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Rue du Roi-Baco

La rue du Roi-Baco est une voie du quartier Bellevue - Chantenay - Sainte-Anne de Nantes, en France.

Rue du Roi-Baco
Image illustrative de l’article Rue du Roi-Baco
Rue du Roi-Baco. Vue sur la Loire et le pont Anne-de-Bretagne
Situation
CoordonnĂ©es 47° 12′ 18″ nord, 1° 34′ 35″ ouest
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Pays de la Loire
Ville Nantes
Quartier(s) Bellevue- Chantenay - Sainte-Anne
DĂ©but Rue des Salorges
Fin Avenue Sainte-Anne
Morphologie
Type Rue
Histoire
Création XVIIIe siècle
Anciens noms rue du Roi-Baco
rue Monplaisir
rue de la RĂ©publique
GĂ©olocalisation sur la carte : Nantes
(Voir situation sur carte : Nantes)
Rue du Roi-Baco
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Rue du Roi-Baco
GĂ©olocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
(Voir situation sur carte : Loire-Atlantique)
Rue du Roi-Baco

Présentation

Bitumée et ouverte à la circulation automobile, elle relie la rue des Salorges à l'avenue Sainte-Anne. Sur son tracé, elle rencontre les rues de la Barbinais, Chevalier-Thiercelin, Alexis-Grassin, Dupleix, le square Commodore-Guiné, les rues Julienne-David, Jean-de-Crabosse, de Miséry et des Perrières.

DĂ©nomination

La rue doit son nom Ă  un personnage lĂ©gendaire dont l'histoire est rapportĂ©e en 1909 par Athanase Ollivier, curĂ© de l'Ă©glise Sainte-Anne : Galeron, un pĂŞcheur de l'Ă®le des Chevaliers, situĂ©e en amont de Trentemoult, embarque pour Lisbonne le jour mĂŞme de l'entrĂ©e dans Nantes du roi Louis XII et de son Ă©pouse Anne de Bretagne. Il laisse derrière lui sa fiancĂ©e Alix, une jeune fille de la butte Sainte-Anne qui attendit dĂ©sespĂ©rĂ©ment le retour de son bien-aimĂ© durant dix ans. Or un jour, elle apprit qu'un marin qui avait rapportĂ© d'immenses richesses de ses pĂ©rĂ©grinations et faisait construire sur la butte une immense demeure destinĂ©e notamment Ă  recueillir les pauvres marins de la contrĂ©e, cherchait Ă©galement une Ă©pouse. Le soir de l'inauguration, Alix revient s'asseoir sur la grève de la SĂ©cherie, lĂ  ou elle avait vu s’éloigner son fiancĂ©. Un homme s'approcha en barque en fredonnant « le lai des pĂŞcheurs » que chantait Galeron, et Alix le reconnu aussitĂ´t. Celui-ci l'invita alors Ă  prendre part Ă  la fĂŞte. ArrivĂ©e sur les lieux, Galeron que l'on appela le « roi Baco Â» annonce qu'il a trouvĂ© son Ă©pouse en la personne d'Alix qui l'attendu pendant dix dernières annĂ©es durant, estimant que la fidĂ©litĂ© de la jeune femme mĂ©ritait qu'elle partage son sort et sa richesse[1].

Dans son roman Les aventures du Roi Baco, marin nantais publié en 1956, Edmond Coarer-Kalondan, imagine que la fortune du marin lui vient de son mariage avec la souveraine d'une île sauvage sur laquelle il a fait naufrage. Blasé de cette vie, il finit par rallier Nantes, en emportant néanmoins le trésor royal. Il dilapide peu à peu ces richesses en affaires crapuleuses, en dons aux tapeurs de toutes sortes et aux institutions charitables. Dupé et abandonné de tous, il meurt de faim et de froid sur les quais du port[2].

En 1792, la rue du Roi-Baco fut rebaptisĂ©e « rue Monplaisir Â», puis « rue de la RĂ©publique Â», avant de reprendre sa dĂ©nomination initiale[1].

L'allée Baco, autre artère nantaise située dans le centre-ville, n'a aucun rapport avec le personnage légendaire précité puisqu'elle honore la mémoire de l'ancien maire de Nantes René Gaston Baco de La Chapelle.

Histoire

Jusqu'aux années 1900, de cette artère débouchaient des passages, cours et ruelles sombres, insalubres et encombrés d’immondices qui aboutissaient rue de l’Hermitage (parmi ces noms de cours disparues : « cour Porcher », « cour des Hervé », « cour Drouin », « cour de la Perrière Duval », ainsi que la « ruelle du roi Baco » qui reliait la rue du même nom à la rue de l’Hermitage à peu près en face de la caserne des Douanes. Par la suite ces taudis disparurent peu à peu pour laisser la place à la cité de l'Hermitage dont la construction débuta en 1938[1].

Notes et références

  1. « Rue du Roi-Baco », section « Mémoire de la Butte » de l'« Association de la Butte Sainte-Anne » (consulté le ).
  2. Pajot 2010, p. 196.

Voir aussi

Bibliographie

  • StĂ©phane Pajot, Nantes histoire de rues, Les Sables d'Olonne, d'Orbestier, , 215 p. (ISBN 978-2-84238-126-4).

Articles connexes

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