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Rue de la Courtine

La rue de la Courtine (en alsacien : Steingass) est une voie de Strasbourg rattachée administrativement au quartier Centre. Elle part entre le quai Lezay-Marnésia et le quai Sainte-Attale (ancien quai Saint-Étienne[1]) pour rejoindre la place Saint-Étienne, en longeant le collège du même nom, et reçoit, au nord, une petite voie en cul-de-sac, l'impasse des Pierres.

Rue de la Courtine
Image illustrative de l’article Rue de la Courtine
Rue de la Courtine, en direction de la place Saint-Étienne.
Situation
CoordonnĂ©es 48° 35′ 01″ nord, 7° 45′ 19″ est
Pays France
Ville Strasbourg
Début quai Lezay-Marnésia
Fin place Saint-Étienne

Toponymie

La rue des Pierres figurant sur une représentation du petit séminaire et de l'église en 1860.

Au fil des siècles, la voie porte successivement différentes dénominations, en allemand ou en français. La première, Bei St Stephan (XIVe siècle), fait explicitement référence à sa proximité avec l'église Saint-Étienne, dont le vocable est mentionné pour la première fois dès 801, même si cet ancien couvent a probablement été édifié sur les fondations d'un bâtiment du Bas-Empire romain[2].

Ensuite se sont succĂ©dĂ© Steingässel (XVIIIe siècle) — « la ruelle menant Ă  la poterne de pierre Â» (Steintörlein) —, rue de la Porte de la Pierre (1765), petite rue de Pierres (1786), rue de Pierre (1792), ruelle de Beaurepaire (1794), rue des Pierres (1817, 1871, 1918, 1945), Stein-Gässlein (1817), rue de la Courtine des Juifs (1823), Judencourtinegasse (1872), Steingasse (1882, 1940), Breitensteingasse (1942) et enfin rue de la Courtine en 1971[3].

Plaque bilingue.

L'appellation actuelle est une abrĂ©viation de la « rue de la Courtine des Juifs Â» qui dĂ©signait la rue se trouvant au-delĂ  du canal du Faux-Rempart, l'actuelle rue des Pontonniers[4].

Des plaques de rues bilingues, à la fois en français et en alsacien, sont mises en place par la municipalité à partir de 1995[5]. C'est le cas de la Steingass.

Bâtiments remarquables

Côté pair
Suivant le tracé de l'ancienne rue des Pierres qui longeait au nord l'enclos du monastère Saint-Étienne[4], la rue de la Courtine est bordée par les bâtiments du collège épiscopal Saint-Étienne, reconstruits en 1858 par l'architecte strasbourgeois Eugène Petiti, à partir des anciens bâtiments conventuels.
Après une histoire mouvementée, il ne subsiste que le transept et le chœur de l'église médiévale[6], qui se trouve désormais dans l'enceinte du collège dont elle fait office de chapelle.
  • La rue longeant le collège Ă©piscopal.
Côté impair
Au no 1a, la « maison Laucher Â» doit son nom Ă  un professeur de musique, Antoine AloĂŻse Laucher, qui acquiert une bâtisse du XVIIe siècle, ainsi que sa voisine, en 1828, les fait dĂ©molir, puis en reconstruit une nouvelle vers 1830. Cet Ă©difice prĂ©sente une symĂ©trie centrale, avec une porte Ă  chaque extrĂ©mitĂ©. Le milieu du premier Ă©tage est occupĂ© par un balcon. L'Ă©difice est lĂ©gèrement endommagĂ© lors des bombardements d'aoĂ»t et septembre 1944[7].
  • Maison Laucher (n° 1a).
Du même côté de la rue, la plupart des autres bâtiments ont été construits ou reconstruits au cours du XXe siècle[8].
Ceux qui se trouvent à l'angle du quai Lezay-Marnésia (ancien quai Kléber à cet endroit) ont été édifiés en 1972 sur l'emplacement des Bains Kléber de 1840[3] - [9].

Notes et références

  1. « Le quai Saint-Étienne rebaptisĂ© quai Sainte-Attale Â», DNA, 23 mai 2019
  2. Suzanne Braun, « L'église Saint-Étienne », in Églises de Strasbourg (photographies de Jacques Hampé, préface de Victor Beyer), Oberlin, Strasbourg, 2002, p. 33-40 (ISBN 2-85369-237-X)
  3. Maurice Moszberger (dir.), « Courtine (rue de la) », in Dictionnaire historique des rues de Strasbourg, Le Verger, Barr, 2012 (nouvelle éd. révisée), p. 53 (ISBN 9782845741393)
  4. « Courtine (rue de la) : Steingässel Â», Maisons de Strasbourg. Étude historique sur les maisons de Strasbourg entre le XVIe et le XXe siècle
  5. « L'alsacien a droit de rue Ă  Strasbourg Â», LibĂ©ration, 31 mars 1995, [lire en ligne]
  6. Roland Recht, Jean-Pierre Klein et Georges Foessel (dir.), « Église Saint-Étienne » in Connaître Strasbourg : cathédrales, musées, églises, monuments, palais et maisons, places et rues, Alsatia, Colmar ?, 1998 (nouvelle édition remaniée), p. 95-97 (ISBN 2-7032-0207-5)
  7. « 1a, rue de la Courtine Â», Maisons de Strasbourg. Étude historique
  8. « Rue de la Courtine (Strasbourg) » (ArchiWiki)
  9. (de) Adolphe Seyboth, Das alte Strassburg, vom 13. Jahrhundert bis zum Jahre 1870 ; geschichtliche Topographie nach den Urkunden und Chroniken, Strasbourg, 1890, p. 251

Voir aussi

Bibliographie

  • Maurice Moszberger (dir.), « Courtine (rue de la) », in Dictionnaire historique des rues de Strasbourg, Le Verger, Barr, 2012 (nouvelle Ă©d. rĂ©visĂ©e), p. 53 (ISBN 9782845741393)
  • (de) Adolphe Seyboth, « Steingasse. Rue des Pierres Â» (p. 251) et « Judencourtinengasse. Rue de la courtine des Juifs Â» (p. 252), in Das alte Strassburg, vom 13. Jahrhundert bis zum Jahre 1870 ; geschichtliche Topographie nach den Urkunden und Chroniken, Strasbourg, 1890.

Articles connexes

Liens externes

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