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Robert Savary (aviateur)

Robert Paul Henri Savary, né le à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) et mort le à Champsecret (Orne), est un ingénieur aéronautique et pilote pionnier de l'aviation.

Robert Savary
Description de cette image, également commentée ci-après
L'aviateur Robert Savary au meeting de Reims en 1910
Nom de naissance Robert Paul Henry Savary
Naissance
Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine)
Drapeau de la France France
DĂ©cès (Ă  53 ans)
Champsecret (Orne)
Drapeau de la France France
Nationalité Drapeau de la France France
Profession
  • IngĂ©nieur aĂ©ronautique
  • Pilote pionnier de l'aviation
Formation
Distinctions
Aviateur
Brevets
n°112, délivré le

Biographie

Robert Savary naît le du mariage de Charles Joseph Savary, député de la Manche, et Marie Sophie Marguerite Mahoû.

Le à Paris 6e il épouse en premières noces Marie Madeleine Édith Ridel, dont il divorce le . Le à Paris 16e il épouse en secondes noces Mathilde Berger.

Il meurt le au Logis de Gros Douet du Hamel, Ă  Champsecret (Orne).

En juin 1908 il est diplômé ingénieur en mécanique de l’Ecole Centrale des Arts et Manufactures[1]. Il se destine à la construction d’avions[2] et se met aussitôt à l’étude d’un aéroplane qu’il fait construire au Mans en 1909. En mai 1910 il s’installe à Chartres en bordure du terrain de manœuvres[3] - [1].

Les 11 et , sur le terrain de Chartres, il passe les trois épreuves du brevet de pilote-aviateur qu’il se verra attribuer le par l’Aéro-Club de France sous le no 112[4] - [5].

En juin et juillet 1910 il concourt à la grande semaine d’aviation de Reims avec deux de ses avions, sans grand succès[6]. Il en ira de même au meeting de la Baie de Seine du 25 août au [7].

Biplan Savary d'André Frey participant au meeting aérien de Reims, 3-10 juillet 1910. On remarque l'absence de dérive et la présence de deux paires de volets de virage entre les plans, l'un d'eux portant le numéro d'engagement.

En juillet 1910 il construit un avion-école muni d’une double commande, l’une pour l’élève, l’autre pour le moniteur[8], et ouvre son école de pilotage à Chartres avec une section ouverte aux civils et une autre pour les militaires[1] - [9]. Il eut comme pilotes : Edmond Poillot, tué accidentellement le [10] ; Pierre Maron, tué accidentellement le [11] ; René Level, tué accidentellement le [12] au Grand concours d’Aviation Militaire de Reims ; Joseph Frantz, qui sera le premier pilote à abattre un avion ennemi le [13].

La particularité des biplans Savary est l'absence de plan vertical sur l'empennage arrière afin d'éviter, selon leur constructeur, que les courants latéraux ne fassent dévier l'appareil. En l'absence de gouvernes de direction à l'arrière, les changements de direction sont assurés par une paire de volets mobiles verticaux à chaque extrémité de la cellule porteuse, entre les plans, que l'on oriente pour freiner l'une des extrémités de la cellule et provoquer ainsi le virage[14]. Une autre caractéristique de la plupart des biplans Savary est leur propulsion par deux hélices entraînées par une chaîne unique et tournant en sens inverse[15].

En 1911 Savary met au point diffĂ©rentes versions d’avions militaires pour les armĂ©es italienne[16] et française[17]. Joseph Frantz termine en 8e position l’épreuve du Grand concours d’Aviation Militaire de Reims 1911, sur biplan Savary Ă  moteur Labor-Aviation de 70 ch[18] - [19]. Ă€ l'issue de ce concours l'armĂ©e française commande 4 appareils au prix unitaire d'environ 30 000 francs d'alors[20]. Le elle rĂ©ceptionne les premiers biplans Savary qu’elle a commandĂ©s[21].

Biplan Savary militaire de Joseph Frantz, participant au concours d’appareils militaires d’aviation de Reims, octobre-novembre 1911

En janvier 1912 la maison Savary est présente à Bruxelles où se tient le 6e salon Belge de l’Automobile, du Cycle et de l’Aéronautique[21].

Robert Savary est nommé Chevalier de la Légion d’Honneur par décret du , pour services exceptionnels rendus à l’aviation[22].

Il arrête ses activités en mai 1914[23]. Au total il dut livrer tout au plus 2 avions à des clients civils et 10 autres à l’Armée[24] - [20].

Abandonnant la production, en 1915 il devient à Levallois sous-traitant de Nieuport pour des pièces détachées, puis en 1917 pour la production d'avions neufs, en association avec Henry de la Fresnaye[20]. Il termine sa carrière comme Ingénieur Conseil des Syndicats d’Électrification de l’Orne[22].

L’allée Robert Savary à Chartres lui rend hommage.

Notes et références

  1. Chartres 1909-1914, p. 6.
  2. « Chartres aviation - Les pionniers 1908-1914 - Abécédaire : Robert Savary » [PDF], sur Site personnel de François-Xavier Bibert, p. 55-60.
  3. Gastinger (Edouard Verdier), « L’aviation à Chartres - 1910/1912 » [PDF], sur Site personnel de François-Xavier Bibert, , p. 2-3.
  4. « Liste alphabétique des pilotes-aviateurs : Titulaires du Brevet de l’Aéro-Club de France », L'Aérophile, Paris, Georges Besançon, vol. 19e année, no 2,‎ , p. 41 (ISSN 0994-8929, lire en ligne).
  5. Chartres 1909-1914, p. 6-7.
  6. Chartres 1909-1914, p. 7.
  7. Chartres 1909-1914, p. 13.
  8. Chartres 1909-1914, p. 9.
  9. Éphéméride 1909-1911, p. 7.
  10. Éphéméride 1909-1911, p. 12-14.
  11. Éphéméride 1909-1911, p. 26-27.
  12. Éphéméride 1909-1911, p. 27-29.
  13. Chartres 1909-1914, p. 22.
  14. Beaubois 1970, p. 13.
  15. Robert Gratiot, « Chroniques documentaires : Le biplan Robert Savary », Revue Aérienne, Paris, Ligue nationale aérienne, vol. Ve année, no 92,‎ , p. 442–443 (lire en ligne).
  16. Chartres 1909-1914, p. 15.
  17. Lt-Colonel G. Espitallier, « Aéronautique – Le concours d’appareils militaires d’aviation (Reims, octobre-novembre 1911) : Le biplan Savary », Le génie civil : revue générale hebdomadaire des industries françaises et étrangères, Paris, 32e année, vol. no 6, t. LX, no 1539,‎ , p. 107–108 (lire en ligne).
  18. Gérard Hartmann, « Le grand concours d’aviation militaire de Reims 1911 » [PDF], sur www.hydroretro.net, p. 21.
  19. Henri Beaubois, « Le premier concours d’avions militaires : un Cinquantenaire mémorable », Icare, Paris, Syndicat national des pilotes de ligne, no 20,‎ , p. 56–61 (lire en ligne).
  20. Beaubois 1970, p. 15.
  21. Chartres 1909-1914, p. 21.
  22. « SAVARY Robert Paul Henri », sur Archives Nationales – Base de données Léonore.
  23. Beaubois 1970, p. 12.
  24. Chartres 1909-1914, p. 33.

Bibliographie

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