Roberto Capucci

Il dessine pour les femmes qui l'entourent (sa mère, sa tante, ses sœurs, les domestiques) des chaussures par exemple et exprime son opinion sur leurs tenues. Après avoir étudié au Liceo Artistico, il rentre à l’Academia delle Belle Arti, à Rome[2].

C’est la journaliste Maria Foschini qui travaillait pour le Giornale dell’artigianato, qui l’introduit auprès d’un tailleur. Il commence sa carrière de créateur de mode en 1950 avec un atelier sur la Via Sistina, à Rome. En 1951, alors âgé d'une vingtaine d'années, il débute réellement[1] et est invité à présenter ses modèles pour la première fois à Florence, en marge du travail d’autres stylistes italiens. Les autres participants à l’évènement refusent sa présence : il est interdit de participation. Mais les journalistes apprécient ses créations et lancent son succès[3]. En 1952, aux côtés d'autres designers tels que Vincenzo Ferdinandi, la Sartoria Antonelli, l'Atelier Carosa, Giovanelli Sciarra, Polinober, Germana Marucelli, la Sartoria Vanna, Jole Veneziani lors du premier défilé de mode historique à la Sala Bianca du Palazzo Pitti à Florence. Une très jeune Oriana Fallaci, envoyée par le journal Epoca, a annoncé la nouvelle[4].

En 1956 il reçoit la Médaille d’Or de Venise et il est acclamé par la presse comme le meilleur créateur de mode italien. En 1958 il gagne l’Oscar de la Mode.

En 1962, avec le financement d'un homme d'affaires florentin[3], il ouvre un atelier à Paris[2], rue Cambon, qui se maintiendra jusqu’en 1968 où il retourne à Rome[2] pour des raisons familiales. Il se lie d’amitié à cette occasion avec Pierre Cardin Pendant son séjour à Paris il décrit de grands changements dans la mode (explosion de prêt à porter, rôle de la presse qui s’accentue, etc.) Il quitte la Camera nazionale della moda italiana en 1982, pour prendre ses distances par rapport à ses collègues, mais demeure actif de nombreuses années. Une exposition a lieu en 1990 dans le Kunsthistorisches Museum de Vienne et une autre au Teatro Farnese de Parme, en 1996.