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Rue des Actionnaires

La rue des Actionnaires est une voie du quartier de la Croix-Rousse dans le 4e arrondissement de Lyon, en France.

Rue des Actionnaires
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La rue des Actionnaires et l'église Saint-Eucher, en 2019.
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Situation
Coordonnées 45° 46′ 46″ nord, 4° 50′ 25″ est
Ville Lyon
Arrondissement 4e
Quartier Croix-Rousse
Morphologie
Type rue
Géolocalisation sur la carte : Lyon
(Voir situation sur carte : Lyon)
Rue des Actionnaires
Géolocalisation sur la carte : métropole de Lyon
(Voir situation sur carte : métropole de Lyon)
Rue des Actionnaires
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Rue des Actionnaires

Situation

La rue, longue d'à peine une trentaine de mètres et d'orientation nord-est / sud-ouest, a pour tenants nord la rue Eugène-Pons et sud la rue Mascrany. Elle constitue l'un des maillons d'une trame oblongue encadrée par ces deux rues dans le sens de la pente de la colline et entrecoupée par les rues parallèles que sont les rues Joséphin-Soulary dans la partie basse, des Actionnaires, Professeur-Maurice-Vallas et Saint-Dié.

Accessibilité

L'avenue est desservie par desservie par le réseau transports en commun de Lyon et notamment l'arrêt Pont-Churchill RD de la ligne forte de bus Bus en mode C Ligne C5 et des lignes Bus TCL Ligne 9 Ligne 38 Ligne 132 Ligne 171.

Odonymie et histoire

Selon les auteurs, la rue des Actionnaires a une origine établie mais attestée depuis plus ou moins longtemps.

Pour Maurice Vanario, la rue tire son nom de la compagnie financière créée sous la Restauration constituée d'« actionnaires » pour établir le quartier Saint-Eucher[1]. La rue, sous son nom actuel, est attestée au moins en 1849 et par délibération du conseil municipal de Lyon du , la rue devient « rue du Tribun » avant de redevenir « rue des Actionnaires » en 1852[1]. Le nom des rues voisines n'ont pas de rapport avec cette compagnie. La rue Eugène-Pons est attestée sous le nom de « rue de Dijon » jusqu'en 1878 en souvenir de la résistance de cette ville pendant la guerre franco-allemande de 1870[2] et antérieurement « rue Lafayette », attestée dès 1831[3]. La rue Mascrany, dont le nom lui est attribué en 1829, a porté plusieurs noms : « rue Jean-Bart » en 1849, « rue Spartacus » en 1850 et « rue Camille-Jordan » en 1852, avant de reprendre son nom en 1854[4], aucun nom en rapport avec la compagnie. Ce dernier nom de Camille-Jordan est également attribué à une autre rue depuis 1829[4]. Enfin, en contrebas de la rue des Actionnaires se trouve la rue Joséphin-Soulary, anciennement « rue des Gloriettes » jusqu'en 1891 dont l'origine explicite atteste la présence de ces « petites maisons, de simples cabanes entourées d'un jardin ou encore les pavillons d'angles de propriétés »[5].

Pour Jean Pelletier, la rue porte ce nom depuis 1832, et la mise en place des rues du quartier par une « compagnie par actions » fondée sous la Restauration[6]. Louis Maynard ne précise rien de plus que le précédent, et sans datation[7]. Quant à Adolphe Vachet, il rapporte peu ou prou les mêmes éléments mais relie cet épisode aux réalisations postérieures : précisant que ces actionnaires constitués en société sont à l'origine de la création du quartier Saint-Eucher mais sans dater l'épisode[8], il évoque ce même type d'organisation pour la « rue Impériale », aujourd'hui rue de la République, ce en quoi il est juste, mais également pour la « rue de l'Impératrice », l'actuelle rue du Président-Édouard-Herriot, ce qui est erroné, le projet n'est qu'une succession de projets privés tandis que les expropriations sont effectuées aux frais de la ville, projet qui a toutefois démarré sous les auspices d'une compagnie avortée, dite « de l'Impératrice ». Jean Pelletier décrit le quartier Saint-Eucher comme issu de l'organisation « à peu près à sa guise » par le « propriétaire d'alors » d'un lotissement de ce terrain pentu dans les années 1830[9]. Le nouveau quartier s'organise autour de son église construite en 1803 et des écoles édifiées en 1882[9].

  • Plaque de rue en 2007
    Plaque de rue en 2007
  • Plaque de rue en 2015.
    Plaque de rue en 2015.
  • La même plaque de rue en 2019, accompagnée d'un tag sur le mur « Ré », formant l'allusion à « Réactionnaires », les partisans d'une politique prônant et mettant en œuvre un retour à une situation passée réelle ou fantasmée.
    La même plaque de rue en 2019, accompagnée d'un tag sur le mur « », formant l'allusion à « Réactionnaires », les partisans d'une politique prônant et mettant en œuvre un retour à une situation passée réelle ou fantasmée.

Description

La rue, courte et pentue, n'abrite que deux éléments remarquables, au sud le « terrain Eugène-Pons », et au nord, l'église Saint-Eucher construite en 1803[9] et un square arboré qui abrite des jeux pour enfants.

  • Le portail de l'église Saint-Eucher, en 2019.
    Le portail de l'église Saint-Eucher, en 2019.
  • La rue en direction du sud-ouest et le terrain Eugène-Pons visible sur la gauche, en 2019
    La rue en direction du sud-ouest et le terrain Eugène-Pons visible sur la gauche, en 2019
  • Le chevet de l'église Saint-Eucher depuis les escaliers de la rue Mascrany, en 2019.
    Le chevet de l'église Saint-Eucher depuis les escaliers de la rue Mascrany, en 2019.

Voir aussi

Bibliographie

  • Adolphe Vachet, À travers les rues de Lyon, Bernoux Cumin et Masson, , 500 p.
  • Louis Maynard, Histoires, légendes et anecdotes à proposes de rues de Lyon avec indication de ce qu'on peut y remarquer en les parcourant, Lyon, Éd. des Traboules , Jean Honoré, , 412 p. (ISBN 2-911491-57-2, BNF 39047787)
  • Jean Pelletier, Lyon pas à pas : Son histoire à travers ses rues, Lyon, Horvath, , 460 p. (ISBN 2-7171-0808-4).
  • Jean Pelletier, Connaître son arrondissement : le 4e, Lyon, Éditions lyonnaises d'art et d'histoire, , 96 p. (ISBN 2-84147-043-1)
  • Maurice Vanario, Rues de Lyon : à travers les siècles, Lyon, Éditions lyonnaises d'art et d'histoire, , 333 p. (ISBN 2-84147-126-8).

Notes et références

  1. Vanario 2002, p. 9.
  2. Vanario 2002, p. 105.
  3. Vanario 2002, p. 170.
  4. Vanario 2002, p. 164.
  5. Vanario 2002, p. 142.
  6. Pelletier 1992, p. 142.
  7. Maynard 1980, p. 10.
  8. Vachet 1902, p. 6.
  9. Pelletier 2002, p. 73.
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