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Robert de Scone

Robert de Scone († 1159) est Ă©vĂȘque de Saint Andrews au XIIe siĂšcle. Ses origines exactes sont mal connues. Il fut prĂȘtre augustin au prieurĂ© de Saint-Oswald, Ă  Nostell[1]. Son nom français laisse penser qu'il a des origines normandes plutĂŽt qu'anglo-saxonnes, mais comme il est certainement nĂ© au XIe siĂšcle c'est peut-ĂȘtre aussi que ses parents ont Ă©tĂ© influencĂ©s par la culture normande arrivant en Angleterre.

Robert de Scone
Fonctions
ÉvĂȘque catholique
Ă  partir de
ÉvĂȘque diocĂ©sain
Saint Andrews (d)
Ă  partir de
Ernald (en)
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Consécrateurs

Prieur de Scone

Robert est l'un des plus importants clercs du rĂšgne d'Alexandre Ier d'Écosse. Il est nommĂ© premier prieur de Scone, l'Ă©tablissement augustinien symbolique du rĂšgne d'Alexandre. Cette nomination a pu avoir lieu dĂšs 1114, mais cette date fait l'objet de polĂ©miques chez les historiens.

ÉvĂȘque de Saint-Andrews

C'est dans ce contexte que Robert devient naturellement candidat pour le plus important Ă©vĂȘchĂ© Ă©cossais. Il est probablement Ă©lu Ă  la tĂȘte de celui-ci en 1124. Les Chroniques de Melrose indiquent que « la mĂȘme annĂ©e, quatre mois avant sa mort, il [Alexandre] fait de Robert, prieur de Scone, l'Ă©vĂȘque de Saint-Andrews, mais son ordination est retardĂ© pendant quelque temps »[2]. Ce retard est certainement dĂ» Ă  la soumission Ă  l'archevĂȘque d'York que cet archevĂȘque s'est empressĂ© de demander mais que le roi d'Écosse refuse[3]. Toutefois Robert obtient sa consĂ©cration des mains de Thurstan, archevĂȘque d'York, en 1127, sans qu'aucune promesse d'obĂ©issance ne soit Ă©tablie. Cette consĂ©cration a peut-ĂȘtre eu lieu aprĂšs une rĂ©union organisĂ©e pendant l'Ă©tĂ© 1127 Ă  l'Ă©glise Saint-Jean Ă  Roxburgh, oĂč il a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© que l'absence de soumission n'empĂȘchait pas sa nomination[4].

Robert et le patronage monastique

Les trois dĂ©cennies d'Ă©piscopats de Robert ont Ă©tĂ© particuliĂšrement importantes dans l'histoire de l'Ă©vĂȘchĂ©. Robert n'a peut-ĂȘtre pas Ă©tĂ© aussi efficace qu'il aurait pu pour promouvoir l'ordre augustinien en Écosse, mais il est nĂ©anmoins parvenu Ă  amener les augustiniens de Saint Andrews Ă  Ă©tablir une cathĂ©drale[5].

Il est relativement clair qu'il a fait cela avec la coopĂ©ration d'Athelwold, le premier prĂȘtre de Saint-Oswald, et de l'Ă©vĂȘque de Carlisle, un moine qui Ă©tait Ă  la tĂȘte de la communautĂ© religieuse de Robert avant que ce dernier n'aille en Écosse[6] Robert a Ă©galement Ă©tabli deux grandes abbayes augustines, l'abbaye d'Holyrood et l'abbaye arrouaisienne de Stirling (Cambuskenneth)[7].

Le rĂŽle de Robert n'a pas Ă©tĂ© seulement de promouvoir l'ordre des augustins. Il est le leader de l'Ă©glise Ă©cossaise, et prend avec l'Ă©vĂȘque Jean de Glasgow une part privilĂ©giĂ©e dans la rĂ©forme de cette Ă©glise au cours du rĂšgne de David Ier d'Écosse. Il est l'un des tĂ©moins les plus frĂ©quents des chartes de David[8]. Contrairement Ă  la plupart des autres Ă©vĂȘques du pays, Robert est extĂ©rieur au monde gaĂ©lique Ă  l'origine.

QuĂȘte du statut d'archevĂȘque

Vers 1151, le roi David dĂ©cide de demander un pallium pour l'Ă©vĂȘchĂ©, afin d'en faire un archevĂȘchĂ© et crĂ©er un archidiocĂšse regroupant tous les Ă©vĂȘchĂ©s d'Écosse, dont ceux des Orcades et des Îles. Cela aurait fait de Robert le premier archevĂȘque Ă©cossais reconnu par Rome. Toutefois cette requĂȘte n'est pas prise en compte par le lĂ©gat du pape et les espoirs de David et Robert sont dĂ©finitivement anĂ©antis par la crĂ©ation de l'archevĂȘchĂ© de Trondheim[9].

À la fin des annĂ©es 1150, Robert est dĂ©crit comme oppressĂ© par l'Ăąge et l'infirmitĂ© dans un bulle du pape Adrien IV. Il est mort dĂ©but 1159[10].

Notes

  1. G.W.S. Barrow, "The Royal House and the Religious Orders", in G.W.S. Barrow (ed.), The Kingdom of the Scots, (Édimbourg, 2003), p. 155-156.
  2. Chronica de Mailros (Bannatyne Club), s.a. 1124, translated and quoted in John Dowden, The Bishops of Scotland, Ă©d. J. Maitland Thomson, (Glasgow, 1912), p. 4.
  3. Richard Oram, David I: The King Who Made Scotland, (Stroud, 2004), p. 79, 147.
  4. John Dowden, op. cit., p. 5, & n. 1; Richard Oram, op. cit., p. 81, 150.
  5. ibid., p. 161-62.
  6. G.W.S. Barrow, The Royal House and the Religious Orders, p. 156.
  7. G.W.S. Barrow, op. cit., p. 161-62, 164.
  8. John Dowden, op. cit., p. 6
  9. Richard Oram, op. cit., p. 155.
  10. John Dowden, op. cit., p. 6.

Bibliographie

  • Anderson, Marjorie Ogilvie, "St. Andrews before Alexander I, in G.W.S. Barrow (ed.), The Scottish Tradition, (Édimbourg, 1994), p. 1-13
  • Barrow, G.W.S., "The Clergy of St Andrews", in G.W.S. Barrow (ed.), The Kingdom of the Scots, (Édimbourg, 2003), p. 187–202
  • Barrow, G.W.S., "The Lost GĂ idhealtachd", in Scotland and Its Neighbours in the Middle Ages, (Londres, 1992), p. 105–26
  • Barrow, G.W.S., "The Royal House and the Religious Orders", in G.W.S. Barrow (ed.), The Kingdom of the Scots, (Édimbourg, 2003), p. 151–68
  • Bartlett, Robert, The Making of Europe, Conquest, Colonization and Cultural Change: 950–1350, (Londres, 1993)
  • Broun, Dauvit, « Recovering the Full Text of Version A of the Foundation Legend Â», in Simon Taylor (ed.) Kings, Clerics and Chronicles in Scotland, 500–1297, (Dublin, 2000), p. 108–14
  • Dowden, John, The Bishops of Scotland, Ă©d. J. Maitland Thomson, (Glasgow, 1912)
  • Oram, Richard, David I: The King Who Made Scotland, (Stroud, 2004)
  • Veitch, Kenneth, « Replanting Paradise”:Alexander I and the Reform of Religious Life in Scotland Â», in The Innes Review, 52, (automne 2001), p. 136–166
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