AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Roulette (jeu de hasard)

La roulette est un jeu de hasard dans lequel chaque joueur parie sur le numéro qui sera tiré par le croupier. Le jeu de la roulette est l'un des plus connus du grand public, notamment en raison de sa simplicité. Ce jeu est également présent sur la plupart des casinos en ligne.

Roulette
Jeu de casino
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Le cylindre de la roulette.
Ce jeu appartient au domaine public
MĂ©canisme Hasard
Joueur(s) 1 Ă  8
Âge À partir de 18 ans
Durée annoncée De 30 s à 2 min
Table de roulette.

La roulette est un jeu trÚs proche du jeu de la boule (appelée également petite roulette), qui se joue avec un plateau cylindrique fixe (mais qui fut aussi quelquefois mobile comme au casino de Dieppe) comprenant 9 numéros (de 1 à 9).

Histoire

La roulette fait son apparition en Italie au dĂ©but du XVIIe siĂšcle sous le nom de biribi ou hoca. Le mot en français est utilisĂ© pour la premiĂšre fois en 1716 Ă  l'hĂŽtel de Soissons Ă  Paris et dĂ©signe une petite roue avec des cases. Les joueurs parient sur l'endroit oĂč la bille, entraĂźnĂ©e alĂ©atoirement par le mouvement de la roue, aboutit[1]. Les numĂ©ros rouges et noirs apparaissent Ă  la fin du XVIIIe siĂšcle. L'Ă©crivain Jacques LablĂ©e (1751-1841)[2] la dĂ©crit avec prĂ©cision : 36 numĂ©ros, une case avec un zĂ©ro et une case avec un zĂ©ro double. Il Ă©voque Ă©galement les joueurs et les tables de jeu se situant au Palais-Royal Ă  Paris[3].

Les premiÚres mentions de ce jeu apparaissent à travers des documents juridiques réglementant cette pratique. On en trouve par exemple dans des décrets pris en Nouvelle-France (Canada), datés de 1758, interdisant expressément les jeux de « dés, hoca, faro et roulette ». En 1745, une loi anglaise signée par George II fait mention de « la lecture du jeu dit de Roulet ou Roly-Poly »[4].

Alors que le jeu comportait jusque-là trente-huit numéros (avec un zéro rouge et un double zéro noir[5]), en 1842, les frÚres François et Louis Blanc améliorent le jeu en supprimant la case double zéro pour ne garder que le zéro simple. Cette case semble augmenter l'avantage du joueur, ce qui vaut un succÚs instantané aux frÚres Blanc. Or, à cette époque, le jeu était illégal depuis 1836 et on ne pouvait jouer à la roulette que dans des tripots clandestins à Paris. Les frÚres Blanc s'installent alors à Bad Hombourg et attirent les fortunes de toute l'Europe. L'écrivain Dostoïevski y perd d'énormes sommes. Sa mauvaise fortune lui inspire toutefois le roman Le Joueur.

C’est au milieu du XIXe siĂšcle Ă  Monte Carlo, que la roulette va devenir vĂ©ritablement populaire. En effet, Charles III de Monaco lĂ©galise les jeux d’argent dans sa principautĂ© et demande aux deux frĂšres Blanc d’ouvrir un casino en 1860. Le jeu de la roulette y est prĂ©sent.

Au cours du XIXe siĂšcle, des immigrants français font connaĂźtre le jeu de l’autre cĂŽtĂ© de l’Atlantique aux États-Unis. Le jeu devient vite populaire notamment auprĂšs des mineurs de l’Ouest. Les AmĂ©ricains rajoutent une nouvelle case, celle du double zĂ©ro qui augmente l’avantage de la maison Ă  5,25 %. C’est la naissance de la roulette amĂ©ricaine. Certains casinotiers vont mĂȘme lancer une roulette Ă  31 numĂ©ros ce qui leur donne un avantage de 12,9 %. Ces modifications font dĂ©cliner la popularitĂ© du jeu aux États-Unis. AprĂšs une pĂ©riode d’illĂ©galitĂ© lors de la prohibition aux États-Unis (de 1919 Ă  1932), le Nevada l’autorise Ă  nouveau en 1931 et l’introduit dans les casinos de Las Vegas.

