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Romerée

Romerée (en wallon Romrêye) est un village de l'Entre-Sambre-et-Meuse de la province de Namur, en Belgique. Administrativement il fait partie de la commune belge de Doische située en Région wallonne. C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.

Romerée
Romerée
L'église Saint-Remy (XVIIIe siècle), à Romerée.
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
RĂ©gion Drapeau de la RĂ©gion wallonne RĂ©gion wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Drapeau de la province de Namur Province de Namur
Arrondissement Philippeville
Commune Doische
Code postal 5680
Zone téléphonique 082
DĂ©mographie
Gentilé Romeréen(ne)
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 50° 08′ nord, 4° 40′ est
Localisation
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Romerée
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Romerée
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Romerée
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Romerée

    Le village qui possédait sa gare sur la ligne ferroviaire 156 (Hermeton-sur-Meuse-Chimay) est borné au nord par Surice, à l’est par Gimnée, au sud par Niverlée et à l’ouest par Matagne-la-Petite.

    Le sculpteur Jean Willame est né à Romerée.

    • Le village vu depuis l'ouest.
      Le village vu depuis l'ouest.
    • Le village depuis le RAVeL.
      Le village depuis le RAVeL.

    Histoire

    Des outils primitifs retrouvés dans le village dénotent une présence humaine préhistorique dans la région, à la lisière des bois de la Fagne.

    Le village est donnĂ© en 919 Ă  l’abbaye de Brogne (Ă  Saint-GĂ©rard), par son fondateur, saint GĂ©rard, en mĂŞme temps que son alleu de Manise (Fumay-Revin). Cette donation est confirmĂ©e aussi bien par les comtes de Namur que par les empereurs ; la localitĂ© restera, en partie du moins, propriĂ©tĂ© de l’abbaye jusqu’à la fin de l’Ancien RĂ©gime.

    En effet, une partie du village avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© donnĂ©e par Robert de Thynes Ă  l’abbaye de Florennes (le village fait donc partie de la principautĂ© de Liège) : l’empereur Henri II confirme cette donation en 1018. En 1029, ce territoire est affectĂ© Ă  la prĂ©bende d’un chanoine du nouveau chapitre de Saint-Gengulphe Ă  Florennes.

    En outre, l’abbaye de Waulsort y possède également des biens tandis que les sires de Hierges en sont les avoués (à ce titre, le village relève de la cour féodale de Bouillon).

    En 1680, la France s’empare de Romerée, comme elle l’avait fait pour Saint-Gérard, et l’intègre à l’Intendance du Hainaut. Elle ne le rendra au prince-évêque de Liège qu’en 1772.

    Les habitants étaient bourgeois depuis au moins 1254 mais étaient astreints à des corvées. Ils vivaient surtout de l’agriculture ainsi que des bois qui couvraient la moitié du territoire[1].

    En 1830, le village compte 411 habitants répartis dans 110 maisons, la plupart mal bâties et peu commodes. On dénombre 39 chevaux, 11 poulains, 141 bêtes à cornes, 64 veaux, 11 porcs et 182 moutons. Pas d’industrie[2].

    Quelques dates repères[3]

    919 — Saint Gérard fait don de sa propriété de Romerée à l’abbaye de Brogne qu’il fonde (et qui portera son nom par la suite).

    1018 — L’empereur Henri II dote l’abbaye Saint-Jean de Florennes de biens situés à Romerée.

    1249 — Gérard de Niverlée fait donation de l’avouerie de Romerée au monastère de Brogne.

    1254 — Les habitants ont le droit de bourgeoisie, mais doivent encore des corvées.

    1559 — Incorporation au nouvel évêché de Namur.

    1639 — Romerée fait partie du nouveau doyenné de Pondrome qui subsistera jusqu’en 1803 (ce dernier comprend Bourseigne-Neuve, Bourseigne-Vieille, Falmagne, Hargnies, Hastière, Haybes, Hour, Hulsonniaux, Mesnil-St-Blaise, Pondrome, Romerée et Wanlin).

    1660 à 1679 — Romerée fait partie du diocèse et du comté de Namur.

    1680 — Louis XIV, roi de France, s’empare de Romerée après Saint-Gérard. Les habitants doivent aller prêter serment de fidélité à Charlemont.

    1686 — Le village fait partie de l’intendance du Hainaut.

    1691 — Emprunt important de la communauté aux Carmélites de Fumay[3]

    1699 — Le prince-évêque de Liège accepte la cession à la France de Romerée (ainsi que d’Agimont, Gochenée, Villers-le-Gambon, Givet-ND...).

