Rudolf Querner
Ernst Rudolf Querner, né le 10 juin 1893 à Lehndorf et mort le 27 mai 1945 à Magdebourg, était un SS-Obergruppenführer et un général de la Waffen-SS allemand. Il occupa de hautes fonctions au sein de la police allemande durant la Seconde guerre mondiale.
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Biographie
Formation, Première guerre mondiale et entrée au sein de la police
Rudolf Querner, issu d'une famille paysanne de Lehndorf, intègre d'abord un lycée à Bautzen avant de suivre une formation militaire à Dresde puis Hanovre. Lorsque la guerre éclate en , il s'engage comme officier. Fais prisonnier par l'armée française, il ne rentre en Allemagne qu'en 1919[1]. Cette même année, il épouse Annemarie Schorkopf qui lui donnera quatre enfants. En , il est engagé par la police de Saxe qui lui confie la gestion du Land. Il devient par la suite officier d'état-major au ministère de l'Intérieur de Saxe.
Nazisme
Querner adhère au NSDAP en , après que Hitler soit devenu chancelier[2]. À partir de 1934, il devient conférencier au Ministère du Reich à l'Intérieur. De à , il est commandant de la Schutzpolizei à Hambourg. En 1938, il rejoint la Schutztaffel et, en 1940, devient l'inspecteur de la police hambourgeoise[3]. En , il intègre le bureau principal de l'Ordungspolizei et devient l'inspecteur général de la gendarmerie et la police.
Hambourg
A partir du , Rudolf Querner s'occupe de la gestion du département de police et de l'administration de Hambourg. Il devient également le représentant du Gauleiter Karl Kaufmann. Dès , il participe à la déportation des Juifs hambourgeois[4] et se charge notamment de communiquer avec la firme Tesch & Stabenow (appartenant alors à Bruno Tesch) qui doit fournir le Zyklon B nécessaire à leur élimination[5]. Le même mois, il suit, avec sept autres dirigeants SS, le Reichführer-SS Heinrich Himmler dans sa tournée au camp de Mogilev[6].
Vienne
En , Querner est affecté à Vienne. Le , il est promu SS-Obergruppenführer et, en octobre, assiste au premier discours de Posen prononcé par Himmler. Le , il est nommé général de la Waffen-SS.
Le , à la suite du coup d’État manqué entrepris par Claus von Stauffenberg, Kerner rencontre le chef d'état-major Heinrich Kodré, lui-même partisan de l'Opération Walkyrie. L'entretien est tendu, Kerner demandant notamment qu'on lui explique le rôle du général Hans-Karl Freiherr von Esebeck dans l'affaire. Kodré, qui a volontairement ignoré les ordres venant de Berlin durant la tentative de coup d’État, se montre méfiant envers son interlocuteur (qui est aussi son supérieur hiérarchique)[7] et le pousse finalement à suivre ses directives. Kerner n'a pu ainsi remarquer la participation du maréchal Erwin von Witzleben au complot, n'ayant en effet aucun droit de regard sur les nouvelles transmises par les Télex. Plus tard, l'enquête menée par la Gestapo le mettra hors de cause mais reconnaîtra les erreurs importantes qu'il a commises le . Sa négligence envers les évènements a ainsi été volontairement encouragée par Kodré.
Brunswick
Le , Rudolf Querner est muté à Brunswick. En 1945, alors que la situation du Reich se dégrade, il est chargé d'évacuer les camps de concentration de la zone et se rend responsable de nombreux crimes commis à cette occasion, notamment envers des prisonniers de guerre[8].
Mort
Le , Adolf Hitler se suicide dans son bunker à Berlin. Le , l'Allemagne capitule. Arrêté par les autorités alliées, Querner se suicide durant sa détention le [9].
Distinctions et récompenses
- Croix de fer de 2e classe (1914)
- Médaille des Sudètes (1938)
- Décoration de la Croix-Rouge allemande
- Croix du Mérite de guerre (1939)
- Porteur de la dague d'honneur des SS
Chronologie de la carrière (1938-1945)
- : Standartenführer
- : Major général de la police
- : Oberführer
- : SS-Brigadeführer
- : SS-Gruppenführer et lieutenant-général de la police
- : SS-Obergruppenführer et général de la police
- : SS-Obergruppenführer et général de la Waffen-SS[10]
Notes et références
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Rudolf Querner » (voir la liste des auteurs).
- (en) Alan E. Steinweis et Daniel E. Rogers, The impact of Nazism : new perspectives on the Third Reich and its legacy, Lincoln, U of Nebraska Press, , 260 p. (ISBN 0-8032-4299-9, lire en ligne)
- (en) J. A. S. Grenville, The Jews and Germans of Hamburg : The Destruction of a Civilization 1790-1945, Routledge, , 384 p. (ISBN 978-1-135-74576-9, lire en ligne)
- (en) Philip W. Blood, Hitler's Bandit Hunters : The SS and the Nazi Occupation of Europe, Potomac Books, Inc., , 424 p. (ISBN 978-1-59797-445-5, lire en ligne)
- (en) Christopher R. Browning, Nazi Policy, Jewish Workers, German Killers, Cambridge University Press, , 185 p. (ISBN 978-0-521-77490-1, lire en ligne).
- (en) Andrej Angrick et Peter Klein, The 'Final Solution' in Riga : Exploitation and Annihilation, 1941-1944, Berghahn Books, , 530 p. (ISBN 978-0-85745-601-4, lire en ligne).
- « The planned Death Camp in Mogilev », sur www.deathcamps.org (consulté le ).
- Mémoires de Guerre, « Querner Rudolf - Mémoires de Guerre », Mémoires de Guerre, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Alexander Perry Biddiscombe, Werwolf! : The History of the National Socialist Guerrilla Movement, 1944-1946, University of Toronto Press, , 455 p. (ISBN 978-0-8020-0862-6, lire en ligne).
- « QUERNER, Rudolf », sur www.redcap70.net (consulté le )
- Waldemar Sadaj [Scypion], « Rudolf Querner », sur www.dws-xip.pl (consulté le )