Aucune méthode (« martingale ») ne permet de battre la roulette en moyenne. Toute combinaison de paris à espérance de gain négative aboutira irrémédiablement à une espérance de gain négative. En effet, les espérances de gains sont calculées sans le 0 : par exemple, on paye un numéro plein 35 fois la mise (la mise de départ gagnante reste) alors qu'il y a 37 numéros. Autrement dit, un joueur qui mise une piÚce sur les 37 numéros perdra à chaque coup une piÚce.

Sur certains casinos en ligne on peut trouver des roulettes sans zéro qui mettent le joueur à égalité avec le casino. Mais en contrepartie, l'établissement prélÚve 10 % sur les gains des joueurs.

ÉlĂ©ments du jeu

Le cylindre

Le cylindre de roulette est de forme circulaire, ayant une taille standard pour les casino d'environ 80 cm de diamĂštre.

Coupe et identification des éléments d'un cylindre de casino.

Le cylindre de roulette est composé de plusieurs éléments :

  • Le tambour (partie rotative du cylindre) ;
  • Le manchon (partie supĂ©rieure du tambour avec lequel le croupier actionne la rotation) ;
  • Le repose-bille (sommet de cylindre sur lequel la bille est placĂ©e lorsque le cylindre n'est pas en partie de jeux) ;
  • La numĂ©rotation (cases noires, rouges ou vertes numĂ©rotĂ©es de 0 ou 00 Ă  36). Les numĂ©ros sont disposĂ©s de telle sorte qu'ils prĂ©sentent une alternance parfaite permettant qu'aucun numĂ©ro ne partage avec l'un de ses voisins immĂ©diats une de ses qualitĂ©s simples (couleur, paritĂ©, hauteur) ;
  • Les cases (parties oĂč vient se stopper la bille) ;
  • La cuvette (partie qui reçoit le tambour) sur laquelle est fixĂ© l'axe ;
  • L'axe (piĂšce permettant la rotation du tambour, gĂ©nĂ©ralement montĂ© sur roulement Ă  billes) ;
  • La piste, (partie en bois du cylindre oĂč la bille effectue sa rotation) ;
  • Les dĂ©flecteurs, (plus communĂ©ment en forme de losange ou d'olive, ils servent d'obstacle Ă  la bille lors de sa rotation). Ils sont Ă©galement appelĂ©s diamants ou obstacles ;
  • Le cadre (partie entourant le cylindre) ;
  • La rampe. Partie intĂ©grante du cadre, elle empĂȘche la bille de s'Ă©chapper de la piste. Le croupier y lance la bille afin qu'elle atteigne une rotation parfaite et rapide.

Le cylindre alterne systématiquement cases rouges et noires. Il minimise également au maximum le voisinage de deux nombres pair/impair et de deux manque/passe[6].

La disposition des numĂ©ros sur le cylindre de la roulette n'est pas due au hasard. Elle est le rĂ©sultat de calculs de rĂ©partition. Il en rĂ©sulte que cette disposition est la plus Ă©quilibrĂ©e possible. Si l'on sĂ©pare le cylindre en deux au niveau du zĂ©ro, il y aura quasiment autant de numĂ©ros pairs et impairs de chaque cĂŽtĂ©. De mĂȘme, il y aura quasiment autant de numĂ©ros appartenant Ă  chaque douzaine et chaque colonne. On note toutefois que la disposition des numĂ©ros est diffĂ©rente Ă  la roulette amĂ©ricaine, du fait de la prĂ©sence de la case du double zĂ©ro.

