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Ronit Elkabetz

Ronit Elkabetz (hĂ©breu : ŚšŚ•Ś Ś™ŚȘ ŚŚœŚ§Ś‘Ś„, arabe : Ű±ÙˆÙ†ÙŠŰȘ Ű§Ù„Ù‚ŰšŰ”), nĂ©e le Ă  Beer-Sheva et morte le Ă  Tel Aviv, est une actrice, scĂ©nariste et rĂ©alisatrice israĂ©lienne d'origine marocaine.

Ronit Elkabetz
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Ronit Elkabetz en 2009.
Naissance
Beer-Sheva, Israël
NationalitĂ© Drapeau d’IsraĂ«l IsraĂ©lienne
DĂ©cĂšs (Ă  51 ans)
Tel Aviv, Israël
Profession Réalisatrice, actrice, scénariste
Films notables Alila
Mon trésor
Le ProcĂšs de Viviane Amsalem

Biographie

Née en 1964[1] dans une famille juive marocaine[2] originaire d'Essaouira, d'une mÚre coiffeuse et d'un pÚre financier dans les postes israéliennes[3], Ronit Elkabetz commence par étudier le stylisme puis se rend pour la premiÚre fois à une audition et obtient le rÎle principal dans Le Prédestiné, de Daniel Wachsmann[3] alors qu'elle n'a jamais pris de cours de comédie.

Devenue une vedette en IsraĂ«l, elle choisit de tout quitter pour la France, oĂč elle est inconnue, et dont elle ne connait ni la langue ni les coutumes : « Le plus beau cadeau que je me suis offert, c’est cette seconde naissance. J’aurais trĂšs bien pu continuer d’enchaĂźner les projets en IsraĂ«l, mais j’avais besoin d’ouvrir une nouvelle porte : pour la trouver, le seul moyen Ă©tait de rompre avec mes repĂšres et de recommencer ailleurs, Ă  zĂ©ro. [...] Je suis redevenue une enfant de 2 ans qui se familiarise avec les sons et les mots et les intĂšgre sans y penser[4]. »

C’est ainsi qu’en 1997 elle frappe Ă  la porte d’Ariane Mnouchkine pour un stage mais se retrouve surtout Ă  faire la vaisselle, faute d’emploi possible. « Pendant que je briquais, mon tĂ©lĂ©phone sonnait. On me proposait de faire Lady Macbeth ou ClĂ©opĂątre en IsraĂ«l. C’était trĂšs irrĂ©el ce double emploi : une vie de femme de mĂ©nage que j’avais choisie, tandis qu’en IsraĂ«l, on continuait de me parler comme Ă  une star. [...] Sans la connaĂźtre, j’étais amoureuse de cette culture, et je savais que pour progresser, il fallait que je la rencontre de prĂšs. [...] De toute maniĂšre, aussi bien en tant qu’actrice que comme cinĂ©aste, je n’ai pas suivi de formation[4]. »

On la remarque par ailleurs dans un spectacle consacrĂ© Ă  la vie de la chorĂ©graphe Martha Graham, sous la direction d’Ellen Melaver[3], et incarne un travesti dans Origine contrĂŽlĂ©e.

Elle continue de trouver de grands rĂŽles dans son pays d'origine : mĂšre divorcĂ©e et amante passionnĂ©e dans Mariage tardif pour lequel elle obtient le prix de la meilleure actrice au Festival international du film de Thessalonique 2001, elle joue le rĂŽle d'une prostituĂ©e immature dans Mon trĂ©sor, CamĂ©ra d'or Ă  Cannes en 2004, puis celui d'une patronne de cafĂ© au grand cƓur dans La Visite de la fanfare, succĂšs-surprise de la fin d'annĂ©e 2007.

DĂ©jĂ  coscĂ©nariste en 1994 de La Cicatrice de Haim Bouzaglo, elle passe en 2004 derriĂšre la camĂ©ra avec Prendre femme, rĂ©alisĂ© avec son frĂšre cadet Shlomi Elkabetz. Il s'agit d'un drame conjugal inspirĂ© de l'histoire de ses parents ; ce film est le premier volet d'une trilogie dont le fil conducteur est Viviane, une femme en quĂȘte d'Ă©mancipation, interprĂ©tĂ©e par la rĂ©alisatrice. Le deuxiĂšme volet de cette trilogie, Les Sept Jours, huis-clos, centrĂ© cette fois sur les relations fraternelles face Ă  un deuil, fait l'ouverture de la Semaine de la critique Ă  Cannes en 2008. En 2014, Le ProcĂšs de Viviane Amsalem achĂšve la trilogie, lorsque Viviane va en justice pour obtenir le divorce.

Elle interprĂšte un second rĂŽle dans La Fille du RER d’AndrĂ© TĂ©chinĂ© en 2009[3], l'Ă©pouse vaniteuse et raciste d'un garagiste dans Jaffa de Keren Yedaya la mĂȘme annĂ©e, et tourne l'annĂ©e suivante sous la direction de Fanny Ardant dans Cendres et sang.

En 2010, elle est Ă  l’affiche de TĂȘte de turc, un drame rĂ©alisĂ© par Pascal ElbĂ©[3], et Les Mains libres de Brigitte Sy, dans lequel elle tient le rĂŽle principal[3].

Elle meurt Ă  l'Ăąge de 51 ans, le , des suites d'un cancer du poumon[3] - [5] - [6].

Citation

« Je suis en permanence à la recherche de mes racines. Je suis née de parents immigrés du Maroc. Mes fondements et ma culture sont pluriels, mais mon histoire, c'est Israël. »

— Rue89, 1er juillet 2008[7]

Vie privée

Elle se marie avec l'architecte Avner Yashar le [8]. En 2012, elle accouche de jumeaux, un fils et une fille.

Prises de position

En 2014, elle signe avec plusieurs autres personnalités du cinéma israélien dont son frÚre Shlomi, une tribune appelant à un cessez-le-feu contre la bande de Gaza.

Filmographie

Actrice

RĂ©alisatrice

En collaboration avec son frĂšre cadet, Shlomi Elkabetz.

Scénariste

Théùtre

Distinctions

Notes et références

  1. (he)« ŚšŚ•Ś Ś™ŚȘ ŚŚœŚ§Ś‘Ś„ », sur ishim.co.il (consultĂ© le )
  2. « CinĂ©ma : l’actrice israĂ©lienne d’origine marocaine, Ronit Elkabetz, est dĂ©cĂ©dĂ©e », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne)
  3. Isabelle Regnier, « Mort de l’actrice Ronit Elkabetz, visage du nouveau cinĂ©ma israĂ©lien », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  4. Anne Diatkine, « Une seconde naissance », LibĂ©ration,‎ (lire en ligne)
  5. Alicia Paulet, « Mort de Ronit Elkabetz: les rĂ©actions Ă©mues du monde du cinĂ©ma », Le Figaro,‎ (lire en ligne).
  6. « Mort de l'actrice israĂ©lienne Ronit Elkabetz », Le Parisien,‎ (lire en ligne)
  7. « " Les Sept Jours ", fleuron d'un cinéma israélien en ébullition », Rue89
  8. White Diva: Late Marriage of Ronit Elkabetz, NRG.co.il, 27 June 2010.
  9. (en) Fiche des récompenses (prix et nominations) du film sur IMDb.

Liens externes

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