    1738 — Reconstruction de l’église.

    1743 — Consécration de l’église le par Mgr de Berlo, évêque de Namur.

    1755 — L’évêque de Namur, seigneur de Romerée en tant qu’abbé de Brogne (St-Gérard) cède le village à Sébastien-François Lepoire, époux Marie Léonard.

    1772 — Le roi de France rend Romerée au prince-évêque de Liège.

    1793 — Le village est incorporé dans le département des Ardennes au sein du district de Couvin et forme, avec Doische, Gimnée, Matagne-la-Grande, Matagne-la-Petite et Niverlée, le canton municipal de Romerée. Après l’an IX, la commune fait partie du canton de Givet.

    1801 — À la suite du concordat, Romerée fait partie du diocèse de Metz (jusqu’en 1823).

    1815 — Après le 2e traité de Paris, Romerée est incorporé à la province de Namur.

    1914 — Invasion allemande le . L’ennemi abat deux inconnus à la gare. Des habitants sont parqués dans l’église ou dans un champ. La gare et plusieurs maisons sont incendiées.

    1943 — En novembre, enlèvement par l’occupant de la grosse cloche de 1.056 kg; l’année suivante, en février, enlèvement de la petite cloche remplacée par une autre provenant de Bouvignes.

    1955 — Bénédiction par Mgr Charue, évêque de Namur, de la grosse cloche enlevée par les Allemands et retrouvée fêlée à Anvers.

    1958 — Restauration de l’église par l’architecte Londot. Nouveaux vitraux.

    1977 — Au 1er janvier, Romerée est intégré à la nouvelle commune Doische avec Gimnée, Gochenée, Matagne-la-Grande, Matagne-la-Petite, Niverlée, Soulme, Vaucelles et Vodelée.

    Source : Lucien Buchet, s.J., & André Lépine: Romerée — Notes d’histoire. La paroisse (voir Bibliographie)

    Anecdote

    L’assassinat d’un gendarme à Romerée en l’an VII — Un des gendarmes préposés à la recherche de réfractaires — et du curé de Matagne-la-Grande, que l’on vient d’arrêter — est assassiné à Romerée. En représailles, la Garde Nationale de Mariembourg et de Givet est cantonnée dans ce village et à Matagne-la-Grande. Côté révolutionnaire, une complainte a été écrite à cette occasion. En voici le 2e couplet :

    La colonne mobile de Givet,

    Ayant appris cette affaire,

    Prit fusils et pistolets

    Pour venger la mort de leur frère.

    À son arrivée en ce lieu,

    OĂą se commit le crime,

    On lui fit voir le sang précieux

    Que perdit la brave victime.

    F. Schollaert, Notice historique sur la ville de Mariembourg, 1843, réédité dans le cahier du Musée de Cerfontaine n° 265, 2003.

    Bibliographie

    • Lucien Buchet SJ & AndrĂ© LĂ©pine: RomerĂ©e — Notes d’histoire. La paroisse, Cahier du MusĂ©e de Cerfontaine no 204, 30 p., 1996.
    • Joseph Gonze: RomerĂ©e — État civil du 19e s., Cahier du MusĂ©e de Cerfontaine no 303, 112 p., 2006.
    • ItinĂ©raire des gares rurales, 68 km Ă  la dĂ©couverte des sites ferroviaires de l’Entre-Sambre-et-Meuse, de Mariembourg Ă  Cerfontaine, par Florennes (StĂ© Royale belge de GĂ©ographie et MusĂ©e de Cerfontaine, cahier no 523, 45 p., 35 photos, 1988). PrĂ©sentation gĂ©nĂ©rale, architecture des gares, genèse de la construction des chemins de fer dans la rĂ©gion, ... : Cerfontaine, Florennes, Mariembourg, Matagne-la-Grande, Matagne-la-Petite, Merlemont, Nismes, Olloy-sur-Viroin, Philippeville, RomerĂ©e, Treignes, Vierves, Villers-le-Gambon.

    Liens internes

    Notes et références

    1. François Jacquet-Ladrier, Communes de Belgique, Crédit Communal, 1980.
    2. Philippe Vander Maelen, Dictionnaire géographique de la province de Namur, 1832.
    3. Lucien Buchet, s.J. & André Lépine, Romerée - Notes d'histoire. La paroisse, Cahier du Musée de Cerfontaine n° 204, 1996
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