Concernant la rĂ©partition des couleurs des numĂ©ros, la rĂšgle est la suivante : « Ceux dont la somme des chiffres qui le composent est paire sont noirs; ceux dont la somme des chiffres est impaire sont rouges ». Par exemple, le 20 est noir car la somme de 2 et de 0 est pair, et le 19 est rouge car la somme de 1 et 9 fait 10 (il faut donc rĂ©pĂ©ter l'opĂ©ration), et la somme de 1 et 0 est impaire. Seules exceptions, les numĂ©ros 10 et 28 sont noirs (alors qu'ils devraient ĂȘtre rouges, selon la rĂšgle prĂ©cĂ©demment citĂ©e). En effet, pour avoir 18 numĂ©ros rouges et 18 noirs, il a fallu remplacer deux numĂ©ros rouges par des noirs. Il a donc Ă©tĂ© arbitrairement dĂ©cidĂ© que le 10 et le 28 Ă©chapperaient Ă  la rĂšgle[7].

La bille

Une bille en ivoire (aujourd'hui en rĂ©sine ou en TĂ©flon) est lancĂ©e par le croupier en sens inverse de la rotation de la roulette[6] et va s'arrĂȘter sur un numĂ©ro de la roulette.

La table de jeu

  • DiffĂ©rents types de roulettes.
  • Table de jeu de roulette amĂ©ricaine.
    Table de jeu de roulette américaine.
  • Table de jeu de roulette française.
    Table de jeu de roulette française.
  • Table de jeu de roulette anglaise (ou europĂ©enne).
    Table de jeu de roulette anglaise (ou européenne).

Sur la table de jeu, les différentes cases correspondent chacune à un type de mise.

Il existe des différences entre les roulettes :

  • La roulette française se caractĂ©rise par ses 37 numĂ©ros, allant de 0 Ă  36, rĂ©partis sur un cylindre avec des cases alternant entre les couleurs rouge et noir, Ă  l'exception du 0, qui est vert. Le tapis de jeu est gĂ©nĂ©ralement plus large, avec les cases pour les numĂ©ros 34, 35 et 36 dĂ©pourvues de cases adjacentes. Les mises sur les colonnes sont placĂ©es en bas Ă  droite et Ă  gauche du tapis, et la disposition des chiffres sur la roue suit un ordre spĂ©cifique. La rĂšgle de la "partage" est appliquĂ©e dans certains casinos, oĂč les joueurs rĂ©cupĂšrent la moitiĂ© de leur mise en cas de sortie du zĂ©ro.
  • La roulette anglaise, Ă©galement appelĂ©e roulette europĂ©enne, est la variante la plus rĂ©pandue. Elle comporte aussi 37 numĂ©ros, de 0 Ă  36, avec une disposition identique Ă  la roulette française. Cependant, le tapis de jeu est plus compact et les cases sous les numĂ©ros 34, 35 et 36 sont rĂ©servĂ©es aux mises en colonnes. La rĂšgle de la "partage" n'est gĂ©nĂ©ralement pas appliquĂ©e, ce qui entraĂźne une lĂ©gĂšre augmentation de l'avantage du casino.
  • La roulette amĂ©ricaine se distingue par l'ajout d'une case supplĂ©mentaire, le 00, portant le nombre total de numĂ©ros Ă  38. Cette case est Ă©galement de couleur verte et se trouve Ă  l'opposĂ© du 0 sur le cylindre. Cette modification entraĂźne un avantage significativement plus Ă©levĂ© pour le casino. Le tapis de jeu est similaire Ă  celui de la roulette europĂ©enne, avec des cases pour les mises en colonnes situĂ©es sous les numĂ©ros 34, 35 et 36. En raison de son avantage plus Ă©levĂ©, cette variante est moins populaire auprĂšs des joueurs expĂ©rimentĂ©s, mais elle reste courante dans les casinos nord-amĂ©ricains.

Le croupier

Le croupier est un employé du casino qui est chargé de diriger le jeu, de manipuler la bille et le cylindre, d'enregistrer les mises, de régler les gains des joueurs et d'annoncer les phases de jeu par les phrases suivantes :

  • « Faites vos jeux » : dĂ©but des mises ;
  • « Les jeux sont faits » : lancement de la bille ;
  • « Rien ne va plus » : fin des mises, la sortie du numĂ©ro gagnant Ă©tant imminente ;
  • « 14 rouge pair et manque » (exemple de sortie de numĂ©ro) : annonce du numĂ©ro gagnant ;
  • « Rien au numĂ©ro » : si aucun joueur ne gagne sur ce coup ;
  • « Rien ne va » : Si la bille est sortie accidentellement du cylindre avant de s'immobiliser sur un numĂ©ro.

