Impasse des Pierres
L'impasse des Pierres (en alsacien : Steingässel) est une ruelle en cul-de-sac du centre de Strasbourg (Bas-Rhin), qui s'ouvre dans la rue de la Courtine[1].
Impasse des Pierres | |
Situation | |
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Coordonnées | 48° 35′ 02″ nord, 7° 45′ 19″ est |
Pays | France |
Ville | Strasbourg |
DĂ©but | Rue de la Courtine |
Toponymie
Au fil du temps la voie a porté différentes dénominations, en allemand ou en français : ruelle près de la rue des Pierres (1764) — devenue la rue de la Courtine en 1971 —, impasse des Pierres (1849, 1918), Steingässchen (1872), Breitensteingässchen (1940) et, à nouveau, impasse des Pierres à partir de 1945[1].
Des plaques de rues bilingues, à la fois en français et en alsacien, sont mises en place par la municipalité à partir de 1995[2]. C'est le cas du Steingässel.
Histoire antique
Des fouilles archéologiques, menées notamment par l'équipe de Jean-Jacques Hatt à la fin des années 1960, ont mis au jour des céramiques dans l'angle est du camp romain, dont l'impasse fait partie. Là , dans un remblai daté du IVe siècle, on a découvert notamment quelques tessons de l'Antiquité tardive, une série de pots ovoïdes à pâte tournée rugueuse, attribués à la fin du VIe et au VIIe siècle, ainsi que des pots de poêle tronconiques à pâte blanche du haut Moyen Âge[3] - [4].
Bâtiments remarquables
- no 1
- Formant l'angle avec la rue de la Courtine, cet immeuble date probablement de la première moitié du XIXe siècle, mais il est possible que le troisième étage, en attique avec un balcon filant, ait été ajouté ultérieurement.
Sur les deux premiers étages, l'édifice est doté d'un pilastre d'angle colossal cannelé à chapiteau ionique[5].
- no 5
- La maison à colombages jouxte l'un des immeubles modernes construits dans la rue de la Courtine au cours des années 1970. Une porte cochère tournée vers la rue donne accès à une cour intérieure[6].
En 1985, le théoricien de la communication Abraham Moles fonde l'Association internationale de micropsychologie, dont il domicilie le siège social au 5, impasse des Pierres[7].
Notes et références
- Maurice Moszberger (dir.), « Impasse des Pierres », in Dictionnaire historique des rues de Strasbourg, Le Verger, Barr, 2012 (nouvelle éd. révisée), p. 62 (ISBN 9782845741393)
- « L'alsacien a droit de rue à Strasbourg », Libération, 31 mars 1995, [lire en ligne]
- Michel Kasprzyk, Gertrud Kuhnle, Alexandre Burgevin, L’Antiquité tardive dans l’Est de la Gaule, I : La vallée du Rhin supérieur et les provinces gauloises limitrophes : actualité de la recherche, ARTEHIS éd., 2020, p. 112 (ISBN 9782915544695)
- Madeleine Châtelet, La céramique du haut Moyen Âge du sud de la vallée du Rhin supérieur (Alsace et Pays de Bade). Typologie, chronologie, technologie, économie et culture, 2002, à télécharger
- « 1, impasse des Pierres (Strasbourg) », ArchiWiki
- « 5, impasse des Pierres (Strasbourg) », ArchiWiki
- Anne-Marie Laulan, « Abraham Moles (1920-1992) », in Hermès, 1993/1-2, nos 11-12, p. 329, [lire en ligne]
Voir aussi
Bibliographie
- Maurice Moszberger (dir.), « Impasse des Pierres », in Dictionnaire historique des rues de Strasbourg, Le Verger, Barr, 2012 (nouvelle éd. révisée), p. 62 (ISBN 9782845741393)
- (de) Adolphe Seyboth, « Steingässchen. Impasse des Pierres », in Das alte Strassburg, vom 13. Jahrhundert bis zum Jahre 1870 ; geschichtliche Topographie nach den Urkunden und Chroniken, Strasbourg, 1890, p. 251.
Articles connexes
Liens externes
- « Impasse des Pierres (Strasbourg) » (ArchiWiki)