait prendre de graves dĂ©cisions quand la situation s'impose. Il dĂ©cide d'abandonner les blessĂ©s car il craint que les ConfĂ©dĂ©rĂ©s ne viennent attaquer les rares survivants nordistes et ne les dĂ©ciment. C'est ce qui le dĂ©cide Ă  envoyer les blessĂ©s Ă  Rumberley, pensant probablement qu'ils ne rencontreront pas une grande rĂ©sistance de la part de vieillards, de jeunes, et de femmes. Alexander n'est donc pas en soi un personnage sans cĹ“ur, qui abandonne ses hommes. Il se permettra mĂŞme de revenir les chercher, bombardant Rumberley Ă  coups de canons, ce qui lui vaudra d'ĂŞtre attaquĂ© par ceux qu'il venait sauver.
  • Capitaine d'État-Major Stephen Stilman : première apparition, assez anecdotique, de Stilman. Il n'est prĂ©sent que dans les premières pages, oĂą chacune de ses paroles est contredite par Alexander. Ce personnage deviendra une constante dans la sĂ©rie, et on le retrouvera dans bon nombre d'albums postĂ©rieurs.

Analyse

Il n'est point question dans cet album, comme dans tant d'autres, de se moquer des officiers en insistant sur leur incompétence au combat. L'album se focalise ici plutôt sur d'autres aspects de la guerre, comme l'endoctrinement des soldats, ou les ravages de la guerre. En effet, dans cet album, les Nordistes et les Sudistes finissent par collaborer, travailler ensemble, et même devenir amis, comme le témoigne la brève conversation entre Stark et l'officier sudiste. C'est en définitive l'absurdité de la guerre, qui amène des gens à combattre et à mourir sans vraiment savoir pourquoi, qui est tournée en ridicule dans cet album.

Publication

Liens externes

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