Comme dans les autres jeux de casino, le croupier est responsable du bon déroulement du jeu. Il s'assure, entre-autres, que les mises enregistrées sont correctement payées, et qu'il n'y ait pas de triche.

Les plaques (jetons)

Des jetons de casinos placés sur la table de roulette.

Les plaques sont des jetons correspondant à une somme d'argent, que les joueurs achÚtent à la caisse du casino. Ils les déposent sur les cases de la table de jeu pour miser sur un numéro. S'ils gagnent, le croupier leur distribue leurs gains sous forme de plaques et jetons.

Une couleur de jetons est utilisée pour chaque joueur afin de différencier leurs mises respectives.

RĂšgles du jeu

Mises

DĂšs l’annonce du croupier de « Faites vos jeux », tous les joueurs prĂ©sents autour de la table peuvent effectuer leurs mises.

Le montant des mises maximales et minimales est dĂ©fini par le casino. De plus, pour les casinos français, des rĂšgles spĂ©cifiques existent[8]. Par exemple, il n'est jamais autorisĂ© de miser plus de 1 000 fois le montant de la mise minimale sur une chance simple.

Les joueurs peuvent miser de différentes maniÚres[9] :

  • Chances simples :
    • Manques et passes : sur les numĂ©ros de 1 Ă  18 ou 19 Ă  36 ;
    • Pairs et impaires ;
    • Rouges et noirs.
  • Chances multiples :
    • NumĂ©ro plein : la mise est placĂ©e sur un seul numĂ©ro ;
    • Cheval : la mise est placĂ©e entre deux numĂ©ros adjacents ;
    • Transversale pleine : la mise est placĂ©e entre trois numĂ©ros de la mĂȘme ligne, en posant les jetons Ă  l'extrĂ©mitĂ© de la ligne ;
    • CarrĂ© : la mise est placĂ©e entre quatre numĂ©ros adjacents ;
    • Transversale du zĂ©ro : la mise est placĂ©e sur les numĂ©ros 0, 1 et 2 ou 0, 2 et 3 ;
    • Quatre premiers : la mise est placĂ©e sur les numĂ©ros de 0 Ă  3, en posant les jetons Ă  l'extrĂ©mitĂ© de la ligne sĂ©parant le zĂ©ro des numĂ©ros ;
    • Sixain : la mise est placĂ©e entre six numĂ©ros ;
    • Colonne : la mise est placĂ©e en bas d'une des trois colonnes ;
    • Double colonne : la mise est placĂ©e Ă  l'intersection de deux colonnes ;
    • Douzaine : la mise est placĂ©e sur une des trois douzaines (1 Ă  12, 13 Ă  24 ou 25 Ă  36) ;
    • Double douzaine : la mise est placĂ©e Ă  l'intersection de deux douzaines.
1 - Numéro plein ;
2 - Cheval ;
3 - Transversale pleine ;
4 - Transversale du zéro ;
5 - Carré ;
6 - Quatre premiers ;
7 - Sixain ;
8 - Double colonne ;
9 - Double douzaine.
Les différentes mises spéciales.

Il existe également des mises spéciales, qui permettent de miser sur des numéros adjacents dans le cylindre de jeu[9] :

  • Tiers du Cylindre : en plaçant des jetons (en plein ou Ă  cheval) sur les numĂ©ros les plus Ă©loignĂ©s du zĂ©ro ;
  • Orphelins : en plaçant des jetons sur les numĂ©ros isolĂ©s, de part et d'autre du cylindre ;
  • Voisins du ZĂ©ro : en plaçant des jetons sur les numĂ©ros proches du zĂ©ro ;
  • Jeu 0 : en plaçant des jetons sur les numĂ©ros adjacents au zĂ©ro dans le cylindre.

