Rosolino Pilo
Rosolino Pilo, ou Rosalino Pilo, (né à Palerme le , mort à San Martino delle Scale le ) est un patriote sicilien.
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Biographie
Rosolino Pilo est le quatriÚme fils du comte Gerolamo di Capaci de la famille des Pilo et d'Antonia Gioeni des princes de Bologne et de Petrulla. Sur le registre de l'état civil, il a été enregistré comme Rosolino, mais il signait toujours Rosalino[1].
Il participe à la révolution sicilienne de 1848 contre le régime des Bourbons en place dans le Royaume des Deux-Siciles. Quand les libéraux s'emparent de la ville, il prend le commandement d'une batterie et de l'artillerie parlermitanes jusqu'à ce que la ville soit contrainte de capituler.
En raison de la rĂ©pression et de l'Ă©chec de l'insurrection, Pilo s'exile Ă Marseille, puis Ă GĂȘnes. Il y frĂ©quente Giuseppe Mazzini grĂące Ă l'amitiĂ© avec la famille Orlando et renoue des contacts avec les autres exilĂ©s siciliens. Il fait la connaissance de Rosetta Borlasca.
Pendant les émeutes de 1853 à Milan, Pilo est à Turin pour couvrir la fuite des conspirateurs qui cherchent à s'expatrier. Il fait la connaissance de Giuseppe Piolti, agent mazzinien avec qui il partage les principes insurrectionnels. Pilo est plus favorable à la guérilla et, dans l'été 1856, il a des contacts avec Carlo Pisacane pour ouvrir un front de révolte en Sicile.
DĂ©but dĂ©cembre, Pilo s'embarque Ă GĂȘnes sur un bateau Ă vapeur anglais en direction de Malte avec l'intention de s'unir Ă la rĂ©volte commandĂ©e par la baron Francesco Bentivegna. Mais, arrivĂ© Ă Malte, il apprend l'Ă©chec de la tentative et il ne peut faire autrement que retourner Ă GĂȘnes.
LĂ , il rencontre Carlo Pisacane et il adhĂšre avec enthousiasme Ă son projet de guĂ©rilla qui serait parti de Sapri pour soulever la Campanie et rejoindre Naples. Une premiĂšre tentative a lieu le , prĂ©cĂ©dent Pisacane, il s'embarque sur un petit bateau en direction de l'Ăźle de Montecristo avec plusieurs compagnons et chargĂ© d'armes. Le plan avec Pisacane prĂ©voit leur jonction sur l'Ăźle. Pendant la traversĂ©e, une tempĂȘte le contraint Ă jeter par-dessus bord l'armement, il retourne donc Ă GĂȘnes pour prĂ©venir les autres conspirateurs et ne pas compromettre l'entiĂšre mission.
La tentative dĂ©finitive dĂ©bute avec le dĂ©part de Pisacane et les siens, le . Pilo s'occupe de nouveau du transport des armes et part le jour suivant Ă bord de petits bateaux de pĂšche. Mais cette fois encore, par malchance ou inexpĂ©rience de la navigation, Pilo se trompe de route et ne pouvant rejoindre Pisacane, il retourne Ă GĂȘnes laissant ce dernier sans renforts et sans armes. Ă GĂȘnes, Pilo et Mazzini ne peuvent qu'attendre avec confiance les nouvelles du sud de l'Italie. Le gouvernement piĂ©montais, entretemps, a mis en place des mesures rĂ©pressives conte les conspirateurs et Mazzini doit retourner Ă Londres, tandis que Pilo rĂ©ussit Ă se rĂ©fugier Ă Malte.
Aux premiĂšres nouvelles du dĂ©barquement de Giuseppe Garibaldi Ă la tĂȘte des Mille le , Pilo, avec Giovanni Corrao, s'empresse de retourner en Sicile. Ă la tĂȘte d'un groupe de volontaires, il s'unit Ă la colonne garibaldienne qui marche sur Palerme, mais, au cours d'un affrontement, il est tuĂ©, six jours avant la prise de la ville.
Le , il reçoit la médaille d'or de la valeur militaire avec cette citation : « Mort sur le champ en combattant avec valeur à San Martino di Monreale le 21 mai 1860. »
Bibliographie
- Ufficio Storico Stato Maggiore Esercito. Arsano Aristite. Come morĂŹ Rosolino Pilo. Dans : Memorie Storico-Militari, vol. X. Anno 1914. Rome, 1914, p. 101-118.
- R. Molteleone, Cospiratori, Guerriglieri, Briganti. Storie dellâaltro Risorgimento, Einaudi Ragazzi Storia, Trieste 1995.
Source
- (it) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en italien intitulĂ© « Rosolino Pilo » (voir la liste des auteurs).
Notes et références
- Cfr. H. Hearder, Reviewed work(s) : Lettere di Rosalino Pilo by Rosalino Pilo; Gaetano Falzone, The English Historical Review, Vol. 88, No. 348 (Jul., 1973), pp. 657 Publié par Oxford University Press.