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Rockway Valley

Rockway Valley est un hameau[1] ou village[2] compris dans le territoire de la municipalité du canton d'Amherst, au Québec (Canada).

Rockway Valley
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GĂ©ographie
Pays
Province
RĂ©gion administrative
Municipalité régionale
Municipalité
Coordonnées
45° 58′ 27″ N, 74° 42′ 46″ O
Fonctionnement
Statut
Carte

Toponymie

Le lieu doit son nom aux parois rocheuses qui enclosent la vallée dans laquelle il se trouve[1].

Il est parfois orthographié Rockaway Valley. Le nom Rockway apparaît sur quelques cartes.

GĂ©ographie

Rockway Valley est situé dans le quadrant sud-est du canton d'Amherst, à la limite des municipalités de Boileau et d'Huberdeau[2]. La localité est drainée par le ruisseau Iroquois, un affluent de la rivière Rouge[1].

En opération sur une base intermittente depuis 1963, la carrière Dolostone est un site d'extraction du marbre dolomitique et du gneiss pour la production de pierre concassée et architecturale[1] - [3].

Histoire

Le hameau prend forme lors de la colonisation anglophone de la vallée de la Rouge, vers la fin du xixe siècle. Les familles protestantes Neil et Sinclair, originaires de Londonderry en Irlande, sont les premières à s'établir en permanence à Rockway Valley en avril 1877[4] - [2]. Le hameau fait alors partie d'un circuit missionnaire anglican basé à Lachute, en Argenteuil[5].

Dans les années 1870 et 1880, les hommes de Rockway Valley doivent s'exiler dans les chantiers de coupes forestières jusqu'à Labelle, voire Mont-Laurier afin d'assurer un revenu d'appoint[note 1] - [6]. En raison du faible rendement des terres et de l'isolement géographique et culturel, plusieurs colons quittent vers les Prairies dans la décennie 1890[6].

Une Ă©glise anglicane en bois, de plan rectangulaire, est construite par Charles et John Sinclair en 1912[7].

Scierie Sinclair en 1942.

La découverte de gisements de silice, de graphite et de kaolin dans les environs catalyse le prolongement du chemin de fer du Canadien National, qui dessert Rockway Valley dès 1926. L'activité minière, en drainant la main-d'œuvre, contribue au déclin de l'activité agricole dans les environs[8]. En 1945, les plans d'arpentage montrent une école et une scierie[9].

Dans les années 1960, Rockway Valley constitue la limite nord du peuplement anglophone dans les Laurentides. Même s'il subsiste quelques fermes laitières[10], communauté agricole anglo-protestante s'étiole ensuite peu à peu, au profit de l'arrivée de travailleurs francophones. Le magasin général avait été détruit par le feu en 1957, puis les églises et écoles de confession variée disparaissent ou sont reconverties[2]. L'église Saint-George est démolie en 2011[11].

Notes et références

Notes

  1. Le salaire est d'une dizaine de dollars par mois.

Références

  1. Commission de toponymie du Québec, « Rockway Valley », sur toponymie.gouv.qc.ca, gouvernement du Québec, (consulté le )
  2. Municipalité d'Amherst, « Histoire et patrimoine », sur municipalite.amherst.qc.ca, (consulté le )
  3. Ministère des Ressources naturelles et des Forêts, « Géologie Québec - Résultats de la requête », sur sigeom.mines.gouv.qc.ca, gouvernement du Québec (consulté le )
  4. Gibson 1966, p. 97.
  5. Thomas 1896, p. 243.
  6. Gibson 1966, p. 74.
  7. Conseil du patrimoine religieux du québec, « Église Saint-George », Fiche 2003-15-045, Inventaire des lieux de culte du Québec, sur lieuxdeculte.qc.ca, (consulté le )
  8. Gibson 1966, p. 141-144.
  9. Lorenzo Bernier, Canton d'Amherst, comtés de Papineau et Terrebonne, Québec, département des Terres et Forêts, gouvernement du Québec, (lire en ligne [PDF])
  10. Gibson 1966, p. 156.
  11. Luc Lefebvre, « Une église patrimoniale est démolie », L'Info du Nord,‎ , p. 11

Annexes

Bibliographie

  • (en-CA) P. M. Gibson, Settlement and abandonment of land in the Rouge valley, Quebec : an historical geography (mĂ©moire de maĂ®trise en gĂ©ographie), MontrĂ©al, UniversitĂ© McGill, , 213 p. (lire en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • (en-CA) « Anglican Church », dans Cyrus Thomas, History of the Counties of Argenteuil, Quebec and Prescott, Ontario, Montreal, John Lovell and Son, , 675 p. (lire en ligne), p. 243-244. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article

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Liens externes

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