Lancement de la bille

Le croupier lance la bille de la roulette dans le sens opposé à celui du cylindre et ce dernier, dans le sens contraire à la partie précédente[6].

Il plaque la bille contre la rigole entourant la roulette et la lance. La bille doit faire 3 tours du cylindre pour que le jeu soit valable.

Avant que la bille ne vienne rencontrer l’un des dĂ©flecteurs en laiton perturbant son parcours avant de tomber dans la roulette, le croupier annonce ostensiblement : « Rien ne va plus ». DĂšs lors, sauf sous la direction du croupier ou de son chef, aucune mise ne peut ĂȘtre placĂ©e sur le tapis. DĂšs que la bille s’arrĂȘte dans l’une des cases, le croupier annonce le numĂ©ro gagnant ainsi que les gains simples associĂ©s.

Le croupier pose un poids, appelé le dolly, sur le numéro gagnant et effectue les paies des mises gagnantes. Les gains « plein », « cheval », « transversale », « carré » et « sizain » sont annoncés ostensiblement et les jetons sont transmis directement aux joueurs. Les autres paies (colonnes, douzaines et chances simples) sont placées à cÎté des jetons joués.

Les paies effectuĂ©es, le croupier retire le dolly du numĂ©ro et annonce ostensiblement « Faites vos jeux ». DĂšs lors, les mises gagnantes placĂ©es sur le tapis peuvent ĂȘtre reprises par les joueurs.

Le dĂ©roulement ci-dessus est celui codifiĂ© pour la roulette anglaise. Il est sensiblement le mĂȘme Ă  la roulette française. Cependant, dans cette derniĂšre version, il n'y a pas de dolly, et un des croupiers dĂ©signe le numĂ©ro gagnant en pointant la case sur le tableau Ă  l'aide d'un rĂąteau.

Paiement des mises gagnantes

Le paiement des gains à la roulette anglaise (ou européenne) est le suivant[9] :

Rapport des mises à la roulette française
Type de mises Nombre de numéros joués Chance Gain du joueur pour 1 misé
Chances simples Noir 18 48,64 % (18/37) 2
Rouge
Impair
Pair
Manque (1 Ă  18)
Passe (19 Ă  36)
Chances multiples Numéro plein 1 2,70 % (1/37) 36
Cheval 2 5,41 % (2/37) 18
Transversale pleine 3 8,11 % (3/37) 12
Transversale du zéro
Carré 4 10,81 % (4/37) 9
Quatre premiers
Sixain 6 16,22 % (6/37) 6
Douzaine 12 32,43 % (12/37) 3
Colonne
Double douzaine 24 64,86 % (24/37) 1,5
Double colonne
Note : Ces gains comprennent la mise initiale. Si le joueur mise 1 sur un numéro plein gagnant, il récupÚre 35 + 1 soit 36.

Le zéro fait perdre les mises engagées sur les chances multiples (c'est-à-dire toutes les mises portant sur les numéros, du plein à la douzaine). Les mises jouées sur les chances simples :

  • Ă  la roulette anglaise perdent la moitiĂ© de leur valeur (la banque en garde la moitiĂ©) ;
  • Ă  la roulette française sont « emprisonnĂ©es » et le tirage suivant dĂ©termine si le joueur rĂ©cupĂšre sa mise (si sa chance simple est tirĂ©e), sans paiement, ou si elle est perdue. Si le tirage suivant est un nouveau 0, il faudra deux tirages consĂ©cutifs de la chance simple concernĂ©e pour que le joueur puisse rĂ©cupĂ©rer sa mise et ainsi de suite ;
  • Ă  la roulette amĂ©ricaine sont perdues. Il en est d'ailleurs de mĂȘme pour le double zĂ©ro (00).

