Rue du Commandant-Boulay
La rue du Commandant-Boulay est une rue du centre-ville de Nantes, en France.
Rue du Commandant-Boulay | ||||
Situation | ||||
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Coordonnées | 47° 12′ 53″ nord, 1° 33′ 29″ ouest | |||
Pays | France | |||
RĂ©gion | Pays de la Loire | |||
Ville | Nantes | |||
Quartier(s) | Centre-ville | |||
DĂ©but | Place FĂ©lix-Fournier | |||
Fin | Place Royale | |||
Morphologie | ||||
Type | Rue | |||
Histoire | ||||
Création | Moyen Âge | |||
Anciens noms | Rue Saint-Nicolas Rue FĂ©lix-Fournier |
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GĂ©olocalisation sur la carte : Nantes
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
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Présentation
Cette rue est une artère piétonne[1], longue seulement d'une douzaine de mètres, relie la place Félix-Fournier (à la jonction avec la rue Du Couëdic) à la place Royale (à la jonction avec la rue de l'Arche-Sèche). Elle est pavée et ne rencontre aucune autre voie.
DĂ©nomination
La rue a été baptisée auparavant « rue Félix-Fournier », et a pris son nom actuel à la suite d'une délibération du conseil municipal du [2] rendant hommage à Stanislas Jean-Marie Boulay (1848-1917), ancien notaire à Nantes, officier de la Légion d’honneur, chef de bataillon au 288e régiment d’infanterie territoriale, qui décéda des suites de blessures reçues au front lors la première Guerre mondiale, alors qu'il venait pour la seconde fois de s'engager volontaire à l'âge de 67 ans (la première fut pendant la guerre franco-prussienne)[3].
Historique
Dans les années 1830, l'artère constituait l'extrémité ouest de la rue Saint-Nicolas. Elle en sera détachée à la suite de l'aménagement de la « place Saint-Nicolas » (actuelle « place Félix-Fournier ») en 1834[4].
À l'emplacement de la rue fut bâtie la tour sud de la porte Saint-Nicolas, qui permettait l'accès au quartier du « Bourg-Main » (ou « faubourg Saint-Nicolas ») après la construction de l'enceinte élevée par Pierre Ier de Bretagne au XIIIe siècle[4] - [5]. Cette porte s'ouvrait entre deux tours baptisées en l'honneur du baillistre et de son épouse : « tour de Pierre de Bretagne », au nord, et « tour d'Alix de Bretagne », au sud). Entre les deux se trouvait un corps de logis. Tombant en ruine, la porte fut reconstruite à partir de 1444, dotée d'une voûte sculptée d'une image de « Notre-Dame », et protégée par un pont-levis. Le duc François Ier y fit une entrée triomphale en 1459. Le logis a servi de prison pour Pierre Landais après sa disgrâce, en 1485. Le roi Louis XIII, en 1614, fut également fastueusement accueilli à cette porte[5].
À la fin du XVIIIe siècle, les fortifications sont démolies. La place Royale est créée entre 1784 et 1794, débarrassée du « boulevard » ou bastion qui encombrait sa partie nord[6]. La porte Saint-Nicolas est détruite en 1790[7], et l'ancien passage devient une voie, la future rue du Commandant-Boulay[8].
Notes et références
- [PDF] « Tout savoir pour se déplacer dans le centre-ville », mairie de Nantes (consulté le ).
- « Commandant-Boulay (rue du) », sur catalogue.archives.nantes.fr, archives municipales de Nantes (consulté le ).
- Biographie et hommage Ă Stanislas, Jean-Marie Boulay sur le site des archives municipales de Nantes
- Pied 1906, p. 287-288.
- de Berranger 1975, p. 187-188.
- de Berranger 1975, p. 191.
- Pied 1906, p. 258.
- Lelièvre 1988, p. 125.
Voir aussi
Bibliographie
- Henri de Berranger, Évocation du vieux Nantes, Paris, Les Éditions de Minuit, (réimpr. 1994), 2e éd. (1re éd. 1960), 300 p. (ISBN 2-7073-0061-6, OCLC 312748431).
- Pierre Lelièvre, Nantes au XVIIIe siècle : urbanisme et architecture, Paris, Éditions Picard, coll. « Architectures », , 295 p. (ISBN 2-7084-0351-6).
- Édouard Pied, Notices sur les rues de Nantes, A. Dugas, , 331 p..