Accueil🇫🇷Chercher

Rue d'Argentré

La rue d'Argentré est une voie située dans le centre-ville de Nantes, en France.

Rue d'Argentré
Situation
CoordonnĂ©es 47° 13′ 15″ nord, 1° 33′ 07″ ouest
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Pays de la Loire
Ville Nantes
Quartier(s) Centre-ville
DĂ©but Rue Tournefort
Fin place Roger-Salengro
Morphologie
Type Rue
Forme Rectiligne
Histoire
Création Moyen Âge ; fin XVIIIe siècle
Anciens noms Rue Kervégan
Monuments HĂ´tel Urvoy de Saint-Bedan
GĂ©olocalisation sur la carte : Nantes
(Voir situation sur carte : Nantes)
Rue d'Argentré
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Rue d'Argentré
GĂ©olocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
(Voir situation sur carte : Loire-Atlantique)
Rue d'Argentré

Description

Le rue d'Argentré est une voie bitumée, ouverte à la circulation automobile. Rectiligne, elle relie la rue Tournefort (côté ouest du cours Saint-André) à la place Roger-Salengro, devant l'hôtel de préfecture. Elle ne rencontre aucune autre voie.

DĂ©nomination

La dénomination de la rue est un hommage à Bertrand d'Argentré (1519-1590) juriste et historien breton. Pendant la Révolution, elle prend le nom de « rue Kervégan »[1] (à ne pas confondre avec l'actuelle rue homonyme).

Historique

La zone où se situe la rue d'Argentré n'était pas incluse dans l'enceinte gallo-romaine de Nantes, qui passait plus au sud[2]. Au Moyen Âge, l'église Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte est bâtie, non loin d'un chemin qui, dans le prolongement des actuelles rues Léon-Blum, Maurice-Duval et d'Argentré, menait, via le bas de la motte Saint-André, à la chapelle du même nom (actuelle rue Préfet-Bonnefoy). À côté se trouve un cimetière[1] - [3].

Au XIIIe siècle, Pierre Mauclerc dĂ©cide de faire construire de nouveaux remparts, Ă©tendant la surface de la ville intra-muros, ce qui entraĂ®ne la destruction de l'Ă©glise (compensĂ©e par la fondation de l'Ă©glise Saint-LĂ©onard) et l'arasement du cimetière. La muraille traverse l'actuelle rue, et c'est mĂŞme une tour dĂ©fensive, la « tour du Papegault Â», ou « tour des ArbalĂ©triers Â», qui est implantĂ©e Ă  cet endroit. Elle doit son nom Ă  la pratique « sportive Â» du jeu du papegault (ou perroquet), qui rassemblait les amateurs de tirs Ă  l'arquebuse. Ceux-ci s'entraĂ®nait en prenant pour cible un faux perroquet attachĂ© Ă  un mât juchĂ© au sommet de la tour[3].

Au milieu du XVIIIe siècle, les remparts étant devenus obsolètes avec l'amélioration des armes de destruction, la démolition des murailles, frein au développement urbain, finit par être acceptée malgré la réticence des autorités militaires. La construction de la chambre des comptes de Bretagne, devenue depuis hôtel de préfecture de la Loire-Atlantique, conduite par Jean-Baptiste Ceineray, entraîne la démolition des fortifications. La rue d'Argentré reprend alors le tracé de l'ancien chemin vers Saint-André[3].

En 1764, lorsqu'on abat les remparts, l'ancien cimetière Saint-Cyr est redécouvert, avec les tombes mérovingiennes qu'il contient[4].

En 1790, Mathurin Crucy dresse le plan d'un projet de prison, dans l'espace compris entre les rues actuellement dénommée d'Argentré et Tournefort, et le quai Ceineray[5]. Ce projet ne verra pas le jour.

Architecture et bâtiments remarquables

Deux immeubles de la rue ont été inscrits à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1954[6] - [7]n, tous deux situés aux angles avec la rue Tournefort. Au no 2 de la rue d'Argentré se dresse l'hôtel Urvoy de Saint-Bedan, construit en 1840 par l'architecte Joseph-Fleury Chenantais[8]. L'autre immeuble inscrit se trouve en face, au no 1.

Références

  1. Pied 1906, p. 10.
  2. de Berranger 1975, p. 78-79.
  3. de Berranger 1975, p. 114.
  4. Claude Kahn et Jean Landais, Des Lieux de mémoire : les quinze cimetières de Nantes, Nantes, Ouest éditions et Université inter-âges de Nantes, , 224 p. (ISBN 978-2-908261-01-1, LCCN 92161105), p. 5-6.
  5. « II158/28 - Projet de prison près de la Chambre des comptes. ([1790]) », sur catalogue.archives.nantes.fr, archives municipales de Nantes (consulté le ).
  6. Notice no PA00108673, base Mérimée, ministère français de la Culture Consulté le 13 mai 2013.
  7. Notice no PA00108674, base Mérimée, ministère français de la Culture Consulté le 13 mai 2013.
  8. Jean-Luc Flohic (dir.), Le Patrimoine des communes de la Loire-Atlantique, t. 2, Charenton-le-Pont, Flohic éditions, coll. « Le patrimoine des communes de France », , 1383 p. (ISBN 2-84234-040-X), p. 726.

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.