Aléas

Si la bille tombe dans le cylindre entre le moment oĂč le croupier attrape celle-ci et son lancer au fond de la rigole, le croupier annonce ostensiblement « rien ne va ». Il prend la bille et la replace dans la case correspondant au numĂ©ro prĂ©cĂ©demment sorti sans arrĂȘter la rotation du cylindre. Puis, il rĂ©effectue la procĂ©dure de mise en jeu : prise de la bille et changement de la rotation du cylindre. DĂšs que la bille est mise en rotation, le croupier annonce ostensiblement : « tout va ».

Si un joueur trop loin d’une case lance son jeton, mais ce dernier n’arrive pas ou n’atteint pas la position voulue, le croupier demande au joueur oĂč le joueur annonce sa mise. Le croupier dĂ©place le jeton en consĂ©quence. Il annonce ostensiblement qu’il a placĂ© le jeton : «  placĂ© ».

Si le croupier ou son chef veut vĂ©rifier une mise maximale pendant les mises. Il annonce ostensiblement : « Je vĂ©rifie la mise du
 ». Il retire la mise et la place devant lui, il effectue le comptage du nombre de jetons et replace la mise. Si des jetons sont en surnombre, ils sont redonnĂ©s au joueur.

Si le croupier doit vĂ©rifier le nombre de jetons pour un paiement. Il annonce ostensiblement : « Je retire les mises du
 pour comptage ». Il retire le poids, prend le tas de jetons et les place devant lui. Il effectue ostensiblement le dĂ©compte, et repose les jetons sur la case de maniĂšre que tous les joueurs puissent vĂ©rifier a posteriori le compte et il repose le poids sur la pile. Il effectue ensuite la mise en paiement.

Si un joueur veut effectuer un change de jeton pendant que la bille tourne, le croupier annonce ostensiblement « Change aprÚs le jeu ». Le paiement fini, le croupier procÚde au change.

Si un mĂȘme numĂ©ro sort deux fois de suite, aprĂšs avoir annoncĂ© le numĂ©ro gagnant, le croupier annonce ostensiblement : « RĂ©pĂ©tition du numĂ©ro ».

Autres rĂšgles

Le croupier ne peut rien prendre de la main à la main. Le joueur doit déposer préalablement son jeton sur le tapis avant que le croupier puisse le reprendre.

Le croupier doit, avant et aprĂšs le lancer de la bille ou dĂšs qu’il a touchĂ© un jeton (pour paiement, placement ou change) montrer aux joueurs qu’il n’a plus rien dans les mains.

À la roulette anglaise, dans certains casinos, il est indiquĂ© que les annonces sont interdites. Cela signifie que le joueur ne peut demander au croupier d'effectuer la totalitĂ© d'un placement obĂ©issant Ă  une annonce (par exemple : « le tiers par deux piĂšces », « figure du 9 »). Le croupier peut cependant terminer un placement si et seulement si le joueur l'a commencĂ© lui-mĂȘme, ce dernier Ă©nonçant alors des ordres du type « complĂ©tez le tiers », ou « complĂ©tez la figure du 9 ».

Avantage du casino

L'avantage de la maison est le montant moyen de la perte des joueurs. Si un joueur mise sur un seul numéro, il y a une probabilité de 1/37 que le joueur gagne à la roulette française et remporte 35 fois sa mise, et 36 chances sur 37 qu'il perde sa mise. L'avantage de la maison est donc de :

(soit 2,70 %)

Lors de la sortie du zéro à la roulette française, la rÚgle de la mise en prison permet aux joueurs ayant misé sur une chance simple (noir, rouge, pair, impair, manque ou passe) soit de récupérer la moitié de leur mise, soit de mettre leur mise entiÚre en prison pour le prochain tour de roulette. Cette rÚgle abaisse l'avantage de la maison à la moitié soit 1,35 %. Lors de la sortie du zéro à la roulette dite anglaise, il n'existe pas de rÚgle de la mise en prison. Les joueurs ayant misé sur des chances simples récupÚrent directement la moitié de leur mise. L'avantage de la maison est donc de 1,35 % pour les mises sur des chances simples.

Plus généralement avec la formule , on a le gain suivant :

On remarque que, quel que soit le type de mise (plein, cheval, etc.), le gain espĂ©rĂ© est toujours le mĂȘme. Jouer plusieurs mises (avec des types pouvant ĂȘtre diffĂ©rents) ne change pas ce gain.

À la roulette amĂ©ricaine, qui comprend une case en plus, le double-zĂ©ro :

(soit 5,26 %)

En fait ce simple calcul de 2,7 % ne fait que donner le rapport des pertes sur le total des mises. On joue 37 jetons et on en perd 1 en 37 coups. Mais il n'indique pas la « vitesse de perte » : dans le cas extrĂȘme oĂč l'on joue 35 numĂ©ros pour gagner 1 jeton, la banque a donc 2 chances sur 37 de gagner 35 jetons et le joueur 35 chances sur 37 d'en gagner 1. Le joueur perd bien 2,7 % de ses mises, mais la banque gagnera bien plus rapidement que si le joueur avait misĂ© sur un seul numĂ©ro :

Si votre capital de départ est de 35 mises et que vous jouez 1 seul numéro, il faudra (en moyenne) 35 parties de 37 boules pour tout perdre. Si vous jouez 35 numéros il faudra (toujours en moyenne) une seule partie de 37 coups pour tout perdre. Et pourtant dans les cas vous n'aurez perdu « que » 2,7 % de la totalité des mises. En conclusion, moins vous jouez de numéros, plus votre capital dure longtemps.

Martingales, systĂšmes de mises et attaques

Les mathĂ©maticiens ont explorĂ© diffĂ©rentes mĂ©thodes pour battre la roulette. Ces mĂ©thodes de jeu portent diffĂ©rents noms : Martingale, systĂšme de mise, mĂ©thode de Hawks, mĂ©thode de LabouchĂšre, mĂ©thode de D'Alembert, attaque. Certaines de ces mĂ©thodes permettent de battre la roulette : toutes divergent et peuvent nĂ©cessiter (thĂ©oriquement) une fortune infinie. Les casinos ont instaurĂ© des limites de mise (ou mise maximales) pour empĂȘcher l'utilisation de ces systĂšmes qui deviennent donc inopĂ©rants. Avec une roulette Ă©quilibrĂ©e, l'espĂ©rance de gain du joueur est toujours strictement nĂ©gative.

Une anecdote cĂ©lĂšbre s'est dĂ©roulĂ©e au casino Monte-Carlo Ă  Monaco le qui a Ă©tĂ© dĂ©signĂ©e par la suite sous le terme d'erreur du parieur. À cette occasion, la couleur noire est sortie 26 fois de suite Ă  la roulette, ce qui a entraĂźnĂ© d'Ă©normes pertes pour les joueurs qui misaient systĂ©matiquement sur le rouge en pensant que la probabilitĂ© de sortie d'une telle sĂ©rie Ă©tait trĂšs faible. Pourtant la probabilitĂ© reste la mĂȘme Ă  chaque tirage avec moins de 50 % de chance de voir la bille se stabiliser sur le noir ou sur le rouge (en effet, il y a une case verte, pour le 0, et 18 noires et 18 rouges).

Notes et références

  1. Charles Giol, « La roulette de casino », Historia,‎ , p. 90 (ISSN 0750-0475)
  2. Lablée, 1751-1841., La roulette, ou histoire d'un joueur, L'Auteur, (OCLC 61351231, lire en ligne)
  3. « Biographie de Jacques Lablée » (1838), sur Gallica.
  4. « Les origines possibles de la roulette », in Roulette - Histoire et information, I, traduit de l'anglais (2017).
  5. Roulette et trente et quarante, Paris, Poulet-Malassis, , 136 p. (lire en ligne), p.36
  6. « RÚgles particuliÚres applicables à la roulette. », sur www.lescasinos.org (consulté le )
  7. « La Roulette - Informations sur la reine des jeux de casino », sur www.la-roulette.info (consulté le )
  8. « RÚgles particuliÚres applicables à la roulette. », sur www.lescasinos.org (consulté le )
  9. « RÚgles de la Roulette française », sur www.la-roulette.info (consulté le )

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.